Politics 911

Psycaricatures de -Z- : Noureddine Khadmi

L’ancien ministre des affaires religieuses du gouvernement de la troïka (2012-2014) Noureddine Khadmi mène aujourd’hui campagne contre le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité. Après avoir galvanisé la contestation des radicaux en 2011 en tant qu’imam de la mosquée Al-Fath, il revient à la charge pour diaboliser les membres de cette commission très controversée par les islamistes. Il a fait son come-back sur la scène politique sous une autre casquette, celle de président de la Coordination nationale pour défendre le Coran, la Constitution et le développement équitable (sic).

Psycaricatures de -Z- : Habib Essid

L’ancien chef du gouvernement Habib Essid a été nommé, lundi 6 mai 2018, ministre conseiller spécial chargé des affaires politiques auprès du président de la République. Le fait d’avoir été malmené par les députés du parti fondé par Béji Caïd Essebsi qui lui ont retiré leur confiance le 30 juillet 2016 n’a pas dissuadé Essid d’intégrer le cabinet présidentiel. Pourtant, il considérait à l’époque l’approbation de son limogeage par Caïd Essebsi après un an et demi de loyaux services comme « un coup de poignard dans le dos ».

Tunisie-Royaume Uni: La pilule de l’austérité aux frais de sa Majesté

Le 2 juillet dernier, le quotidien The Guardian révélait que le gouvernement britannique avait passé un contrat avec l’agence M&C Saatchi pour une campagne de communication au profit du gouvernement tunisien. Cette révélation, alimentée par les déclarations de l’ambassadrice britannique en Tunisie et celles du porte-parole de la Présidence du Gouvernement, met en lumière l’implication grandissante des pays étrangers en Tunisie, sous le couvert bien commode du « renforcement des capacités ». Un problème d’autant plus critique que c’est l’Etat tunisien lui-même qui demande l’assistance étrangère.

Psycaricatures de -Z- : Souad Abderrahim

Elue maire de Tunis le 3 juillet, Souad Abderrahim, députée d’Ennahdha à l’Assemblée constituante, est devenue le symptôme du début de la fin de l’alliance entre Nida Tounes et le parti islamiste. Son élection à la tête du conseil municipal de la capitale a provoqué l’enthousiasme de beaucoup de partisans d’une meilleure inclusion des femmes dans la classe politique et la consternation de ceux qui n’y voient qu’un coup de comm’ d’Ennahdha dans sa quête d’une image plus modérée et donc favorable au leadership féminin.

Après les Municipales, les listes indépendantes au défi des alliances

Avec 2367 sur 7193 sièges gagnés à travers le pays, soit 33%, les listes indépendantes se sont taillées une belle part dans les conseils municipaux, mais tout comme les partis politiques, elles ne sont pas en mesure de réunir une majorité pour gouverner les localités. Près de deux mois après les élections municipales, à l’heure des premiers conseils municipaux, la question des alliances, notamment avec les partis Ennahdha et Nidaa Tounes constitue un vrai test pour ces listes qui soulèvent les espoirs.

Psycaricatures de -Z- : Majdouline Cherni

Actuellement en Russie pour la coupe du monde de football, la ministre de la Jeunesse et des Sports Majdouline Cherni s’est retrouvée, depuis quelques jours, au cœur d’une polémique liée à une montre Rolex qu’elle portait lors d’une interview accordée à Express Fm. Après avoir suscité la curiosité des utilisateurs des réseaux sociaux, Cherni a été sollicitée par I Watch sur la valeur et la provenance de cette montre dans un courrier adressé à la ministre lundi 18 juin. Voilà une ambiguïté de plus qui s’ajoute au mandat très contesté de cette ministre, sans oublier sa mission inaccomplie, entre janvier 2015 et août 2016, quand elle a officié comme secrétaire d’Etat chargée des martyrs et des blessés de la révolution au sein du gouvernement Essid.

Psycaricatures de -Z- : Rached Ghannouchi

Il a beau à clamer haut et fort qu’Ennahdha est un parti « musulman démocrate » et non pas islamiste. Il a beau à répéter qu’Ennahdha a séparé la prédication de l’action politique. Avec la publication du rapport de la Commission des Libertés Individuelles et de la Liberté (COLIBE), Rached Ghannouchi et Ennahdha se retrouvent face à un moment politique crucial et révélateur de la véritable identité du parti qui défendait en 2012 l’adoption de la charia comme principale source des lois constitutionnelles. Notre psycaricaturiste –Z- l’a ausculté. Et le diagnostic n’est pas rassurant.

