Troïka 54

Bonnes feuilles : La promesse du printemps, de Aziz Krichen

Nawaat publie en exclusivité un extrait de La promesse du printemps de Aziz Krichen. Opposant sous Bourguiba et Ben Ali, il a connu les prisons du régime et a été contraint à l’exile. En janvier 2012, il est nommé ministre-conseiller à la présidence de la République avant de démissionner en mai 2014. Acteur et analyste de la transition, Krichen alterne sur 430 pages le témoignage direct et l’examen distancié, loin des règlements de compte. Dans les bonnes feuilles publiées par Nawaat, l’auteur s’arrête sur l’un des écueils majeurs de la transition : la corruption.

Sophie Bessis animera un débat avec l’auteur à la foire du livre du Kram, aujourd’hui samedi 2 avril.

Loi de répression des agressions contre les forces armées : le gouvernement Essid dans les pas de la Troïka

Le projet de loi relatif à la répression des agressions contre les forces armées continue à susciter des réactions épidermiques. Face à ce tollé, journalistes, société civile, partis politiques et même une frange des syndicats des forces de l’ordre refusent le projet et appellent le parlement au retrait pur et simple de la loi. La Commission parlementaire de législation générale rassure l’opinion publique, à travers sa vice-présidente, Latifa Habachi, qui a annoncé dans les médias que le projet de loi sera examiné et rectifié sous la lumière des critiques et réserves de la société civile.

Première crise du quartet gouvernemental

Au lendemain des dernières élections législatives, la troïka avait laissé la place à un quartet, une coalition de quatre partis économiquement libéraux : Nidaa Tounes, Ennahdha, UPL, et Afek Tounes (8 sièges). Malgré sa loyauté dans le soutien au gouvernement Essid, ce dernier parti s’estime aujourd’hui trahi, négligé dans les prises de décision de l’exécutif. «&nbspOn n’a pas consulté Afek Tounes concernant les dernières nominations de gouverneurs&nbsp», regrette l’élu Riadh Mouakhar, l’un des leaders du parti, membre de son bureau politique.

Pour la dignité et la paix, votez Marzouki


En insultant, sur les ondes de Shems FM, les martyrs de la révolution et en assimilant nos chers concitoyens de Sidi-Bouzid à des affamés, dont la seule revendication est le pain, le lait et l’huile ! BCE se transforme en danger public, incitateur à la haine et à la guerre civile.
Or la dénonciation de l’action de ce BCE suffirait-elle pour le disqualifier ?
 En répondant à la même question concernant Nicolas Sarkozy, Emmanuel Todd avait écrit (dans “Après la démocratie”): “C’est en partie grâce à ses défauts qu’il a été élu”!

Hédi Sraieb, Moez Joudi & Co. : des économistes ou des zombies?

Décidément, il y a une épidémie de malhonnêteté intellectuelle en Tunisie. On ne sait toujours pas grand-chose sur son origine mais il est clair qu’elle est très contagieuse et elle se transmet, parait-il, par télépathie : un zombie invente des idées stupides, une fois ces idées infestent le cerveau de quelqu’un d’autre, petit à petit elles finissent par manger son cerveau et il se transforme lui-même en un zombie mangeur de cerveaux !

De la résistance au dialogue, le changement de tactique de l’UGTT de l’après Troïka

Cette accalmie dénote d’un changement d’attitude et de cap dans sa politique interne. Du remue-ménage suscité, sous le gouvernement de la Troïka, au rôle de « béni oui oui », sous le gouvernement de technocrates, se dégage une forme de « silence » aux airs d’allégeance implicite au pouvoir. Même si les protestations sociales restent vivaces dans certains secteurs, leur proportion a fortement diminuée, marquant une sorte de lâcher prise de l’UGTT vis-à-vis d’une feuille de route dont elle était partie prenante. La centrale pouvait-elle aller à l’encontre de ce qu’elle a elle-même approuvé ?!

Du terrorisme en Tunisie et de son combat

Notre problème en Tunisie n’est pas tant le terrorisme en lui-même, mais la porte laissée ouverte pour qu’il s’y engouffre; c’est simple, dans nos têtes, il n’y a même pas de porte à fermer; aussi est-on largement ouvert mentalement au terrorisme. C’est le cas lorsqu’on se présente comme étant le modèle de la vertu et qu’on taxe de tous les maux ses adversaires.

La Polit-Revue : L’insoutenable légèreté du politique

Le commun des mortels a de quoi être dépassé par la complexité des manœuvres politiciennes dont a été le théâtre l’Assemblée constituante cette semaine. Le tour de passe-passe du 9 mai recèle cela dit de nombreux enseignements, s’agissant de la technocratie et des loyautés des uns et des autres. La motion de censure contre deux ministres du gouvernement Jomâa était-elle légitime ou n’était-elle que le prétexte à développer des postures électoralistes ? Anecdotique pour certains, l’affaire des touristes israéliens fut en tout cas l’occasion de crever un abcès, celui du substrat de l’antisionisme, non sans surenchères.

L’exception tunisienne menacée

Ce qui s’est passé le 20 mars, le jour de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance, sur l’avenue Habib Bourguiba, mérite que l’on s’y arrête et que l’on y réfléchisse avec toute la gravité et toute la solennité nécessaires, car nous avons là une petite idée de ce à quoi ont échappé les Tunisiennes et les Tunisiens et un avant-goût de ce qui les attend si par malheur les islamistes s’emparent du pouvoir, de tout le pouvoir.

La théorie des jeux appliquée au paysage politique tunisien

Existe-t-il une réelle communication qui permet de rendre lisible la feuille de route de la majorité, lisibilité qui requiert en même temps la coopération de l’opposition ? Autrement dit est ce que le consensualisme est la seule clef pour ouvrir la boite du sauvetage tant vanté par l’opposition ? Quelle est la nature de la crise que connait le pays ? Et quelle est la place de l’opposition dans cette situation de crise ?

Ettakatol à l’Internationale Socialiste

Dans l’agitation politicienne actuelle, une appartenance importante se trouve peu analysée et s’avère moins saillante que celle de Nahdha aux Frères Musulmans. Elle est pourtant capitale lorsqu’on veut expliquer les dessous de cette alliance appelée « Troïka ». Le parti Ettakatol est ouvertement membre d’une organisation internationale appelée : L’Internationale Socialiste.

Une crise du sens !

La transition unanimement souhaitée est dans l’impasse. Une constituante à l’arrêt. Un gouvernement en panne. Une nouvelle crise politique où de toute évidence les forces en présence se sondent, se testent. L’une pour se maintenir au pouvoir “provisoire”. L’autre pour l’en déloger et s’ériger en recours. Dans l’arrière-cour de cette avant-scène politique, tout un petit monde grouille et s’affaire

Un « machin » censé « sauver la Tunisie »

Nous y voilà. On rentre dans un nouveau « machin » censé « sauver la Tunisie » (et ils sont nombreux les « docteurs Folamour » qui se penchent sur le cadavre qui bouge encore) et on commence par dissoudre le Front Populaire en réclamant de ses militants de « ne brandir  que l’unique étendard » celui qui clamera notre « patriotisme » indéfectible. A cette occasion, il nous faut et c’est une injonction montré clairement « l’image d’un peuple soudé et uni »…