Rights 950

Incidents de Dehiba : Le nouveau Gouvernement à l’épreuve de la “Tunisie des frontières”

Après les affrontements violents entre les forces sécuritaires et des habitants de Dehiba, la tension est montée crescendo et s’est répercutée sur toute la région. Le bilan des victimes est lourd : un mort, Saber Baalouch, et quatre blessés. Mardi, une grève générale a paralysé tout le gouvernorat de Tataouine, ce qui a poussé le gouvernement à déléguer le ministre du Développement et de l’Investissement, Yassine Ibrahim, et le ministre des Finances, Slim Chaker, pour parlementer avec les protestataires.

Tunisie: Les droits de l’enfant, quelles réalités aujourd’hui ?

La nouvelle Constitution tunisienne du 27 janvier 2014 mentionne expressément, pour la première fois, la garantie des droits de l’enfant. Ce succès est le fruit des nombreux efforts et pressions de la société civile pour que les droits de l’enfant soient constitutionnalisés. La Loi fondamentale énonce, ainsi, que l’intérêt supérieur de l’enfant doit primer sur toute décision qui le concerne […]

Rapport 2015 de RSF : la Tunisie gagne 7 places par défaut de dérive liberticide mondiale

Le rapport de RSF, paru, aujourd’hui, jeudi 12 février 2015, classe la Tunisie 126e sur 180 pays en matière de liberté d’expression. Rappelons que la Tunisie était dans le 133e rang, elle a gagné 7 places en seulement une année. Ça serait une bonne nouvelle si c’était une performance due à des réformes et mesures prises par notre pays. Hélas, le classement s’est amélioré uniquement devant le recul spectaculaire d’autres pays comme l’Égypte, le Maroc, l’Iran et l’Arabie Saoudite.

Torture et droits humains : des paroles d’un membre du gouvernement qui relèvent de l’infraction pénale

« Je jure par Dieu Tout-Puissant d’œuvrer loyalement pour le bien de la Tunisie, de respecter sa Constitution et sa législation, de veiller sur ses intérêts et de la servir loyalement» (art. 87 de la Constitution tunisienne). C’est à l’issue de la prestation solennelle de ce serment constitutionnel auquel sont soumis les membres du gouvernement que ces derniers entrent en fonction. Or, qu’impose ce serment ?

Tunisie : Le bilan pathétique de la restitution des biens mal acquis du clan Ben Ali

De lenteurs en rebondissements, le chiffre des avoirs détournés du clan Ben Ali se rétrécit de jour en jour, comme une peau de chagrin. Sur une fortune estimée, au fin mot, à 17 milliards de dollars, les promesses de la communauté internationale sont restées lettre morte. Côté tunisien, le travail des intervenants officiels, qui ont pris le relais de la commission Abdelfattah Amor, est ralenti par le manque d’expérience des magistrats, les lacunes du droit tunisien, et le manque de cohérence entre les parties prenantes. Pour certaines associations anticor, en matière d’affaires politico-financières, la supervision de la justice pénale par l’exécutif se traduit, bien trop souvent, par une inertie «coupable » et un manque de transparence.

La parodie de justice cathodique d’Al-Hiwar Ettounsi ou le parti-pris de la barbarie !

Al Hiwar Ettounsi (ex-Ettounsia TV) nous a encore gratifié cette semaine d’une bande annonce de l’émission « Labés » dont elle seule a le secret. Dans cette émission, Naoufel Ouertani a reçu sur le plateau, un tortionnaire du ministère de l’Intérieur, en l’occurrence Kamel Mraihi, qui avoue fièrement des crimes « passionnels », ainsi que l’une de ces victimes. Cette scène surréaliste a duré trois minutes et vingt secondes.

