La nostalgie de l’ancien régime gagne du terrain. De plus en plus banalisée par des médias optant pour un sécuritarisme aveugle, elle s’étale sans vergogne au fil des attaques terroristes. Désormais, les principaux sbires de Ben Ali sont présentés comme des « journalistes de valeur » et leur manque de visibilité est qualifié de « gâchis », allant jusqu’à idolâtrer Abdelwahab Abdallah. Tout ça, sur un fond de copinage assumé. Le lobby mauve se repositionne.
Attaque de Ben Guerdane : Les maladies chroniques du discours télévisuel tunisien
Les pathologies ont la peau dure. La fiévreuse course aux scoops et aux exclusivités continue à aveugler ses victimes. Pour avoir la primauté, tout est bon à balancer en live, y compris les témoignages de « témoins oculaires » anonymes non-recoupés et non-concordants. Tant pis si l’intox sévit. Tant pis si les positions des soldats sont compromises. Tant pis si la confusion sème plus de doute et de confusion en des moments ou la rigueur et la détermination sont des nécessités absolues.
Affaire Labes : Dilemmes des autorités, supplices de l’information
Issam Dardouri et Naoufel Ouertani ont été convoqué à comparaitre. L’invité a été arrêté. L’animateur laissé en liberté. L’investigation se poursuit. A l’origine de l’ouverture de l’enquête, la diffusion d’une vidéo d’un présumé terroriste de retour sur les lieux où le groupe djihadiste à l’origine de l’attaque du Bardo cachait ses armes, selon les aveux de ce dernier aux autorités. Une affaire symptomatique des couacs de la nouvelle République.
Ces pratiques honnies qui perdurent !
Nous assistons, démunis, à la libération de personnes jugées dangereuses, alors que des jeunes sont poursuivis en justice pour des faits beaucoup moins graves, comme la consommation de cannabis. Les contrebandiers et les corrompus de tous bords ne sont pas inquiétés, car il semble que les mesures prises en matière de lutte contre le terrorisme ne les concernent tout simplement pas.
La Tunisie des urgences et du dégoût …
Ni leçons à donner ni des grandes analyses à faire, juste un simple arrêt sur image et avec des mots simples.
Couverture de l’attentat terroriste de Tunis : 30 journalistes agressés
Après les attentats de Paris et la décapitation du jeune martyr Mabrouk Soltani, le terrorisme frappe encore au cœur de Tunis. Mardi 24 novembre 2015, dans une ruelle perpendiculaire à l’avenue Mohamed V, un bus de la garde présidentielle avait explosé, vers 17h, au moment où il s’apprêtait à quitter les lieux. Alors que les regards étaient braqués sur les chaines TV tunisiennes, le lieu de l’attentat a enregistré plusieurs dépassements. Les forces de l’ordre ont agressé et humilié les journalistes, en leur interdisant d’exercer leur travail.
Télévision : Les droits de l’Homme, victimes collatérales de l’attentat de Tunis
Le dénigrement des droits de l’Homme a dominé les écrans des chaînes tv tunisiennes suite à l’attentat de Tunis. Divers intervenants par téléphone et invités des plateaux ont procédé à une large campagne de lynchage des défenseurs des droits de l’Homme. Certains animateurs y ont contribué. D’autres sont restés passifs sans le moindre recadrage de leurs invités, laissant libre cours au discours de haine. Zapping le soir même de l’attaque terroriste.
Approche sécuritaire vs droits de l’Homme : une fausse polémique au service du terrorisme
Une démocratie est basée sur trois piliers : la protection des libertés, l’égalité des droits et des chances et la garantie du droit de choisir ses élus à travers des élections libres et régulières. Le terrorisme attaque la liberté et tache de montrer l’incapacité de l’État à la protéger. L’échec de l’État pourrait aider les terroristes à réaliser leur but : réprimer les libertés et instaurer l’injustice.
« Tunisien et je n’ai pas peur » par Zwewla et Khatt à Tunis
Sur fond de violoncelle et de slam, de jeunes graffeurs ont dessiné « Votre terrorisme ne nous fait pas peur » et « Je n’ai pas peur ». Zwewla ont réalisé leur performance sur les murs d’ « El Kherba » [ les ruines ], un QG nocturne des jeunes du quartier, face au marché de Bab El Jazira.
