La colère reste vive à Djebel Jelloud, le quartier qui a vu naître Belaid en 1964. Le souvenir du martyr de la gauche tunisienne est toujours ardent dans cette bourgade de la banlieue sud de Tunis. Des habitants du quartier témoignent.

La colère reste vive à Djebel Jelloud, le quartier qui a vu naître Belaid en 1964. Le souvenir du martyr de la gauche tunisienne est toujours ardent dans cette bourgade de la banlieue sud de Tunis. Des habitants du quartier témoignent.
« Les sociétés invoquent la crise et la baisse du dinar pour justifier leur refus d’embaucher. Mais personne ne croit en ces prétextes à Djebel Jelloud ». « L’Etat se contente de siphonner l’argent des usines. Il n’y a ni développement ni emploi ici ». Ainsi parlent les habitants de l’une des plus anciennes zones industrielles de Tunisie.
C’est peu dire que les jeunes de Sidi Hassine bougent. Ils ont établi leurs propres espaces d’expression dans ce quartier populaire de la banlieue ouest de Tunis. Histoire de contrecarrer les pesanteurs des maisons de la Culture officielle. Pour hurler leur rancœur avec leur rap saccadé, déchaîner leurs corps dans des danses endiablées. Ainsi s’exprime le collectif Flann, en toute liberté. Au son du hip-hop en tant que vecteur de valorisation d’une jeunesse délaissée.
Les travailleurs de Djebel Jelloud ont d’abord lutté pour arracher leurs droits des mains des colons français, avant de participer au combat pour la libération nationale. Mais les usines ont depuis déserté la région. Et des centaines de jeunes chômeurs sont devenus de véritables bombes à retardement.
La Sebkha de Séjoumi qui s’étend sur 3000 hectares n’est pas uniquement une source de moustiques et d’odeurs pestilentielles. D’un point de vue écologique, il s’agit d’une zone humide unique au monde. La région accueille des espèces menacées d’oiseaux migrateurs et notamment les fameux flamants roses. Sur les rives de la Sebkha, s’étalent des hectares de terres agricoles particulièrement fertiles. Une fois valorisée, la zone pourrait se transformer en pôle économique. Cependant, les marais sont également à l’origine de bien des désagréments pour les habitants de la région. Surtout en l’absence d’une vision stratégique et d’une volonté politique d’appréhender la question.
Peut-on conjurer les chemins périlleux de la pauvreté ou encore la délinquance quand on baigne dans un milieu réputé pour en être le berceau ? A quel point naitre à Djebel Jelloud marque le présent et l’avenir des jeunes là-bas ? C’est ce que nous racontent Wassim, Mondher et Ala, originaires de ce quartier.
A Djebel Jelloud, la situation environnementale ne cesse de se détériorer. Les habitations sont de plus en plus proches de la zone industrielle étendue. Les constructions anarchiques se multiplient. Et les zones vertes sont délaissées, voire détournées de leur vocation originale.
L’ISIE a publié, samedi 17 août, la liste nominative des députés qui ont parrainé les candidats à l’élection présidentielle anticipée du 15 septembre 2019. La majorité des candidats a été soutenue par différents blocs parlementaires. Le groupe parlementaire Coalition Nationale du parti Tahya Tounes a parrainé 6 candidats. Les députés d’Ennahdha ont accordé leur confiance à 5 candidats. Quant à Machrouu Tounes, ses élus ont soutenu 4 candidats. Toutefois, Le Front populaire n’a appuyé qu’un des deux candidats issus de cette coalition, à savoir Mongi Rahoui.
L’accès à l’éducation, le droit à une vie sûre et le droit à la santé sont des prérequis fondamentaux pour assurer l’avenir d’une collectivité. Des besoins censés être garantis par le Code de protection de l’enfance. Cependant, à Djebel Jelloud, la réalité parait bien éloignée des textes de loi.
Seule notre solidarité et la fierté d’appartenir au noble corps des enseignants universitaires chercheurs contribueront à mettre fin aux injustices que nous subissons. Nous vous invitons toutes et tous à être très nombreux au sit-in qui aura lieu le mardi 20 août 2019 à partir de 9h au ministère de l’Enseignement supérieur pour témoigner notre solidarité à quatre de nos collègues suspendus abusivement de leur travail.
Entre les va-et-vient des véhicules poids lourds qui surplombent le paysage de cette zone industrielle de Djebel Jelloud, difficile d’apercevoir le petit commerce de Naïma, niché entre les usines. Seule une pancarte faite à la main indique l’offre. Naïma vend des « mlawi » qu’elle prépare elle-même, des mouchoirs et des bouteilles d’eau. Une petite affaire montée depuis un an.
Venons-en aux choses sérieuses : le prochain président élu, serait-il capable de sortir le pays du cul-de-sac, en osant affronter les vrais joueurs qui ne sont pas sur, mais sous la table ?
La chaleur est étouffante. Une jeune mère épuisée tient dans ses bras son bébé, au carrefour, à l’entrée de Sidi Hassine, dans l’attente d’un hypothétique moyen de transport. Objectif : emmener son fils malade au centre de santé. Le salut viendra d’un taxi clandestin. Dans le silence, par crainte d’une patrouille policière.
« Le système des Nations Unies […] appelle à un transfert de ces personnes vers un lieu sûr en Tunisie dans les meilleurs délais », peut-on lire dans un communiqué conjoint des agences onusiennes publié mercredi 7 août. Tombée dimanche, l’information sur un groupe de 36 migrants ivoiriens transférés par les autorités tunisiennes de Sfax au désert, près de la frontière tuniso-libyennes et laissés-pour-compte, vient alimenter les inquiétudes quant au traitement accordé par la Tunisie aux migrants subsahariens, de plus en plus désengagé et inhumain.
L’émotion jaillit de partout : du regard, des images, des sons, de leurs liens avec, au centre, la mer de Gabès, omniprésente à l’écran mais pas seulement. Voilà ce que nous offre Tout va bien Lella ?! de Rabeb M’barki. La mer y est d’abord trace indélébile dans la chair et l’imaginaire des habitants, imprégnant fortement leur lien au monde, leur quotidien, leur poésie, leurs rituels de mariage et de vie alors même qu’elle agonise…
L’hermine (Mustela erminea) est un petit mammifère carnivore. Elle se distingue de sa congénère, la belette, avec laquelle elle risque d’être confondue, par le bout de la queue présentant une touffe de longs poils noirs. Une population d’hermine a été découverte en Tunisie centrale il y a peu de temps. Dans le texte qui suit, nous présentons les caractéristiques écologiques de l’espèce et nous nous interrogeons sur ses origines possibles.
Béji Caïd Essebsi, avant-dernier président décédé en exercice le matin-même de la Fête de la République (cinq ans jour pour jour après l’assassinat de Mohamed Brahmi), a eu lors de son demi-siècle d’exercice du pouvoir (et de gravitation autour) deux faits d’armes historiques semblables. Il a été à quelques décennies d’intervalle, une cheville ouvrière dans la mise en place de deux régimes dictatoriaux et policiers.
Située à 18 kilomètres de l’artère principale de la capitale, la zone de Sidi Hassine semble ne pas avoir profité de la « bénédiction » de la capitale. Abandon scolaire, surpopulation, pollution, précarité des services publics, tels sont les problèmes phares dont souffre cette région d’après les élus locaux et les députés de la circonscription Tunis 1 dont fait partie Sidi Hassine.