Tunisie 2014 : La Constitution du 27 janvier 2014, les périls de l’imprécision des compromis

L’accouchement de ce document a été long. Un accouchement qui a été précédé par plusieurs projets aux maladresses et aux vocabulaires parfois stupéfiants pour un texte constitutionnel. La version finale, adoptée après moult améliorations, le fut à une majorité écrasante. Une majorité conséquente venant clore les difficiles concessions de parts et d’autres. Si le produit constitutionnel final a, pour beaucoup, satisfait -dans son ensemble- aux exigences d’une transition démocratique, il demeure néanmoins porteur de nombreux risques.

Tunisie 2014 : Justice transitionnelle et mouvements sociaux. Retour à la violence d’Etat sous couvert de lutte contre le terrorisme

L’année 2014 a trahi ses promesses du fait de certaines pratiques répressives. Brutalité policière, torture et procès iniques continuent à être à l’ordre du jour. Légitimés par la lutte contre le terrorisme et les échéances électorales, ces manquements ont lâché la bride, de nouveau, aux forces de sécurité qui ont récidivé dans la violence. La glorification de la police et de l’armée qui « s’exposent aux dangers du terrorisme» fut, ainsi, le maître-mot de ce retournement de situation.

Affaire Y. Ayari reportée au 20 janvier 2015 : «Je crains […] le début d’un acharnement continu contre les libertés !», selon l’un des avocats.

Devant le tribunal militaire de Bab Saadoun, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées pour contester le procès de Yassine Ayari. Blogueur et activiste pendant et avant la révolution, Yassine Ayari a été condamné le 18 novembre à trois ans de prison par contumace, suite à des publications sur sa page Facebook que le tribunal a jugé diffamatoires pour l’institution militaire.

L’affaire Yassine Ayari révèle une faille juridique

Dans la soirée du mercredi 24 décembre, Yassine Ayari a été arrêté, à son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage, et transféré en centre de détention. Cette arrestation fait suite à sa condamnation par contumace à 3 ans de prison, le 18 novembre 2014, – il était alors à Paris – par le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis.

Procès des jeunes de Ksibet El Mediouni : « Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg » !

Vingt quatre jeunes de Ksibet El Mediouni ont comparu, jeudi dernier, devant le tribunal de Monastir. Ajourné à plusieurs reprises, le procès a été fixé au 26 février 2015. Accusés d’avoir brûlé un poste de police, en février 2013, lors d’une manifestation condamnant l’assassinat de Chokri Belaid, ces jeunes appellent à mettre fin à leur calvaire.

Enquête : A Kasserine, le drame de l’eau potable éreinte les habitants !

Parmi les variables qui déterminent les indicateurs de développement régional, le taux de raccordement aux réseaux d’eau potable et d’assainissement. Après Kairouan, au centre, et Sejnane au nord, nous nous sommes dirigés vers Kasserine, où le taux de raccordement est inférieur à la moyenne nationale, pour la majorité des délégations du gouvernorat. Ce qui accentue la détresse des populations vulnérables et déshéritées qui peinent à accéder à l’eau potable, quand elles ne sont pas acculées à consommer de l’eau contaminée.

Droits des migrants en Tunisie : La société civile interpelle les nouveaux élus !

40 mille Tunisiens ont traversé le canal de Sicile, au cours de l’année 2011, pour débarquer dans plusieurs villes d’Europe. 1500 d’entre eux ont péri en mer ou sont portés disparus… A partir des données recueillis sur le terrain, le FTDES a dressé le profil socio-économique des disparus. Son premier constat : les disparus sont, en majorité, âgés de moins de 30 ans. Près de la moitié (46%) ont entre 15 et 24 ans. Cela peut s’expliquer par la fragilité de leur situation économique et leur désespoir face à l’avenir.

Tunisie : comment échapper légalement à la sanction du viol

Amnesty International mène actuellement une campagne pour « arrêter d’excuser les violences sexuelles », visant directement l’article 227 bis du code pénal tunisien et son équivalent en Algérie, l’article 326 du code pénal algérien2. Au Maroc la législation a changé suite à la triste tragédie connue par Amina El Filali en 2012. Amina, 16 ans, s’était suicidée après avoir été mariée à l’homme qui l’avait violé.