Explosion d’un bus de la garde présidentielle au cœur de Tunis
Aujourd’hui, mardi 24 novembre 2015, vers 17 heures, un bus transportant des agents de la Garde Présidentielle a explosé faisant 12 morts et plusieurs blessés selon la déclaration de Walid Louguini, porte-parole du ministère de l’Intérieur.
L’assistance psychologique des victimes du terrorisme
Chokri Soltani, 14 ans, accompagnait Mabrouk Soltani, son cousin de 16 ans, à Jebel Mghila, (délégation de Jelma, Sidi Bouzid) pour une journée de pâturage ordinaire. En chemin, ils croisent trois individus armés qui les ligotent, avant de décapiter Mabrouk. Sous la menace, Chokri est contraint de rentrer avec la tête de son cousin dans un sac en plastique. Plus d’une semaine après, l’onde de choc de cet horrible assassinat est entretenue par des médias dominants prêts à toutes les dérives.
Antiterrorisme et libertés : inquiétantes analogies entre Paris et Tunis
Il y avait un avant et un après attaque de Sousse en Tunisie, tout comme il y aura un avant et un après attaques de Paris en France. Ces deux massacres avaient été tous deux annoncés par deux attentats quelques mois auparavant. Ces coïncidences pourraient n’être qu’anecdotiques, si elles n’avaient pas des conséquences politiques qui confinent au mimétisme.
« Le crime paie, on paie le crime »
D’après des analystes connaissant bien la scène politique turque, le propre fils d’Erdogan est plongé jusqu’au cou, avec ces nouveaux “cardinaux laïcs fréristes” qui dirigent l’ancienne puissance ottomane, dans ces très juteux trafics.
Le terrorisme, comme il est l’ennemi de tous, il est aussi la fabrication des plus forts
Consciemment ou inconsciemment, les grandes puissances doivent assumer jusqu’au bout leur responsabilité. Aujourd’hui le terrorisme touche plusieurs territoires, et aucun pays n’est à l’abri. C’est de la responsabilité des Etats de droit de se mettre en cause par apport à leurs politiques sécuritaires qui n’a pas était bonne.
Morts suspectes en détention : le traitement partial et partiel d’Al Hiwar Ettounsi
La mort suspecte de Sofiane Dridi et Kaïs Berrhouma remet la torture et l’impunité à la Une de l’actualité. Sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, l’émission J8 s’est emparée de ce sujet très sérieux pour nous livrer un traitement médiatique partial et partiel à la mesure du déni général du phénomène tortionnaire.
Plateau de Ghazi Zaghbani : l’art de terroriser le téléspectateur
Sélectionnée aux Journées Théâtrales de Carthage, Plateau a été jouée vendredi 23 octobre, au 4ème Art à Tunis. La pièce est mise en scène par Ghazi Zaghbeni et produite par le Théâtre National. Elle traite d’un sujet brûlant qu’est la manipulation médiatique au profit des pouvoirs politiques et économiques. Adaptation de la pièce « Nekrassov » de Jean Paul Sartre dans laquelle il critique la diabolisation du socialisme par la presse française, « Plateau » dresse un tableau complexe mais juste des médias tunisiens aux ordres des plus forts.
Tunisie : Comment réussir à échouer
Différents experts ont brossé un tableau noir de la situation économique et politique du pays et ne cessent de tirer la sonnette d’alarme mais les dirigeants politiques ne semblent pas du tout préoccupés. Certains prévoient une aggravation de la situation qui pourrait provoquer une nouvelle révolution. Mais toutes les mesures prises ne peuvent que concourir à la réussite de l’échec de l’administration du pays. Pour quelle raison agit-on de la sorte ?
Suicide : de l’immolation au djihad
>Se donner la mort, consciemment ou inconsciemment, mais volontairement toujours, la démarche suicidaire hante la demeure de nos vies depuis bien longtemps déjà. Elle existe depuis que l’Homme existe, car aussi douloureux et inacceptable soit-il, le sentiment suicidaire, puis son passage à l’acte, sont on ne peut plus humains.