Quatorze bordels disséminés sur tout le territoire de la Tunisie ont été fermés. Seuls deux quartiers réservés subsistent, l’un à Sfax, l’autre à Tunis. La prostitution institutionnalisée en Tunisie remonte à l’ère hafside. Serait-elle progressivement acculée à la clandestinité ?
Hausse du taux directeur, remède inefficace contre l’inflation
La Banque Centrale justifie la hausse du taux directeur par ses efforts visant à contenir le taux d’inflation. Or le précédent gouverneur de l’institution, a eu six fois recours à la même mesure en moins de six ans, sans parvenir à freiner durablement la hausse des prix. Pis : cet instrument de politique monétaire affecte directement la croissance économique, et donc l’emploi.
Réfugiés de Choucha à la Marsa : Abandonnés par les autorités tunisiennes et l’UNHCR
Arrivés de Choucha en juin 2017, ils devaient être hébergés pour quelques jours seulement à la Marsa en attendant de résoudre leur situation. Pourtant ils y sont toujours aujourd’hui. Après avoir fui la Libye en 2011, leurs demandes d’asile avaient été rejetées en 2012 par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Ils ont espéré un réexamen de leurs dossiers pendant 6 ans, dans le camp de Choucha. Huit mois après leur arrivée à la maison des jeunes de La Marsa, les conditions de vie des 34 réfugiés et déboutés se sont gravement détériorées et les autorités compétentes ont abandonné le dossier.
Déforestation de Radès : L’environnement, cadet des soucis du gouvernement
Le ministère de l’Equipement a fait paraître en novembre 2017 un appel d’offre pour la construction d’une voie rapide reliant la banlieue nord à la banlieue sud de Tunis et ce, afin de désengorger le centre-ville. Le tracé de cette nouvelle route prévoit le déboisement de 15 mille arbres de la forêt de Radès pour une surface totale de 30 hectares, ce qui a conduit l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE) à refuser le projet, qui semble pourtant toujours à l’ordre du jour.
Décentralisation : Rêve de richesse et redistribution de la misère
Les mécanismes prévus pour l’autofinancement des municipalités et l’indépendance financière des collectivités locales se heurtent à la réalité économique. Or le projet est d’autant plus actuel que sa mise en œuvre est prévue après les municipales.
Municipales: Gare à la décentralisation de la corruption
Les Tunisiens s’apprêtent à voter pour les élections municipales. Mais gare aux tentations. La politique à l’échelle locale peut, parfois, rimer avec pots-de-vin et malversations occultes. Les exemples internationaux abondent dans ce sens.
Gouvernance en Tunisie : simulacre, amateurisme et autres aberrations
Le 7 février 2018, la Commission européenne inscrit la Tunisie sur la liste des pays tiers fortement exposés aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Un coup de massue bien utile dans cette atmosphère de stagnation politique morbide. Entre la course acharnée au fauteuil, les ravages impunis du passage par les urnes de l’islam politique à travers la troïka, les assassinats politiques non élucidés, les financements étrangers intraçables, la chute vertigineuse du dinar et autres défectuosités, la jeune démocratie tunisienne, 7 ans après sa révolution, n’a pas su être à la hauteur de ses engagements en matière de lutte contre la corruption et le terrorisme.
Exposition : Esthétique, cosmique, et spiritualité dans ”Éther et mélodie” de Sami Ben Ameur
Parce que l’apport de Sami Ben Ameur est très important : il concerne à la fois la nature de la fonction spirituelle de l’art, et les moyens dont l’artiste dispose pour que son exposition, « Éther et mélodie» qui se tient du 10 mars au 30 mars 2018 à la galerie Kalysté à la Soukra (Ariana), réponde à cette exigence.
Elections municipales : démystification d’une désaffection citoyenne
Ce que les gouvernants considèrent comme une désaffection à l’égard des élections, peut être interprété comme étant de la méfiance vis-à-vis des décideurs. Mais les trois quarts des Tunisiens ne sont pas au courant que les pouvoirs des municipalités seront élargis pour inclure l’entretien des écoles, des hôpitaux, des transports, ainsi que les questions de la jeunesse, de la culture et des loisirs.
Banques internationales, pépinières de ministres tunisiens
La nomination de Marouane Abbassi, ancien fonctionnaire de Banque Mondiale, à la tête de la Banque Centrale de Tunisie ne constitue pas un précédent. Après le 14 janvier 2011, les centres de décisions financières et économiques de l’État ont été particulièrement attractifs pour les anciens employés des institutions financières internationales, les plus concernées par la mise en œuvre de programmes de réformes structurelles.
