Le nouvel ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, est un diplomate qui parle trop. Il a créé la polémique avant même son arrivée. Frère de Patrick, qui fut le visage du journal de 20 heures durant trois décennies, et ami de personnalités comme Jack Lang, Hubert Védrine, Martine Aubry ou encore François Hollande, ce fervent défenseur du « rayonnement culturel français » a pu grimper les échelons de la diplomatie. En Tunisie, il est proche de Syhem Belkhodja, personnalité contestée dont, peut-être mal informé, il a loué l’esprit de résistance sous la dictature, lundi dernier.
Remerciements aux artistes de Kasserine
Cette photo qui, comme trop souvent les choses importantes, est passée largement inaperçue alors qu’elle dit l’essentiel. Notre révolution n’a pas été seulement une révolution des régions de l’intérieur. Mais la révolution des habitants de ces régions a été le ressort de sa radicalité. Elle a posé la question clé sans la résolution de laquelle aucune autre question fondamentale ne pouvait trouver sa solution. Voilà ce que dit en creux la banderole des artistes kasserinois.
Identités blessées
Derrière la déferlante de violence terroriste, il est à s’interroger sur les motivations apparentes et latentes qui poussent une partie de la jeunesse musulmane à semer la mort et la terreur et à basculer dans la surenchère morbide.
Fawzia Zouari, du féminisme à rebours
Que faire au chevet d’une mère hospitalisée, agonisant à petit feu ? Dans son dernier roman, « Le corps de ma mère » (mars 2016), la réponse de Fawzia Zouari joue avec les deux faces d’une même médaille idéologique : en faisant parler sa mère, son récit insinue que féminisme et tradition sont inconciliables. Ce parti pris idéologique ne colle-t-il pas à une psychose coloniale qui se vomit à gros bouillons ?
Les Arabes sont-ils «en retard» ?
« Nous, les Arabes, nous sommes en retard », soupirons-nous depuis plus d’un siècle. Des flots de larmes impuissantes inondent les colonnes de nos journaux. Une véritable diarrhée lacrymale. Et nous demandons à l’Europe qui rigole en douce de nous tendre la main : « Nous, les Arabes, nous sommes en retard. Soyons modernes ! ». En fait nous passons notre temps à courir pour rattraper un train qui est derrière nous. L’Europe n’est pas notre avenir ; elle est notre passé.
On nous ment : Mohamed Ali n’est pas mort !
Mohamed Ali était en effet très grand. Plus grand que la tour Eiffel. Une pyramide, une belle pyramide africaine d’Egypte. D’Aimé Césaire on a dit qu’il était le « nègre fondamental ». Eh bien, Mohamed Ali est le nègre pyramidal ! Et une pyramide ne meurt pas. C’est pourquoi Mohamed Ali n’est pas mort. Il est né une première fois en 1942. Aujourd’hui, nous fêtons sa deuxième naissance. Sa naissance post-mortem.
Protectorat 1881, un film à double hélice
L’histoire se répète, dit-on. Cela risquerait pourtant de devenir lassant. Avec son long-métrage « Protectorat 1881 », il s’agit pour Tarek Ibrahim d’exorciser, sous la forme d’un docufiction à bases d’archives, l’histoire de la mainmise coloniale sur la Tunisie et les premiers balbutiements de la résistance populaire. « Protectorat 1881 » a-t-il pourtant davantage à offrir qu’une histoire à rebrousse-poil ?
Le bourgeois et la Révolution
La bourgeoisie n’est pas une sorte de « haut du panier » du peuple, tirant le pays vers l’avant. La bourgeoisie nationale d’un pays postcolonial ne l’a jamais été. Ceux qu’on appelle parfois « société civile » ou « technocrates » ont d’autres intérêts que celui du peuple tunisien : maintenir un status quo autour de leurs privilèges et leur mode de vie, leurs revenus et leurs valeurs libérales occidentales.
