Depuis plus d’un mois et demi, les agriculteurs de Lagsab protestent contre l’accaparement de leurs terres ancestrales par un investisseur privé. Ils dénoncent une nouvelle forme de colonisation. Reportage.

Depuis plus d’un mois et demi, les agriculteurs de Lagsab protestent contre l’accaparement de leurs terres ancestrales par un investisseur privé. Ils dénoncent une nouvelle forme de colonisation. Reportage.
La première semaine de la campagne #Manich_Msamah a été marquée par la violence policière, prétextée par l’état d’urgence. Les rassemblements ont été violemment dispersés ou avortés par l’arrestation des organisateurs, comme à Sfax, au Kef, à Sidi Bouzid, à Sousse, à Tunis… surtout avec la propagation de la vague protestataire dans plusieurs villes et la détermination des organisateurs à maintenir la manifestation nationale du 12 septembre à Tunis.
La répression du second acte des manifestations pacifiques « Winou el pétrole », samedi 6 juin, marque un tournant pour ce mouvement et plus généralement dans le traitement sécuritaire de la contestation sociale. Signe que le phénomène est pris très au sérieux par les parlementaires, Habib Essid a dû entamer ses réponses en marge de la séance de questions aux gouvernement à l’Assemblée par l’évocation mi ironique mi embarrassée de cette campagne virale et obstinée.
Ce travail ne peut prétendre être exhaustif. Il serait impossible de faire un bilan exacte de la mobilisation sociale qu’a connu la Tunisie durant les dernières semaines. Ceci dit, cette liste couvre les événements les plus importants.
Le jeudi 16 avril dernier, Ben Guerdane a été la scène de manifestations à la suite du meurtre de Mokhtar Zaghdoud par un agent de la Garde Nationale. Cet habitant de la région a été tué par une balle tirée par les forces la Garde Nationale à l’intérieur de la zone isolée entre les frontières tuniso-libyennes. Les manifestants ont exprimé leur colère suite à ces nombreuses bavures. Depuis 2012, 25 personnes de la région ont été tuées dans ces circonstances, dont deux durant le seul mois d’avril.
Après avoir rassuré les contestataires avec la création des « chantiers », le gouvernement se rétracte et renie son rôle de protection des classes sociales démunies, en se justifiant de la crise économique. Dans un contexte sécuritaire et politique fragile, le pouvoir pourra-t-il endiguer la colère des affamés ?
Autrefois, on l’appelait le grenier de Rome. Aujourd’hui, la Tunisie n’arrive plus à combler ses besoins en agroalimentaire. Le secteur souffre, depuis des décennies, d’une mauvaise gestion qui le fragilise. Les retombées de la corruption, du népotisme et de la privatisation non-étudiée de l’ancien régime y ont, grandement, contribué.
Vendredi 11 juillet, une confrontation a opposé, encore une fois, les habitants de Guellala à la police. Plusieurs manifestants ont été blessés, dont deux jeunes atteints par des balles en caoutchouc, alors que des témoins assurent que des balles réelles ont été tirées. Face à la colère des habitants qui dénoncent la réouverture de la décharge de Guallala, fermée depuis 2012, les autorités ont répondu par la répression. Une grève générale aura lieu prochainement, si les autorités n’arrivent pas à un compromis qui satisfait les habitants.
Depuis quelque temps, on entend beaucoup parler du rap engagé ou le rap politisé. Qui sont les rappeurs ? Ce sont tout simplement des jeunes gens enthousiastes qui ne savent pas forcément ce que veut dire une musique engagée, mais pourtant ils sont plus engagés que certains qui ont monopolisé cet art et ont toujours considéré que le rap n’est qu’une forme d’expression vocale qui ne se soumet à aucune loi de musique ni de poésie
Le samedi, 28 janvier 2012, en prenant un taxi pour aller couvrir la manifestation pro- libertés, organisée par plusieurs partis ainsi qu’une partie de la société civile, un chauffeur de taxi nous a offert une autre façon de voir les choses.
Le mardi 03 janvier 2012 des officiers et agents de prison ont manifesté devant le ministère de la justice dans la capitale réclamant des requetes s’axant sur la traduction devant la justice des hauts officiers impliqués dans des crimes de torture en prison, comme première étape d’un processus effectif de réformes.