Le colza devait permettre d’améliorer les performances de l’agriculture tunisienne, de renforcer l’autonomie nationale en huiles et protéines végétales, et de rééquilibrer la balance commerciale. Mais 30 ans après l’introduction de cette culture, la Tunisie n’a toujours pas récolté les fruits escomptés. A qui la faute ?
La France confrontée à son héritage colonial en Tunisie
La Tunisie est revenue à une situation comparable à celle qui prévalait au lendemain de l’indépendance. Tout le dispositif législatif était alors conçu afin de favoriser la mainmise française et européenne sur les pans les plus lucratifs de l’économie. Par leurs ingérences, la France et l’UE se sont particulièrement investies dans ce processus notamment lors des échéances électorales.
La « modernisation située » : une autre voie de développement
La Tunisie, comme la majorité des pays du Sud, s’est fatiguée depuis son indépendance à demeurer indéfiniment « en voie » de développement. Le temps est peut-être venu de chercher un nouveau chemin de modernisation. La pensée d’une alternative à la réalité actuelle s’impose.
Le capitalisme tunisien à l’épreuve du Coronavirus
Le capitalisme à la tunisienne, rudement mis à l’épreuve par cette crise, est à bout de souffle. Bien loin de la concurrence pure et non-faussée, il est depuis des décennies basé sur le copinage et les bonnes relations avec le pouvoir en place. Le voici menacé d’effondrement, en dépit des envolées lyriques et de la virulence du président de l’UTICA.
Fuite en avant et laissez-faire, une constante gouvernementale !
Pas l’ombre d’une proposition de renouvellement du tissu industriel inchangé depuis les années 90. Rien sur la transition énergétique, sur la lutte contre les stress hydrique ! Pas un mot sur la vocation agricole du pays et la nécessaire réforme agraire.
Décentralisation : Rêve de richesse et redistribution de la misère
Les mécanismes prévus pour l’autofinancement des municipalités et l’indépendance financière des collectivités locales se heurtent à la réalité économique. Or le projet est d’autant plus actuel que sa mise en œuvre est prévue après les municipales.
Kerkennah : en première ligne du changement climatique et de la résistance à l’industrie fossile
La Petrofac n’a pas repris ses activités hier, mercredi 15 juin, comme l’avait annoncé mardi dernier, le ministre de l’Energie et des mines. Ahmed Souissi, le représentant de l’Union des chômeurs diplômés à Kerkennah a expliqué que la reprise est tributaire de la satisfaction des revendications des habitants. Les médias dominants ont largement relayé la réunion ministérielle de samedi dernier au siège du gouvernorat de Sfax, la présentant comme une solution aux problèmes de Kerkennah. Mais selon Ahmed Souissi, les habitants ont boycotté cette réunion. Alors que les autorités focalisent sur la création d’une entreprise de services pour embaucher les chômeurs, les habitants de Kerkennah, exigent la création d’un fonds de développement, la lutte contre la corruption, le départ du directeur de Petrofac et plus de redevabilité des entreprises pétrolières. Au-delà des soubresauts de l’actualité, comment le choc entre néolibéralisme et changement climatique pourrait se révéler calamiteux pour l’archipel et ses habitants ? Enquête.
L’Économat de Redeyef : puissance poétique, utopie politique
Dans un économat datant du début du XXème siècle, des artistes tunisiens, français et irakiens ont, pendant quinze jours, expérimenté, travaillé et créé avec des habitants de Redeyef. Plongée dans une expérience artistique, poétique, humaine qui confirme que la culture est un outil de développement et une piste à explorer pour sortir du désastre.
Les Messagers de la Steppe, Orphelins de la République
Ezzouhour, Thala, Kasserine Nord, Kasserine Sud, Jedelyane, El Ayoun, Hassi El Ferid, Sbiba, Haidra, Sbeitla, Mejel Bel Abbès, Foussana, Feriana ; les treize perles du chapelet qui embellit le cou de la Montagne, ne sont plus des noms de villes. Les treize délégations ont prêté leurs noms aux jeunes qu’elles ont envoyés à la Capitale pour négocier avec le pouvoir central.