Psycaricatures de -Z- : Chadlia Caïd Essebsi

Beaucoup de matriarches n’aiment pas s’afficher mais tiennent à tirer les ficelles de loin. Si l’on croirait une certaine presse, dont Maghreb Intelligence, Chadlia Caïd Essebsi est un personnage influent sur les pourparlers politiques, notamment ceux autour de l’Accord de Carthage 2. Et c’est en faveur de son fils Hafedh que la Première dame aux rarissimes apparitions publiques exercerait son influence.

Est-il vrai que des pays occidentaux ont menacé la Tunisie de lourdes sanctions en cas d’adoption d’une loi contre la normalisation avec lsraël ?

Depuis les élections législatives de 2014, deux propositions de lois au sujet de la normalisation avec Israël ont été présentées, l’une en 2015, l’autre en 2018. Ces deux propositions de lois émanent des députés du Front Populaire, coalition réunissant des partis de gauche et des partis nationalistes-arabes. Aucune d’elles n’a dépassé le stade de la discussion en commission parlementaire.

Reportage à Tunis: Le parti de l’Absent, grand gagnant des Municipales

Le gagnant des élections municipales était déjà connu de tous : l’abstention, qui d’échéance électorale en échéance électorale gagne du terrain. Les campagnes de sensibilisation au vote n’ont que peu d’effet sur des citoyens désabusés et peu confiants, même lorsqu’on les interroge dans des lieux ayant fait l’objet d’une réhabilitation grâce au travail de la municipalité. Reportage à Tunis, exactement la circonscription municipale de Tunis 1 où le taux d’abstention a atteint 74%.

Psycaricatures de -Z- : Hafedh Caïd Essebsi

Le petit Hafedh pleurniche. Il a reçu une claque et son papa ne peut rien faire pour lui. Il voulait juste faire de la politique mais il n’est pas outillé pour. Perdant près d’un million de voix entre les Législatives de 2014 et les Municipales de 2018, son parti Nida Tounes a fini au tapis, dépassant légèrement 20% des suffrages exprimés lors du rendez-vous électoral de dimanche dernier. Désespéré, Caïd Essebsi junior s’est rendu compte que ses calculs sont faux. Il n’y arrive pas, même en brisant le silence électoral deux heures avant la fermeture des bureaux de vote et en s’attaquant à son allié Ennahdha.

Yasiin Bey alias Mos Def à la rencontre de la scène hip hop tunisienne

Autrefois connu sous le nom de Mos Def, Yasiin Bey se produira, jeudi 10 mai, au Carpe Diem à La Marsa pour le Tunis Block Party (TBP). Tout comme les deux premières éditions organisées par les collectifs Frd & Friends, Upper Underground et Debo, l’évènement rassemblera la crème de la crème des DJs, Bboys, rappeurs et graffeurs tunisiens. Après le succès des deux premières éditions de Tunis Block Party, une performance assurée par le « Bey de Brooklyn » va sans doute réunir un plus grand nombre d’aficionados pour cette troisième édition.

Combien l’l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) compte-t-elle d’observateurs ?

Le 3 mai, le président de l’Instance Supérieure Indépendante des Élections (ISIE), Mohamed Tlili Mansri avait déclaré qu’il y avait alors plus de 6 000 observateurs nationaux et étrangers déployés sur le territoire. Il a également précisé que ce chiffre allait continuer d’augmenter puisque l’instance recevait encore des demandes d’accréditation. 350 coordinateurs locaux supervisent leur travail.

Pensez-vous que le fact-checking peut réussir en Tunisie ?

Bien réalisé – et à condition de sortir de s’en tenir purement aux faits et non à leur exégèse – le fact checking se révèle précieux quel que soit le lieu, le contexte et le régime politique. Au-delà de démentir ou d’alimenter des polémiques (la logique froide du “vrai” ou “faux”), celui-ci permet très souvent d’obtenir des éléments de contextualisation (historiques, sociologiques ou encore économiques). Dit autrement : le travail du fact-checkeur ne se limite pas à démentir ou confirmer une information, comme le ferait un détecteur de mensonges ou un commissaire de police.