Watania 1 19

Interview avec l’historien Adel Ltifi : « Galb Edhib est pétri d’erreurs »

Diffusé sur la Wataniya, le feuilleton Galb Edhib présente l’histoire de l’indépendance tunisienne à travers des figures de Fellagas retranchés dans les montagnes et les personnalités politiques actives installées à Tunis. Certains ont relevé des erreurs historiques dans cette production ramadanesque. Pour en savoir plus, nous avons interviewé l’historien tunisien Adel Ltifi, spécialiste de l’histoire moderne et enseignant d’histoire contemporaine du monde arabe à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3.

Médias & justice transitionnelle: du rebranding des Ben Ali au bashing de l’IVD

Motivés par convergence d’intérêts politiques et économiques, course à l’audimat ou connivences sociales et culturelles, les principaux médias dominants en Tunisie ont adopté une attitude hostile à la justice transitionnelle. Valorisant l’événementiel au détriment du mémoriel, favorisant le bashing de la justice transitionnelle la réduisant en projet individuel et prônant l’adoption d’un projet de loi présidentiel contre l’imputabilité, leur traitement médiatique a tourné le dos aux enjeux de la vérité, l’impératif de la réparation et la nécessité de la réforme.

Edito #5 : Médias et gouvernement Chahed, la marche-arrière

Près d’un mois après le limogeage improvisé du pdg de l’Etablissement de la Télévision Nationale (ETT), le journal de 20h va aussi mal, voire pire. En témoigne sa couverture de la visite officielle de Chahed aux Etats-Unis. Entre-temps, Mehdi Ben Gharbia a l’air ravi de présider le sulfureux conseil des ministres de l’information arabes. Syndicats et organisations non-gouvernementales continuent à alerter l’opinion publique sur le danger incarné par un projet de loi préparé par le gouvernement après avoir dénoncé des menaces contre la liberté d’expression et de l’information. Les médias vont mal, très mal.

Dimanche Sport : Blackout sur les supporters victimes de violence policière

Les policiers blessés, le personnel médical, le gouvernement, les responsables de la Fédération Tunisienne de Footbal (FTF), les cadres des clubs sportifs, les syndicats policiers et même les anciens sportifs et responsables techniques ont tous été représentés dans Dimanche Sport, dimanche dernier. Or, les acteurs de premier plan de cette actualité ont été condamnés au mutisme : les supporters du Club Africain, à la fois suspectés de violences contre les forces de l’ordre mais aussi victimes d’agressions policières.

Elections américaines : Prière de l’absent sur les chaînes TV tunisiennes

Les élections américaines ont été une occasion pour observer l’intérêt des chaînes TV tunisiennes pour l’actualité internationale. A l’épreuve d’un tel événement majeur, leur couverture et leur traitement se sont montrés faibles en raison de l’inexistence d’émissions spécialisées et de la rareté des programmes à vocation informative. La tendance générale pointe surtout vers un intérêt post-électoral.

Télévision : Les faits divers éclipsent les prochaines élections municipales

Les chaînes tv les plus suivies consacrent plus d’importance aux faits divers qu’à la feuille de route vers les premières élections municipales libres de l’Histoire de la Tunisie et l’annonce de la date prévisionnelle de leur tenue. Un homicide ou un incendie s’avèrent prioritaires dans les éditions de mardi dernier de la plupart des journaux télévisés. « Les faits divers, ce sont des faits qui font diversion », résume bien Pierre Bourdieu.

Attaques de Mnihla et de Tataouine : Couverture TV en convalescence

La course aveugle aux scoops se retrouve sans coureurs. Les animateurs, qui confondaient leur rôle avec celui des seigneurs de guerre, ont fini par donner un coup de frein aux manquements professionnels. Les prétendus « experts stratégiques », aux références hollywoodiennes et aux grilles de lecture identitaires, sont plus ou moins gardés à l’écart. Les politiques aux discours populistes et galvaniseurs aussi. Autant de signes d’un rétablissement malgré une convalescence lente et difficile.

Chronique d’une éviction annoncée du Pdg de la Télévision Tunisienne

Rachida Ennaifer est docteur en Droit et ancienne présidente de l’Association des Journalistes Tunisiens. Membre du conseil de la HAICA, elle a démissionné le 27 avril 2015 pour protester contre les procédures d’octroi des licences « de nature à soumettre le secteur audiovisuel au pouvoir de l’argent, de la politique et du sport ». Dans cette contribution, elle revient sur le limogeage de Mustapha Beltaeif Pdg de la Télévision Tunisienne, une mesure qui prend toute sa dimension dans le contexte de la crise sécuritaire consécutive à l’attentat de Tunis.

«Réconciliation économique» : Imposture et confusion des rôles sur la Watania 1

La valse des experts venus à la rescousse du controversé projet de loi sur la «réconciliation économiques» se poursuit. Diffusé en direct vendredi 18 septembre à 21h sur la Watania 1, le talk-show Wa lakom sadid al-nadhar [A vous de juger] s’est intéressé à la question. Deux invités y ont été présentés sous faux pavillon. L’équilibre apparent de l’émission s’est rapidement écroulé.

Médias : La mémoire sélective des nostalgiques de Bourguiba (2)

Après avoir observé l’émission « Liqaa Khass » sur Telvza Tv et constaté sa tendance à occulter les mauvais choix de Bourguiba et le caractère autocratique de son exercice du pouvoir, une question s’est imposée : S’agit-il d’une tendance dominante dans le paysage télévisuel tunisien ou serait-ce un cas isolé ? Retour au lundi 06 avril, jour de la 15ème commémoration du décès de l’emblématique leader national. Focus sur la Watania 1 dans ce deuxième volet avant de se pencher sur El Hiwar Ettounsi Tv et Nessma dans le troisième.

Marche du Bardo : La couverture propagandiste du Journal de 20h d’El Watania

Tout va bien. Il faut que tout le monde rentre dans le rang. Gare aux opposants qui refusent de l’intégrer. Ils seront exclus, voués à sombrer dans le blackout. Idem pour les bourdes présidentielles. Elles ne comptent pas. L’information non plus. Il faut faire sensation, influencer la perception des événements et des enjeux quitte même à tourner le dos à des faits. C’est la définition même de la propagande. Le journal télévisé de 20h d’El Watania 1 y adhère pleinement dans son édition du dimanche 29 mars.

Que se passe-t-il au JT de Watanya1 ?

Trois ans après, le Journal télévisé (JT) de la première chaîne nationale, alias TV7, s’expose toujours au redoutable diagnostic d’une télévision d’Etat durablement minée par les pratiques autoritaires. Entre l’insatisfaction des téléspectateurs et l’ingérence des politiques, la chaîne publique peine, en réalité, à s’affranchir de son passé.