La plus grande entreprise de chantage et d’extorsion mondiale
« J’ai beaucoup d’amis aux voix puissantes qui pourraient bien être écoutées dans le monde. Ils auraient voulu, sans doute, et, continuent de vouloir exprimer leur indignation contre ce cortège de sang, mais certains d’entre eux, avouent, à voix basse, qu’ils n’osent pas le faire, de crainte d’être tout de suite accusés d’antisémites. Je ne sais pas s’ils sont conscients de ce qu’ils sont en train concéder – au prix de leur âme – devant ce chantage inadmissible »
COTUSAL : Les derniers vestiges de la France colonialiste en Tunisie ?
Il s’agit de l’exploitation des salines tunisiennes par COTUSAL, une filiale du groupe français SALINES. Le plus ancien investissement français en Tunisie a bien des secrets à révéler.
Révolution du Bardo ou nouveau traité du Bardo ?
Une délégation du FG s’est récemment rendue en Tunisie en soutien à la mobilisation du Bardo pour la dissolution de l’ANC. Pour rappel, l’ANC (Assemblée Nationale Constituante) qui siège au Bardo à Tunis est la seule institution fruit des acquis de la révolution tunisienne. Elle est également la seule instance représentative du peuple Tunisien dans son ensemble.
François Hollande s’engage à restituer toutes les archives sur l’assassinat de Farhat Hached
Lors de son discours aujourd’hui 5 juillet 2013, à l’Assemblée Nationale Constituante, le président François Hollande a déclaré que la […]
Les expériences constitutionnelles en Tunisie : Entre le poids de l’histoire et les défis de la réalité
C’est un moment privilégié dans l’histoire d’une nation que celui de se donner des principes fondamentaux relatifs à l’organisation des pouvoirs. Ce moment est d’autant plus important qu’il va déterminer la future image du pays qui vient de renaître de ses cendres à la suite d’une grande lutte contre la dictature couronnée par la chute du régime corrompule 14 Janvier 2011.
Analyse de La Lettre d’intention de la Tunisie envers le FMI : Dernière étape avant la colonisation
Comme nous l’avons analysé dans notre article « Prêts en échange de réformes libérales », Le gouvernement tunisien, qui s’est décidé à se financer auprès du FMI, après la dégradation de notre note souveraine par la plupart des agences de notations internationales et l’épuisement de toutes les garanties de nos partenaires, est officiellement en pourparlers avec l’institution de Washington dans le cadre du prêt de précaution d’un montant de 2,7 Milliards de Dinars ( 3.92% du PIB).
A propos des mouvements migratoires des populations tuniso-libyennes
L’histoire des peuples nous a toujours permis de garder espoir et de prendre conscience des multiples rapports d’interdépendance, d’entraide, de solidarité et de corrélation entre ceux qui éprouvaient des calamités ou bien des afflictions analogues a travers leur périple de vie selon les conjonctures qui obligent les gens ainsi que les individus à prendre les positions adéquates pour leur survie.
L’Iftar de l’Ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis: une opération de diversion
Par René Naba M. Michael Oren, ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, a offert jeudi 25 Août 2011, un Iftar, le repas […]
Aux origines d’une antiquité tunisienne retrouvée : L’archéologie coloniale
L’histoire coloniale de la Tunisie ou du moins plusieurs ponts de cette histoire restent à construire. Voilà ce que nous pouvons en déduire au regard des différentes lectures proposées par l’historiographie tunisienne contemporaine. D’aucun sait l’importance accordée à l’étude des différentes péripéties du mouvement national dans les enseignements réservés à l’histoire décernés aux élèves du secondaire et particulièrement aux futurs bacheliers, mais personne n’a posé la question de l’intérêt que peut recouvrir un éventuel retour sur l’engagement de la colonisation dans le projet de représentation cartographique de l’espace géographique tunisien
Occident–Monde arabe : Pour une nouvelle approche
Le feu des révolutions arabes ne cesse de se propager, provoquant sur son passage des incendies à travers républiques, monarchies, […]