En lançant une coopérative spécialisée dans la fabrication de matériels d’interprétation, des jeunes diplômés chômeurs de Redeyef aspirent à l’autogestion, au recyclage et à l’innovation. Reportage.

En lançant une coopérative spécialisée dans la fabrication de matériels d’interprétation, des jeunes diplômés chômeurs de Redeyef aspirent à l’autogestion, au recyclage et à l’innovation. Reportage.
C’était deux jours après l’attentat du Bardo sur l’avenue Habib Bourguiba.
Non, “la Tunisie n’est pas finie”. Elle commence à peine et réussira certainement à prendre le sens de l’Histoire. Personne n’envisageait que ça allait être facile.
N’en déplaise aux barbares la Tunisie démocratique survivra aux attentats des ignobles.
L’attentat du Bardo, ne sera pas le dernier. Il y en aura certainement d’autres. Nous les affronterons avec la même détermination, le courage et la foi qui siéent aux peuples qui façonnent leurs avenirs !
Au lendemain de l’attaque terroriste du Bardo, les médias nationaux et internationaux ont remonté la chronologie des événements. Alors que la presse nationale sombrait dans l’émotion, la presse française a exacerbé l’inquiétude en distillant un discours moralisateur.
Un Ministre qui plagie ses discours. Un chef de parlement qui propose Une caisse Nationale de Lutte Contre le Terrorisme subventionné par le citoyen à l’image d’un 2626 « Bis ». Une très mauvaise gestion de la crise par la ministre du Tourisme, devant l’annulation de 3000 réservations touristiques et une perte sèche de plus de 500 millions d’euros. Une année blanche scolaire qui pointe le nez face à un ministre de l’Éducation qui reconnait n’être qu’un professeur d’histoire sans connaissances administratives. Un chef de gouvernement qui jette ses responsabilités sur ses collaborateurs en leur faisant porter le chapeau d’une crise qu’il aurait pu éviter moyennant une bonne stratégie et un bon sens.
L’Occident doit être conscient que si La Tunisie cède aux terrorismes, elle ne sera jamais le marché qu’il rêve d’y avoir, mais au mieux un champ de guerres idéologiques, à la manière de ce que nous avons en Orient. Il est vrai que cela ne gêne pas certains va-t-en-guerre en Occident ; est-ce bien leurs intérêts en Méditerranée, notre mer commune ?
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur français s’est exprimé devant la presse cet après-midi à la résidence de l’ambassadeur de France en Tunisie. 48h après le drame du Bardo, il a rencontré en début d’après-midi le président de la République, Beji Caid Essebsi, puis le Premier ministre Habib Essid, avant d’aller déposer une gerbe de fleurs devant le musée du Bardo en compagnie du ministre de l’Intérieur Najim Gharssali.
Largement accusée de partialité par le camp séculier et par de nombreux politologues et analystes médias, Al Jazeera leur a donné encore une fois raison avec « Au-delà de l’information », une émission quotidienne de débat politique. Retransmise sur la chaîne qatarie à partir de 19h30 (Heure de Tunis), elle s’est donnée pour mission de traiter à chaud l’attaque du Musée du Bardo tout en privilégiant doublement le leader islamiste Rached Ghannouchi.
Un mercredi noir a bouleversé la Tunisie. 23 morts et 47 blessés ont été annoncés par le Ministre de la Santé lors d’une conférence de presse. L’assaut mené par les forces de l’ordre a fini par neutraliser deux assaillants identifiés comme Yassine Abidi et Hatem Khachanoui. L’opération a été revendiquée, jeudi 19 Mars, par l’État Islamique via un communiqué audio diffusé sur Internet. Rappelons que mercredi soir, l’agence de presse djihadiste « Ifrikia Lil I3laam » a publié un communiqué en donnant des détails sur l’assaut et ses préparatifs.
