Le président tunisien paraît particulièrement prodigue en accusations brumeuses. Fidèle à son récit complotiste, le chef de l’Etat pointe du doigt des «parties» sans les nommer, décochant piques et sarcasmes à longueur de vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Et qu’importe si la primauté du droit est malmenée.
Purifier l’administration : une nouvelle étape dans la dérive du régime
Quel est le point commun entre la nomination d’un nouveau Chef du gouvernement et les remontrances adressées publiquement à la PDG de la télévision ? Ces deux évènements illustrent la nouvelle priorité de Kais Saied : « purifier » l’Administration. Si cette volonté de purge s’inscrit dans la logique de la consolidation du régime, sa mise en œuvre risque de brouiller les équilibres précaires au sein du pouvoir.
De la fin de la république de Weimar au Coup de force de Saied en Tunisie
Dans l’Allemagne des années 30 comme en Tunisie aujourd’hui, les fossoyeurs de la démocratie parviennent au pouvoir par les canaux démocratiques légaux prévus par la constitution. Si la comparaison interdit tout amalgame entre le régime nazi et le régime autocratique tunisien, ce dernier comporte cependant des relents fascisants. De fait, dans les deux pays, une expérience démocratique chaotique est stoppée, paradoxalement par « entrisme » démocratique.
Parti nationaliste tunisien : Racisme autorisé par l’Etat
Un parti politique reconnu par l’Etat affiche ouvertement sa xénophobie et son rejet des migrants subsahariens. « Le racisme est un crime odieux puni par la loi. Ce discours raciste comprend une incitation à la violence et viole les dispositions de l’article 9 de la loi contre la discrimination raciale », déplore une juriste. Mais voici que les membres du Parti nationaliste tunisien ont leurs entrées auprès des autorités, et bénéficient même des tribunes télévisées.
Le peuple introuvable de Kais Saied : analyse d’une désaffection
La très faible participation au premier tour des élections législatives met le pouvoir face à un dilemme : comment mettre en place un régime censé être l’expression des aspirations populaires sans le peuple ?
La révolution selon Kaïs Saïed : Bonnes feuilles du nouvel ouvrage de H. Nafti
Hatem Nafti, essayiste et collaborateur de Nawaat, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « Tunisie. Vers un populisme autoritaire ? » (Riveneuve/Nirvana, octobre 2022). A la veille de la commémoration du 14 janvier, nous vous proposons cet extrait de l’ouvrage où Nafti analyse la lecture de Kais Saied de la révolution et l’influence théorique de son entourage.
Congrès des Femmes Démocrates: Luttes féministes à l’aune des populismes
L’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) a tenu son 13ème congrès ayant débouché sur l’élection d’un nouveau bureau exécutif. La présidente sortante, Yosra Frawes, a passé le flambeau à Naila Zoghlami. Le regain des populismes en Tunisie, tant décrié par les militantes féministes, opèrera-t-il un revirement dans le positionnement et la stratégie de l’ATFD ?
La Tunisie entre l’Erdoganisme et les filets du populisme autoritaire
Comment est-ce que la Turquie a réussi à séduire les Tunisiens, autant sur le plan populaire qu’officiel, en leur présentant « l’erdoganisme » comme étant l’exemple à suivre alors qu’il se décline en deux et non pas en un seul modèle ?
Amina sur El Hiwar Ettounsi Tv : Quand la stigmatisation atteint le sadisme
Chassée par la censure et la stigmatisation telle une sorcière du Moyen Âge, Amina Sboui alias Amina Femen a été invité à une émission où la peopolisation de l’insignifiant a servi de passerelle au conservatisme débridé, au point de virer au lynchage public.
Sur El Hiwar Ettounsi Tv : Le populisme pour éveiller la nostalgie benaliste
La propagande du blanchiment de l’ancien régime a rarement atteint un tel niveau de perversité depuis la révolution.
La nouvelle droite populaire
Fuites en provenance de la loi de finance complémentaire, cadeaux fiscaux aux hôteliers et aux plus privilégiés, projet de loi d’amnistie des anciens bénéficiaires de la corruption, invitation en grande pompe de Nicolas Sarkozy… Au gré des premiers pas du gouvernement Essid, le nouveau pouvoir dévoile ses tendances droitières sans équivoque. Mais les rumeurs non démenties de listes électorales communes avec Ennahdha aux élections municipales et le rapprochement avec le « Courant de l’amour » de Mohamed Hechmi Hamdi donnent à voir un autre aspect de ce que l’on pourrait qualifier de nouvelle droite populaire.
Présidentielles 2014 : La communication politique des candidats, entre jeu de dupes et délires en tout genre
En cette phase de campagne électorale, nos candidats à la présidentielle se ruent vers les plateaux de télévision et les stations radios pour présenter leurs programmes. Si certains usent d’une communication rudimentaire se maintenant dans les attributions imposées par la Constitution au futur président de la République ; distillant ce que l’on pourrait qualifier de « politique politicienne », d’autres, préférant nous entretenir des idées que des hommes, n’hésitent pas jouer sur des cordes sensibles voire populistes, afin d’attirer un électorat indécis. D’autres encore se risquent à tenir des promesses farfelues dont la mise œuvre et la réalisation ne sont nullement de leur ressort.