Torture 99

Monsieur le président vous incarnez l’unité nationale !

Pourquoi le président de république n’était pas présent à cet événement aussi important dans l’histoire du pays ? Pourquoi les trois présidents n’étaient pas présents ? Imaginons quelle belle image aurait-on donné aux millions de téléspectateurs de cette Tunisie, certes petite,mais grande par son histoire et sa révolution, si les trois président étaient présents!

Les auditions de l’IVD : Sami Brahem, l’imprescriptibilité de la torture et la culture de son refus

Durant d’interminables minutes, tout y passe : de la torture physique à la torture morale, sans oublier les familles. «Toutes les horreurs dont on a entendu parler, partout dans le monde, y compris à Abou Ghraïb sont pratiquées dans nos prisons», assène Sami Brahem. Ce dernier démonte comment «méthodiquement et avec un grand zèle, des fonctionnaires de l’État pratiquaient l’indicible sur les citoyens Tunisiens.»

Prévention de la torture : les dangers d’un argumentaire périmé

Comme une fausse note, Kamel Jendoubi, chargé de la société civile et des droits humains, tient un discours différent au sein du gouvernement. Alors que le ministre reconnaît la persistance des vieilles pratiques et met l’accent sur l’engagement de l’État à les éradiquer, Habib Sbouï, directeur général au ministère de l’Intérieur, essaye de persuader les journalistes que le Comité de l’ONU confond le mauvais traitement avec la torture. Problème de terminologie ou de priorités ?

Droits de l’homme : dialogue de sourds à Genève

Entre le 19 et le 21 avril, la Tunisie a présenté et discuté son rapport périodique au Comité des Nations Unies contre la torture, à Genève. En tête de la délégation tunisienne, Kamel Jendoubi, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme, a mis l’accent sur la difficulté de dépasser le lourd héritage de Ben Ali.

Qui présidera l’Instance nationale pour la prévention de la torture ?

L’Assemblée des représentants du peuple a clôturé, tard dans la matinée de ce mercredi 30 mars, l’élection des membres de l’Instance nationale de la prévention de la torture. Contre toute attente, Radhia Nasraoui et Imen Triki n’ont pas été élues par les députés. Selon une source de l’ARP, Radhia Nasraoui a récolté seulement 35 voix sur 165 votants. En tête de liste des membres représentants de la société civile, Messaoud Romdhani et Lotfi Ezzedine membres de la LTDH ont été élus à l’unanimité.

Instance nationale pour la prévention de la torture : une instance constitutionnelle pour rien ?

Malgré tout un dispositif juridique pour la prévenir, la torture persiste dans les prisons et centres de détention. La lutte antiterroriste cadré par la loi de 2003 et désormais par la nouvelle loi n° 22/2015 a rendu difficile les poursuites contre les auteurs d’actes de torture et a ouvert la porte de l’impunité. Selon Radhia Nasraoui, membre du sous-comité de lutte contre la torture à l’ONU et candidate à l’instance, « aucun auteur de torture n’a été poursuivi par la justice durant les cinq dernières années ». Il est peu probable que la nouvelle Instance pour la prévention contre la torture puisse mettre fin à ces pratiques.

Perdre la vue dans les prisons de la République

Walid Ben Salah, 28 ans, devient, irréversiblement et complètement, aveugle durant son séjour en prison. Victime de torture, le jeune homme perd l’usage de ses yeux progressivement dans l’indifférence totale de l’administration pénitentiaire de Béja et de Sers ( le Kef ). Après deux ans d’un silence désespéré, Walid perd patience et crie à l’injustice.

L’appareil sécuritaire de l’État: un récit officieux

Le Musée national de l’appareil sécuritaire de l’Etat est l’une des œuvres artistiques que la dramaturge-metteure en scène égyptienne Laila Soliman et l’acteur-metteur en scène belge Ruud Gielens ont créés ensemble. Les artistes ont été sollicités par les organisateurs de Dream City afin de créer un projet pour la cinquième édition de la manifestation (4-8 Novembre). Nawaat a rencontré Laila Soliman pour parler du processus créatif à l’origine de cette œuvre. Un aperçu sur le récit officieux de l’appareil de sécurité de l’Etat qui opérait sous le régime de Ben Ali.

Torture en Tunisie : encore un mort dans un poste de police

Un jeune homme, Abdelmajid Ben Saad, en détention préventive, dans un poste de police à Sidi Bouzid, est trouvé mort, le 13 mai, dans sa cellule. Avant le verdict de l’autopsie, le ministère de l’Intérieur avance, déjà, qu’il s’agit d’un suicide. Une déclaration contestée par la société civile et l’Organisation Tunisienne de Lutte contre la Torture surtout que la victime a porté plainte, quelques jours avant sa mort, contre ses geôliers en les accusant de torture.

Hkeya #1 : A ciel ouvert

Pouvons-nous réellement pénétrer, viscéralement, spirituellement, et non pas seulement physiquement l’univers carcéral ? Cette microsociété, littéralement un monde parallèle, regroupant toutes sortes d’individus, brassant victimes et criminels, coupables et innocents, rebelles et révolutionnaires. Des « humains » dignes et d’autres lâches.

Guerre contre le terrorisme : Les crimes exorbitants de l’après 11 septembre 2001 !

Dans un récent rapport, trois organisations scientifiques révèlent que les guerres étatsuniennes contre le terrorisme en Irak, en Afghanistan et au Pakistan ont causé la mort de plus d’un million de personnes. Un chiffre 10 fois supérieur à ce qui a été communiqué au public par les experts et les décideurs, sans compter d’autres conflits, comme ceux du Yémen, de la Somalie, de la Libye ou de la Syrie. Cette enquête entend démontrer que la manipulation des faits et la désinformation occultent la responsabilité des crimes commis et justifient la poursuite des conflits armés.

Tunisie : Justice, année zéro

A la veille du quatrième anniversaire de la révolution, où en sont les droits de l’homme en Tunisie ? L’ACAT et l’ONG tunisienne Freedom Without Borders publient un rapport qui montre notamment que l’impunité des forces de police est la cause principale de la persistance du phénomène tortionnaire dans le pays.

Sit-in contre la torture : Où sont passés les politiques et les militants ?

Suite à l’appel de 27 organisations de la société civile, quelques dizaines de personnes se sont regroupées, mercredi matin, devant le ministère de l’Intérieur, pour protester contre la torture et la violence policière en Tunisie. Face à la démission collective de tous les partis politiques et une bonne partie de la société civile, seuls quelques militants ont entouré les familles venues exposer le drame de leurs fils perdus, à jamais, dans les geôles.