Le décés suspect de Mohammed Ali Souissi, le 3 octobre 2014, après six jours de détention à Bouchoucha, suscite l’indignation et relance le débat sur la torture dans ce pays qui peine à concrétiser ses aspirations à la démocratie.

Le décés suspect de Mohammed Ali Souissi, le 3 octobre 2014, après six jours de détention à Bouchoucha, suscite l’indignation et relance le débat sur la torture dans ce pays qui peine à concrétiser ses aspirations à la démocratie.
En bloquant le processus de la justice transitionnelle, plusieurs candidats actuels aux législatives et présidentielles, sont pointés de doigt pour des crimes passés. Les voir au pouvoir est inadmissible pour certains, alors que les écarter, sans preuves ni procès, n’a aucun sens pour d’autres. Seront-ils épargnés, une fois au pouvoir, par la justice ? La moitié de la réponse à cette question est noyé dans un passé d’impunité.
La recrudescence des abus de pouvoir et de la violence de plusieurs policiers devient alarmante , ces derniers mois, dans un contexte où le ministère de l’Intérieur tente de se refaire une crédibilité, allant jusqu’à solliciter le soutien populaire pour lutter contre le terrorisme.
La plupart des tortionnaires de Ben Ali n’ont toujours pas rendu des comptes, ni à leurs victimes ni à la société. Pire encore, celui qui fut le secrétaire général du parti “grand ordonnateur” de ces atrocités, en l’occurrence, Mohamed Ghariani, se retrouve aujourd’hui assis à côté de Béji Caïd Essebssi, au sein d’une organisation qui aspire à gouverner la Tunisie. Le tout comme si de rien n’était !
Tous les 14 janvier, il est devenu quasiment l’usage de célébrer les acquis de la révolution tunisienne. La liberté d’expression et la fin des prisonniers politiques en font partie selon l’avis général. Mais avons-nous vraiment fait table rase du passé tortionnaire de la dictature ?
Encore une fois, la police tunisienne est accusée de meurtre et de torture et cela même après un 14 janvier 2011. Comme la plupart des cas précédents, la victime est un jeune homme, Walid Danguir, 32 ans, issus d’une famille pauvre et d’un quartier populaire, Bab Jedid, à Tunis. Encore cette fois, les preuves d’un crime de torture (qui pourrait se révéler la cause directe de la mort) sont irréfutables. Et pourtant aucune arrestation ni interrogatoire ne sont entamés par le procureur de la république.
Tunis/Genève, 10 Octobre 2013. L’Assemblée nationale constituante (ANC) de la Tunisie, en tant que parlement transitoire, a adopté hier soir […]
Dès l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi, Tunis ainsi que plusieurs régions internes du pays ont été la scène d’une vague de manifestations. A l’occasion, certaines agressions policières ont eu lieu, contrariant les contestations pacifiques.
A l’occasion de la journée mondiale contre la torture, divers évènements ont eu lieu à Tunis pour rappeler à la mémoire collective, que certains tortionnaires de l’ancien régime n’ont toujours pas été jugés et que la pratique de la torture existe encore.
Les deux ONG, ACAT France et TRIAL (Association de droit suisse), ont organisé hier, 25 juin, une conférence de presse à Tunis pour annoncer le dépôt de cinq plaintes et deux recours pour torture non seulement en Tunisie mais aussi en France et devant le Comité contre la torture des Nations unies.
Selon son rapport annuel rendu public le 08 mai 2013 à l’occasion de la conférence de presse organisée par sa commission exécutive, l’association de Lutte contre la Torture en Tunisie estime qu’ à deux ans du 14 janvier la torture ne fait pas de machine arrière.
Aujourd’hui commence à Tunis une formation portant sur les cas de torture. L’organisateur de cette initiative est ACAT : Action des Chrétiens pour l’abolition de la Torture.
J’ai rencontré deux témoins du meurtre du jeune Isam MARouani et j’ai filmé leur déposition sur ses circonstances. Il en ressort que les agents de la Garde Nationale, dans un premier temps, ont frappé la victime avec des bâtons avant de procéder à son arrestation, l’entraînant à l’intérieur du poste.
Durant la première journée du congrès « Torture et répression au Maghreb depuis les indépendances », M.Bel Khouja était présent pour témoigner lui aussi. En face, il y avait, entre autres, Sadok Ben Mhenni, Radhia Nasraoui et l’universitaire et militante au sein du mouvement Perspective Zeinab Charni.
Lors de la première journée du congrès « Torture et répression au Maghreb depuis les indépendances », Hamma Hamami, SG du PCOT, a rendu un témoignage personnel relatant les années de résistance contre le régime de Bourguiba. Le récit de quelques bribes de son histoire
A la vue de sa photo, menottée, décharné, déshydraté, quasi mort, cet homme a suscité la curiosité des associations et […]
Nous avons reçu le communiqué qui suit accompagné de vidéos sur le calvaire subi par des cadres de l’armée nationale tunisienne, arrêtés dans l’affaire dite de « Barakat Essahel »