Migration interne, marché de l’emploi et disparités régionales
Depuis des décennies, la population active tunisienne est fortement mobile au sein du pays. Cette mobilité interne est étroitement liée aux disparités régionales qui sont au cœur des protestations persistantes revendiquant les droits socio-économiques.
Le surendettement menace la souveraineté de la Tunisie.
Dans son dernier rapport sur la Tunisie, le comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) constate que la loi des finances de 2015 accorde à nouveau la priorité « au remboursement de la dette et à l’application des recettes néo-libérales sous la houlette des institutions financières internationales ». A cet effet les fonds alloués au remboursement de l’endettement intérieur et extérieur s’élèvent à 5 130 000 000 de dinars (2,3 milliards d’euros) alors que le total des emprunts programmés au titre de la même année s’élève à 7,5 milliards de dinars qui s’ajoutent aux 13 milliards de dinars de l’année 2014.
Pour une économie solidaire et sociale en Tunisie
L’économique cherche à s’emparer de tout. Elle s’impose et veut plier les hommes, leur vie sociale et toute la nature à ses lois et à sa propre logique : maximiser sous contrainte, calculer les couts et avantages, augmenter les profits, réduire les pertes, chercher la rentabilité, l’efficience, … Rien ne semble lui échapper, ni relations familiales ni croyances dans l’au-delà, ni culture ni humanisme…. L’hégémonie de l’économique n’a pas besoin de preuves d’existence. C’est notre réalité.
La démocratie, notre levier de développement économique
La Tunisie ne dispose pas de réserves énergétiques exceptionnelles. Etant donné qu’elle a signé un certain nombre de partenariats économiques et qu’elle s’est endettée auprès des instances internationales, elle ne pourra pas imposer des mesures protectionnistes (dévaluation de la monnaie ou barrières à l’entrée) pour protéger son économie locale contre la concurrence des firmes multinationales. Par conséquent, l’unique garant de notre développement économique serait un modèle démocratique basé sur l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’application rigoureuse des règles de bonne gouvernance.
Lettre ouverte à Monsieur Jomaa : Un cri de désespoir. La route de Bouderiesse, le destin infernal des zones frontalières
À défaut de pouvoir les développés le régime bourguibien comme celui du dictateur Ben Ali ont fait tout pour conserver cette politique injuste et autoritaire. C’est à Tunis que se prenaient toutes les décisions, au profit du Sahel et de leurs villes natales. Le pire était que ces décisions ne soient même pas relayées ou communiqués aux habitants et sans aucun dialogue national ou dimension stratégique. La route de Bouderiesse (voir figure1) et d’autres zones de Kasserine est la preuve vivante de cet abandon bureaucratique.
iBDA : nouveau visage du Social Business en Tunisie
Depuis quelques temps déjà nous assistons, en Tunisie, à l’apparition d’un nouveau modèle de développement, le social business ou « entrepreneuriat social ». Dans ce cadre, plusieurs événements ont déjà été organisés comme le Forum Tunisien sur l’Entrepreneuriat Social et l’Impact Investing, le Forum Social Mondial 2013 ou encore le MED’ESS 2013, préconisant une économie solidaire.
Tunisie : Les obstacles essentiels au développement régional
Qu’on soit pour ou contre le parti au pouvoir d’Ennahdha, la situation impose du pragmatisme face aux chiffres et aux faits. Quelles tâches auraient été accomplies par le gouvernement Jebali ? Et quels sont les obstacles au développement régional ?
L’Eco Revue : Décréter l’état d’urgence économique
Chaque semaine, nous essayerons, dans cette chronique, de résumer l’actualité économique nationale, afin d’avoir une vue d’ensemble et ne pas se noyer dans la masse gigantesque d’informations disponibles et de pouvoir, assurer ainsi, le suivi des projets annoncés.
Pour un tourisme durable en Tunisie
Où en est le tourisme tunisien ? Que peut-on en espérer et comment ? Quelle place a-t-il dans la création d’emplois en Tunisie ? Et vers quel tourisme pourrions nous nous diriger ?