Loi 52 30

JCC 2022 : «Access denied», quand le symbole dépasse l’histoire

Dès la scène d’ouverture, «Access denied» annonce la couleur sur un ton tragicomique. Avec le personnage principal affecté par une maladie neurologique rare, oscillant entre dépression profonde et résilience. Un documentaire important parce qu’il témoigne d’un instant T sociopolitique dans le pays. Le film a eu une mention spéciale aux JCC2022, dans la section des long-métrages documentaires.

Amendement de la Loi 52 : un bilan controversé

La récente condamnation de trois jeunes à 30 ans de prison en application de la loi 52 sur les stupéfiants a fait polémique. Le débat est relancé sur le caractère liberticide de la loi et sur le sort des consommateurs parti en fumée pour un joint. Collectifs et associations sont de nouveau montés au créneau pour appeler à la dépénalisation et la décriminalisation de la consommation des drogues. Longtemps revendiquée, cette demande est toujours l’otage des atermoiements politiques. En 2017, la loi a été assouplie mais qu’en est-t-il de la pratique ? Quel changement a été opéré depuis ?

Exposition « S’hab / S’mé » d’Atef Mâatallah : la figuration relaxée sous caution

Il y a de l’idée sous l’image chez Atef Mâatallah. Sa proposition plastique ne manque pas d’étoffe. De réflexes non plus. S’il prend du champ pour faire retour sur son expérience carcérale, il ne cède pas pour autant à l’attrait du trou de serrure. Voilà peut-être pourquoi, dans sa récente exposition personnelle S’hab / S’mé, il refuse de voir par le petit bout de la lorgnette. Entre dessins et peintures, cet artiste à la sveltesse envolée a l’œil juste et voit grand. L’exposition se poursuit actuellement à la galerie El Marsa, jusqu’au 30 juin 2017.

Houssem, le philosophe emprisonné pour un joint raconte la prison

Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.

Abrogation de la loi 52 : Les fausses pistes de Béji Caid Essebsi

Lors de sa dernière apparition, sur la chaîne privée Nessma, le président de la République, Béji Caid Essebssi, a critiqué la loi 52 relative à la consommation des stupéfiants et a promis de donner des ordres pour ne plus arrêter les consommateurs. Alors que le nouveau projet de loi est en discussion depuis début janvier 2017 au sein de la Commission de la législation générale, le débat public est relancé, de la mauvaise manière. Fausses informations, imprécisions et instrumentalisation politique. Décodage

Prisonniers de la loi 52 : à qui profite le flou statistique ?

Dimanche 12 février, la police arrête à Siliana Mohamed Amine Hammami et Dhia Jalladine, deux futurs bacheliers, pour délit de consommation de cannabis. La loi 52 continue à criminaliser les plus vulnérables, tout en épargnant les vrais coupables. Une année après le dépôt du nouveau projet de loi  n°79 – 2017, la Commission de la législation générale a commencé son examen le 2 janvier 2017. Or les données statistiques présentées à la Commission parlementaire par le ministère de la Justice manquent de précision. Explications.

Perdre la vue dans les prisons de la République

Walid Ben Salah, 28 ans, devient, irréversiblement et complètement, aveugle durant son séjour en prison. Victime de torture, le jeune homme perd l’usage de ses yeux progressivement dans l’indifférence totale de l’administration pénitentiaire de Béja et de Sers ( le Kef ). Après deux ans d’un silence désespéré, Walid perd patience et crie à l’injustice.

Communiqué du Comité de soutien à Fakhri El Ghezal, Atef Maâtallah & Ala Eddine Slim

Le comité de soutien de Fakhri El Ghezal, Atef Maâtallah et Ala Eddine Slim considère que ces 32 jours passés derrière les barreaux sont 32 jours de trop. Chaque minute d’incarcération d’un consommateur ou d’un détenteur de cannabis est une minute de trop. Nous pensons à nos amis Adnène Meddeb et Amine Mabrouk, incarcérés depuis des semaines, condamnés pour intention de consommation à cause d’un paquet de feuilles à rouler dans un coffre de voiture.

Loi 52 : Libération de Ala Eddine Slim, Fakhri Al Ghazel et Atef Maâtallah

Lundi 21 décembre en fin d’après-midi, la Cour d’appel de Nabeul a prononcé un non lieu pour vice de procédure dans l’affaire des trois artistes détenus depuis le 19 novembre. Atef Maatallah plasticien, Fakhri El Ghezal, photographe et Alaeddine Slim, cinéaste avaient été condamné le 8 décembre en première instance à un an de prison et à 1000 dinars d’amende pour possession de stupéfiants.

Les prisonniers #52 ne baisseront plus les bras

Sous couvert d’état d’urgence, la police tunisienne s’attaque à la jeunesse. En seulement deux semaines, cinq jeunes artistes ont été jugés d’un an de prison et d’une amende de mille dinars pour consommation de cannabis. Une mobilisation commence à prendre forme suite à ce que, certains, qualifient d’ « une nouvelle vague de répression »

Sous couvre-feu : si vous n’êtes pas un terroriste, vous êtes un zatal

Adnen Meddeb et Amine Mabrouk, membres du comité d’organisation des JCC ont été arrêtés, samedi 28 novembre, vers 21 h20, après la cérémonie de clôture. Malgré leur laissé-passé, ils sont jetés en prison pour infraction au couvre-feu mais aussi pour ivresse sur la voie publique et plus grave, pour intention de consommation d’une matière stupéfiante, à cause d’un paquet de papier à rouler du tabac, retrouvé dans la voiture.

Klay BBJ, artiste enragé

Alors qu’il devait se rendre à Hammamet pour y jouer, Klay BBJ est interpellé par la police devant son domicile à Bab Menara, la nuit du 17 octobre 2015. Avec Sniper, lui aussi rappeur, ainsi qu’un autre jeune homme, ils sont amenés au poste de police de la Kasbah avant d’être placés au centre de détention de Bouchoucha. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, cette arrestation répond à une demande du ministère public.