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Partenariat pour un espace méditerranéen de démocratie

Madame Federica Mogherini, plus haute responsable de la diplomatie européenne, était à Tunisie le week-end dernier pour préparer le terrain à un nouveau round de négociations s’annonçant stratégiques, devant se tenir en mars à Bruxelles après ceux engagés avec le Maroc. L’Union entend faire ainsi le forcing pour transformer l’essai de la conclusion d’un protocole déjà signé par la Tunisie d’un accord de réadmission léonin, n’étant qu’au service des intérêts européens. Pourtant, le but des prochaines négociations est de signer un tel accord qui serait bien dramatique pour la Tunisie. D’ailleurs, aussi bien l’accord non signé encore que le protocole déjà signé sont dénoncés par toutes les associations chargées du dossier migratoire.

Les radios associatives en Tunisie : un lieu de résistance à l’air du temps

Elles sont 28 au total en Tunisie. Mais seules 11 d’entre elles ont une licence. Les radios associatives, ont connu un bel essor aux lendemains de la Révolution. Mais il en existait déjà avant le 14 janvier 2011. Parmi elles, Radio 6, créée en 2007. Elle a connu censures, perquisitions, intimidations. Aujourd’hui, avec 15 000 auditeurs permanents, et une maison en forme de radio dans les hauteurs de Tunis, la première radio associative tunisienne a bien pris sa revanche.

Rapport 2015 de RSF : la Tunisie gagne 7 places par défaut de dérive liberticide mondiale

Le rapport de RSF, paru, aujourd’hui, jeudi 12 février 2015, classe la Tunisie 126e sur 180 pays en matière de liberté d’expression. Rappelons que la Tunisie était dans le 133e rang, elle a gagné 7 places en seulement une année. Ça serait une bonne nouvelle si c’était une performance due à des réformes et mesures prises par notre pays. Hélas, le classement s’est amélioré uniquement devant le recul spectaculaire d’autres pays comme l’Égypte, le Maroc, l’Iran et l’Arabie Saoudite.

Un échiquier politique en pleine mutation

Censée couronner la transition démocratique, l’intronisation du gouvernement Essid pose d’un point de vue socio-politique davantage de questions qu’elle n’en résout. Idéologiquement cohérente, la coalition entre un parti à référentiel destourien, deux partis néolibéraux, Ennahdha et des technocrates, correspond à une dynamique sans rapport avec l’esprit et les demandes de la révolution, renforçant l’impression d’une gouvernance sans réel fondement électoral.

Il n’y a d’islam que soufi !

Il suffit ici de noter que la terre maghrébine est ardente, au sens où elle a été le séjour élu de nombre de ces musulmans spiritualistes que furent les soufis. On n’y trouve pas un seul village sans son marabout. C’est, d’ailleurs, pour cela que les intégristes wahabisants n’ont de cesse de s’attaquer au seul pouvoir en mesure de s’opposer à leur machinerie diabolique consistant à contrôler le cerveau musulman, à savoir l’islam soufi.

La musique, sa portée et l’islam

Chose étrange que cela ! Chose littéralement étrange que de sentir l’extase monter à l’esprit quand, en lisant un texte profond, mettons de philosophie ou d’histoire, une musique (ou une chanson) adoucit au même moment l’humeur tout en impulsant cette excitation de la connaissance dans le sujet qui reçoit simultanément, et la musique, et l’écrit.

Au nom des libertés : Les éléments de langage de Rached Ghannouchi, Tahar Ben Hassine et les autres !

C’est du déjà vu. Des politiques qui prêchent «la loi de la jungle» pour soutenir le parti pris éhonté des médias dominants contre la HAICA. Sous couvert de défense de la liberté d’expression et de l’information et du pluralisme, voilà que des groupes d’intérêt nous serinent des éléments de langage qui ne trompent que les nostalgiques de l’ancien système.

