Corona 83

Les sardines, les « sans-dents », le chef du gouvernement et… Steinbeck

Lors de son tout dernier entretien télévisé, le chef de gouvernement Elyes Fakhfakh, agacé par le propos de la journaliste mettant en avant les insuffisances de certains centres d’hébergement de quarantaine Covid-19, lui rétorqua qu’on devait réviser nos exigences en termes de confort et apprendre à « ouvrir une boîte de sardines avec les dents ». Etrange exemple qui dénote de l’improvisation du moment, tant il paraît pour le moins incongru de parvenir à ouvrir une boîte métallique avec ses dents, même avec toute la bonne volonté du monde et les efforts dictés par l’indigence la plus extrême.

Covid-19 : La nécessité d’un journalisme scientifique

Malgré l’ampleur de l’offre médiatique sur le nouveau Coronavirus, les connaissances scientifiques relatives à cette pandémie suscitent souvent des malentendus chez le grand public. Nombreuses sont les théories du complot et les rumeurs qui circulent, en ligne et hors ligne, sur le SARS-CoV-2. A l’origine de cela, l’illettrisme scientifique, une marginalisation des sciences humaines dans les formations scientifiques et l’absence d’un journalisme scientifique.

Le capitalisme tunisien à l’épreuve du Coronavirus

Le capitalisme à la tunisienne, rudement mis à l’épreuve par cette crise, est à bout de souffle. Bien loin de la concurrence pure et non-faussée, il est depuis des décennies basé sur le copinage et les bonnes relations avec le pouvoir en place. Le voici menacé d’effondrement, en dépit des envolées lyriques et de la virulence du président de l’UTICA.

Levée progressive du confinement le 20 avril ?

Des pages Facebook ainsi que des sites d’information ont fait part de la supposée volonté du gouvernement tunisien de « lever progressivement le confinement à partir du 20 avril 2020 ». D’après eux, la reprise concernerait dans un premier temps la vente de produits alimentaires, les salons de coiffure, les librairies ainsi que les menuisiers et les mécaniciens. La nouvelle n’a été annoncée que par des sites et des pages Facebook guère réputés pour leur sérieux. Elle se répandra pourtant largement sur les réseaux sociaux.

Plaidoyer pour une société politique post-Covid-19

La question du modèle politique est centrale. Le modèle, ce n’est ni le régime, ni le système. Il s’agit d’une problématique « méta » qui, comme telle, se situe au-delà des considérations techniques qui accompagnent immanquablement les réflexions purement procédurales. C’est, plus fondamentalement, de tradition dont nous parlons ici. Et derechef, la question : sur quelle tradition politique voulons-nous bâtir notre après-Corona ?

Covid-19 : Dérapage anti-décentralisation en Tunisie ?

Les temps sont durs pour le pouvoir local qui se trouve de plus en plus désorienté en raison notamment des lacunes observées au niveau du Code des Collectivités Locales inhérentes, du reste, à l’interférence des rôles entre les deux pouvoirs, local et central. Mais au-delà de ces lacunes et du retard accusé relatif à la publication des décrets d’application, les collectivités locales, ne sachant à quel saint se vouer, sont déstabilisées après la fameuse circulaire du chef du gouvernement publiée le 25 mars 2020 pour faire face à la crise pandémique du Covid-19.

Covid-19 – Interview avec Yosra Frawes: Femmes, violences et confinement

Selon la ministre de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées Asma Shiri Laabidi, les agressions contre les femmes ont été multipliées par cinq par rapport à mars 2019. Depuis le début du confinement, plusieurs associations ont tiré la sonnette d’alarme contre la montée de ce phénomène. Ayant des centres d’écoute dans plusieurs régions, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) met en garde contre la recrudescence de la violence physique mais également symbolique à l’égard des femmes. Yosra Frawes, la présidente de l’ATFD, nous en parle.

Covid-19 : Revoir le modèle économique tunisien

La crise du Covid-19 a permis l’éclosion d’une myriade d’initiatives que le système économique normal empêchait de germer. La pandémie a mis en évidence l’extrême fragilité de secteurs tels que le tourisme, la sous-traitance ou les services, qui ne peuvent jouer le rôle d’ossature de l’économie nationale. A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles. Voici quelques pistes de réflexion et d’action.

Coronavirus en Tunisie : Dépistage massif ou ciblé ?

Le ministre de la Santé Abdellatif Mekki assure qu’une commande de 500 mille kits de dépistage est attendue dans moins d’une semaine. Mais l’utilisation de ces tests ne sera pas généralisée, déclare Nissaf Ben Alaya, la directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE), précisant que les kits cibleront la population à risque, en l’occurrence les personnes présentant des symptômes et leur entourage.

Nawaat Minute : Coronavirus en Tunisie – Flash info #8

Le bilan des contaminés par le Coronavirus a augmenté de 455 à 495 cas confirmés après avoir enregistré 40 nouvelles contaminations. Le bilan des décès s’est élevé à son tour pour atteindre 18 cas confirmés. Dans ce contexte, le chef du gouvernement a annoncé une série de mesures supplémentaires pour faire face à la crise, dont l’augmentation du taux réservé aux aides sociales de 100 millions de dinars, l’octroi de 100 dinars supplémentaires en faveur des retraités à faible revenu et le renforcement du stock stratégique en produits alimentaires, énergétiques et en médicaments avec un coût de 500 millions de dinars.

Nawaat Minute : Coronavirus en Tunisie – Flash info #7

Le conseil de la sécurité nationale a décidé hier mardi 31 mars 2020 de prolonger la période de confinement à deux semaine, à partir du 05 avril. Le bilan des infections par le Coronavirus a augmenté de 362 à 394 cas confirmés après avoir enregistré 32 nouvelles contaminations. Toujours mardi, dans certaines villes à l’instar de Mnihla et Kasserine, des citoyens ont bravé l’interdiction de circuler durant le confinement et se sont rassemblés protestant contre les difficultés d’approvisionnement en denrées alimentaires de base. Dans ce contexte, le président de la République a appelé à alourdir les sanctions contre les spéculateurs et à les considérer comme “criminels de guerre”.