Psycaricatures de -Z- : Tarak Ben Ammar
Sa mise en examen en France pour banqueroute a été révélée, jeudi dernier, par BFM TV. Le producteur Tarak Ben Ammar est soupçonné d’avoir entrainé la faillite de la société de post-production Quinta Industries, branche du groupe Quinta Communications dont il est l’actionnaire majoritaire.
« Dunia » de Jocelyne Saab, ou la parole excisée
Il est des films réussis, dont l’intrigue comme les personnages finissent soigneusement rangés dans les tréfonds de nos bibliothèques intérieures. C’est le cas de Dunia de la cinéaste franco-libanaise Jocelyne Saab, sorti en 2006. Elle fait parler les Mille et une Nuits après des années de silence imposé, s’inscrivant ainsi dans la lignée de ce qu’on pourrait appeler les films de résistance.
Universalisme et pensée arabe: Ce que nous sommes et ce que nous pouvons faire
Imaginez un individu souhaitant bâtir une maison. Il évacue le terrain, le terrasse, délimite le futur emplacement des murs, met en place les fondations, coule le béton, etc. Imaginez, à présent, un autre individu ayant le même projet. Essoufflé, il amasse une montagne de briques et se met aussitôt à les assembler, sans aucun préalable. Caricatural, n’est-ce pas ? Et bien cet individu, c’est nous !
Enquête: Cactus Prod, de l’atermoiement judiciaire à la réconciliation administrative (2/2)
Parallèlement au feuilleton judiciaire ponctué de reports successifs, Cactus Prod, dont 51% sont confisqués par l’Etat, a connu un changement de clientèle après la révolution. Elle n’est plus le fournisseur exclusif de la Télévision Nationale depuis la rupture du partenariat entre Belhassen Trabelsi et Sami Fehri en janvier 2011. Son matériel et ses studios ont été mis à la disposition de la chaine Ettounsia puis d’El Hiwar Ettounsi. Un nouveau partenariat où s’impose Ilhem Soufi Torjman, l’administratrice judiciaire de Cactus Prod, comme acteur central. Mais quel rôle a-t-elle joué pour protéger les intérêts de Sami Fehri ?
Liste noire & libre-échange: Interview avec M.C Vergiat, députée européenne, en visite à Tunis
La députée française au Parlement européen Marie-Christine Vergiat (Front de Gauche) s’est opposée, début février, à l’inclusion de la Tunisie dans la liste des pays tiers exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. En visite à Tunis hier 27 février, elle s’est exprimée, lors d’une interview accordée à Nawaat, sur les raisons données par la Commission européenne pour justifier sa décision et les suspicions de pressions exercées par l’Union européenne pour faire avancer son agenda libre-échangiste.
Médina de Tunis : les artisans désemparés face au « made in China »
Dans les souks de la Médina de Tunis, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, les produits asiatiques se sont multipliés. Fabriqués en Chine, au Vietnam, ou dans d’autres pays d’Asie du Sud, leurs prix défient toute concurrence, notamment celle des créations traditionnelles des artisans locaux. Détenteurs d’un savoir-faire unique et ancestral, beaucoup mettent la clé sous la porte ou sont contraints d’abaisser la qualité de leurs propres produits pour survivre. Reportage.
Le Tarmac, un théâtre victime de la théâtrocratie ?
La décision brutale, arbitraire et injuste du ministère de la Culture français est tombée comme la foudre un 31 janvier 2018 : elle condamne l’unique théâtre du pays de Molière entièrement dédié à la scène internationale francophone à une mise à mort infondée. Il s’agit même d’une déclaration de guerre en bonne et due forme puisque Françoise Nyssen, ministre de la Culture, pense qu’elle peut renvoyer une famille de sa maison pour loger une autre famille jugée plus digne d’un tel espace.
A bas le paternalisme de la démocratie libérale !
La démocratie est la pierre philosophale des temps modernes. Elle est la seule à même de transformer les sauvageons en civilisés. Ceux qui aspirent au progrès doivent impérativement commencer par aspirer à la démocratie. Le peuple qui l’accueille en son sein doit se réjouir de son salut prochain, tout en portant dans le plus grand silence la croix sur laquelle les politiciens peuvent éventuellement le crucifier. Il ne faut pas se plaindre, quand on voit la dissidence des élus censés représenter le peuple. En Tunisie, quand les gens se plaignent, on voudrait bien les fouetter pour châtier leur manque de foi en la sainte démocratie.