Pour une nouvelle frontière en Méditerranée

Monsieur Essid, nouveau chef de gouvernement a été concis et s’est voulu déterminé en entrant officiellement en fonction. Ne détaillant pas encore son programme, il a juste dit que ce sera celui de l’action, affirmant qu’il dédaignera les solutions classiques faits de recettes analgésiques et soporifiques sans nulle utilité réelle.

Pourquoi je défends le retour d’un service national universel et obligatoire en France ?

Il aura fallu la commission, par des jeunes Français se réclamant de l’islam radical takfiriste, des attentats de Paris du 7 au 9 janvier derniers pour que la question de la réintroduction d’un service national revienne avec force dans les débats. Selon un récent sondage, une large majorité des Français est favorable à son retour. Des députés PS, quant à eux, se sont déjà mis au travail. Ils planchent depuis quelques jours sur le type de service que le pays devrait adopter : service civil plutôt que militaire, durée, fractionnement des moments consacrés à cette obligation pour les jeunes actifs, âge d’incorporation, cycles de formation délivrés à l’occasion. François Hollande, enfin, a parlé lors de sa conférence de presse du 5 février de « service universel ».

Médecine privée : ces préjugés qui ont la vie dure

A de nombreuses reprises à la télé ou dans les journaux, parfois même, par la bouche de grand leader politique (tel Hamma Hammami dans une émission de Watania 1) n’entendons nous pas, quand on parle d’égalité fiscale que les médecins privés : paient un forfait de 500 D par an, soit moins qu’un ouvrier spécialisé ! Qu’ils contribuent fiscalement moins que leurs homologues du secteur étatique. Qu’ils sont l’exemple même de l’opacité fiscale… Des accusations à l’emporte pièce, qui ne résistent pourtant pas à la vérification objective la plus sommaire, qu’en est-il au juste

HAICA-Des ONG tunisiennes appellent le parti Ennahda à cesser de prêcher la loi de la jungle

Des ONG tunisiennes appellent le parti « Ennahda » à cesser de prêcher la “loi de la jungle” dans le paysage audiovisuel tunisien (vr. AR-FR).

Les organisations non gouvernementales, soussignées, estiment que la récente déclaration du parti Ennahda, dénonçant la décision de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) de suspendre la diffusion de certains médias audiovisuels non autorisés, est une incitation à appliquer la “loi de la jungle” dans le paysage audiovisuel en Tunisie.

Torture et droits humains : des paroles d’un membre du gouvernement qui relèvent de l’infraction pénale

« Je jure par Dieu Tout-Puissant d’œuvrer loyalement pour le bien de la Tunisie, de respecter sa Constitution et sa législation, de veiller sur ses intérêts et de la servir loyalement» (art. 87 de la Constitution tunisienne). C’est à l’issue de la prestation solennelle de ce serment constitutionnel auquel sont soumis les membres du gouvernement que ces derniers entrent en fonction. Or, qu’impose ce serment ?

Une Assemblée sans saveur vote un gouvernement sans âme

Le hasard du calendrier a voulu que ce soit la veille d’un 6 février, commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, que la confiance soit votée au gouvernement Habib Essid. Pourtant, le spectacle d’une équipe de « compétences » scellant l’alliance entre les deux conservatismes nostalgique et religieux aurait fait tiquer de rage le tribun martyr.

Tunisie : Le bilan pathétique de la restitution des biens mal acquis du clan Ben Ali

De lenteurs en rebondissements, le chiffre des avoirs détournés du clan Ben Ali se rétrécit de jour en jour, comme une peau de chagrin. Sur une fortune estimée, au fin mot, à 17 milliards de dollars, les promesses de la communauté internationale sont restées lettre morte. Côté tunisien, le travail des intervenants officiels, qui ont pris le relais de la commission Abdelfattah Amor, est ralenti par le manque d’expérience des magistrats, les lacunes du droit tunisien, et le manque de cohérence entre les parties prenantes. Pour certaines associations anticor, en matière d’affaires politico-financières, la supervision de la justice pénale par l’exécutif se traduit, bien trop souvent, par une inertie «coupable » et un manque de transparence.