Nous sommes en 2015 après Jésus-Christ. Le monde entier admire la Tunisie berceau des révolutions arabes, son espoir le plus prometteur et exportateur de brillants intellectuels… Le monde entier ? Non ! Car d’irréductibles médias français résistent encore et toujours à la marche de l’Histoire. Et la vie n’est pas facile pour la diaspora tunisienne des banlieues reléguées de Paris, Lyon ou Marseille…
Le mercredi 18 mars a été la journée la plus sanglante de l’histoire de la Tunisie, depuis l’attentat de la Gheriba (Djerba) de 2002. Jusqu’à l’heure actuelle, les sources divergent sur le nombre de terroristes, de victimes et de blessés. Les sources officielles font état de deux terroristes tués et un autre arrêté. Neuf autres personnes, présumées impliquées dans ces événements ont été arrêtés ce matin. Du coté des victimes, Said Aïdi ministre de la Santé avance aujourd’hui, 24 heures après le drame, le chiffre de 23 morts et de 47 blessés.
Voici un récapitulatif de toute la journée du mercredi ayant ensanglanté le Bardo. Les images ont été sélectionnées collégialement par l’équipe à partir de nombreuses heures de tournage via les caméras de Nawaat.
En cette période de paiement de la taxe sur la circulation, plus connue sous le nom de la « vignette automobile », la rédaction de Nawaat évoque cet état de nos routes, ayant atteint le seuil de l’intolérable. Usures, travaux non achevés convenablement (Sonede, Steg, Télécom, etc.), malfaçons, sous-calibration pour certains tonnages, défaut d’entretien… ont abouti à des routes qui ressemblent davantage à des sentiers d’une savane équatoriale ayant subi les assauts des intempéries !
Le groupement de bureaux d’études, chapeauté par OXIA, a été chargé au début de cette année, de réaliser une étude pour l’instauration d’un système national d’identification unique du citoyen « IUC », pour la somme de 235.504 dinars tunisiens.
Dans un paysage politique tunisien en pleine recomposition, si les luttes claniques et les différends internes sont monnaie courante dans les coulisses des partis, ceux auxquels est en proie Nidaa Tounes atteignent une violence et une voracité jamais vues, de mémoire d’observateur de la vie politique.
Apparu vers la fin des années 80, le métier de chauffeur de salle consiste à coacher le public présent lors d’une émission TV, à orienter ses émotions afin de créer une ambiance quelconque. Basé sur une certaine compétence en cette forme de communication non-verbale, ce métier existe en Tunisie depuis une décennie ou presque. Sur El Hiwar Ettounsi Tv, les chauffeurs de salle ont tellement gagné en puissance qu’ils influencent désormais les messages véhiculés par les émissions. Des moments où le non-dit prend le pouvoir.
Dans son dernier rapport sur la Tunisie, le comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) constate que la loi des finances de 2015 accorde à nouveau la priorité « au remboursement de la dette et à l’application des recettes néo-libérales sous la houlette des institutions financières internationales ». A cet effet les fonds alloués au remboursement de l’endettement intérieur et extérieur s’élèvent à 5 130 000 000 de dinars (2,3 milliards d’euros) alors que le total des emprunts programmés au titre de la même année s’élève à 7,5 milliards de dinars qui s’ajoutent aux 13 milliards de dinars de l’année 2014.
Les articles et reportages de médias étrangers sur l’huile d’olive tunisienne n’ont cessé de fleurir en ce début d’année 2015, s’appuyant sur la facilitation accordée par l’Union Européenne à l’exportation de l’huile d’olive tunisienne mais aussi à travers l’intérêt américain dans la promotion et la facilitation à l’export de celle-ci.
Encore un espace culturel qui ferme en Tunisie. Cette fois, c’est au tour de Mass’Art à Bab Lassal de mettre les clés sous la porte, et ce suite au jugement du tribunal de Tunis décidant la fermeture de l’espace pour cause de fin de bail. La triste nouvelle a mobilisé des dizaines d’artistes, de militants et de journalistes pour sauver Mass’Art et poursuivre cette aventure inédite.