Le très controversé président de l’association Shams a reçu le 17 mai dernier à Paris un prix pour sa part dans la lutte pour les droits LGBT+ en Tunisie. Lui et son association sont au cœur d’un conflit les opposant à la coalition tunisienne pour les droits des personnes LGBTQI+ composée de Chouf, Mawjoudin et de Damj. Des dissentions profondes au sein de la lutte pour les droits des personnes homosexuelles et transgenres qui prennent racine dans des conflits d’ordre stratégique et éthique.
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Meherzia Labidi Mounir Baatour Béji Caid Essebsi Salma Baccar Hamza Meddeb Monia Ben Jemia Habib BourguibaRégion trouvées
TunisPortraits de barbéchas de Tunis: A la quête de la dignité dans la poubelle !
Nawaat a rencontré des petits acteurs de la filière de valorisation des déchets dans le centre-ville de Tunis : récupérateurs de plastique dans les poubelles, collecteurs, intermédiaires privés ont accepté de témoigner. Monia, Nizar et Abdelkarim racontent les difficultés à éviter l’exploitation quand on est au chômage, mais aussi la source de profit que constituent les déchets en plastique pour eux. Mais un nombre grandissant d’acteurs de divers secteurs leur font concurrence.
Reportage au bordel de Tunis: l’avenir incertain d’Abdallah Guech
Quatorze bordels disséminés sur tout le territoire de la Tunisie ont été fermés. Seuls deux quartiers réservés subsistent, l’un à Sfax, l’autre à Tunis. La prostitution institutionnalisée en Tunisie remonte à l’ère hafside. Serait-elle progressivement acculée à la clandestinité ?
Universalisme et pensée arabe: Ce que nous sommes et ce que nous pouvons faire
Imaginez un individu souhaitant bâtir une maison. Il évacue le terrain, le terrasse, délimite le futur emplacement des murs, met en place les fondations, coule le béton, etc. Imaginez, à présent, un autre individu ayant le même projet. Essoufflé, il amasse une montagne de briques et se met aussitôt à les assembler, sans aucun préalable. Caricatural, n’est-ce pas ? Et bien cet individu, c’est nous !
Le Tarmac, un théâtre victime de la théâtrocratie ?
La décision brutale, arbitraire et injuste du ministère de la Culture français est tombée comme la foudre un 31 janvier 2018 : elle condamne l’unique théâtre du pays de Molière entièrement dédié à la scène internationale francophone à une mise à mort infondée. Il s’agit même d’une déclaration de guerre en bonne et due forme puisque Françoise Nyssen, ministre de la Culture, pense qu’elle peut renvoyer une famille de sa maison pour loger une autre famille jugée plus digne d’un tel espace.
Langue des signes tunisienne, enjeu majeur pour l’accès des sourds aux services de santé
La consultation pilote en langue des signes tunisienne est la première et unique consultation de médecine générale en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Ce petit projet ambitieux lancé par des organismes de la société civile vient de souffler sa première bougie. Retour sur les péripéties qui ont conduit à la mise en place de ce projet.
Violence against women: New Tunisian law in effect, will it be effective?
Tunisian legislation adopted in July 2017 to eliminate violence against women finally went into effect on February 1. Organic law n˚2017-58 of 11 August 2017 amends certain discriminatory provisions of the penal code and requires State institutions to develop a coordinated approach to prevention as well as assistance and support for victims of violence. The adopted text is the culmination of numerous drafts and a years-long struggle by a few civil society associations. Now that the legal means are more or less in place, the question is how, and with what means, to implement anticipated reforms?
Interview avec Hamza Meddeb : « Le système enchaîne les jeunes à la marge »
Le politologue tunisien Hamza Meddeb a publié, fin 2015, l’ouvrage collectif « L’Etat d’injustice au Maghreb : Maroc et Tunisie »*. Auteur d’un chapitre intitulé « L’attente comme mode de gouvernement en Tunisie », il y décortique la façon qu’a l’Etat de désamorcer les conflits sociaux en incitant les protestataires à faire preuve de patience. Au moment où ces politiques semblent atteindre à leurs limites, Nawaat a rencontré Hamza Meddeb. Interview.
Reportage : Vélorution, quand le vélo fait de la résistance
Face à la pollution et à l’augmentation du prix de l’essence, contre les heures d’attente dans les embouteillages, et pour prendre soin de sa santé physique et mentale, un collectif de citoyens passionnés propose une solution : le vélo. Samedi 13 janvier, l’association Tunisie Vélorution organisait sa parade mensuelle autour de la médina de Tunis, l’occasion de fêter la révolution en rappelant la richesse des alternatives citoyennes qui ont vu le jour ces dernières années. Nawaat les a suivis pour tenter d’en savoir plus sur la philosophie qui éclot sous leurs casques.
« L’exception tunisienne », impasse de la lutte féminine contre le patriarcat
La décision émiratie d’interdire les femmes tunisiennes d’entrée sur leur sol a suscité une immense vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Nombreux sont celles et ceux qui protestent à corps et à cris sur l’honneur bafoué de la femme tunisienne. Les réactions, souvent chauvines voire xénophobes, révèlent à quel point les femmes en Tunisie sont encore prises en otages par le nationalisme. La rhétorique de « l’exception tunisienne » tant mobilisée ces derniers jours, porte en elle tout ce qui fait l’impasse des femmes tunisiennes dans leur lutte contre le patriarcat.
Pourquoi je n’ai pas aimé « El Jaïda » de Salma Baccar ?
J’ai pu assister la semaine dernière à la projection du film El Jaïda de Salma Baccar actuellement projeté dans plusieurs salles de cinéma de la capitale. Sarcastique, j’ai écrit sur ma page Facebook : « j’aurais aimé que le film soit appelé « c’est ça le vrai Bourguibisme » au lieu d’être appelé El Jaïda ». Beaucoup de mes amis ont cru que c’est une position « politique ». Certains ont pris mes propos pour un anti-bourguibisme primaire. D’autres ont interprété cela comme étant une position contre la réalisatrice.
« El Jaïda » de Salma Baccar : une grosse panne de point de vue
Occupé à chercher ses raisons dans l’histoire, El Jaïda joue au portrait de groupe. La réalisatrice Salma Baccar fait ici récit de quatre destins croisés, huit mois avant l’indépendance, pour dépoussiérer le regard sur Dar Jouad, une ancienne institution de correction et de rééducation des femmes. Sujet à une grosse panne de point de vue, ce film actuellement en salle s’oublie vite. Il noie son propos dans une savonnade progressiste à deux doigts de l’insipide.