Rights 945

Les événements de Douz : interdiction d’un sit-in ayant mené à des confrontations et bavures policières

Des habitants de la ville de Douz, au gouvernorat de Kebili, accusent les forces de l’ordre de nombreuses agressions et violations qui ont touché les manifestants, les habitants et leurs maisons durant les derniers événements liés à la campagne #winou_el_pétrole. Selon notre reporter régional, les forces de l’ordre se sont retirés laissant la place à l’armée pour surveiller les institutions publiques mais l’ambiance reste tendue. Suite à ces agitations, le gouverneur de Kebili ainsi que des cadres des forces de l’ordre ont été limogés, mercredi 10 juin 2015.

Retour à la violence policière et absence de réformes substantielles.

Durant les derniers jours, la violence policière est revenue en force pour réprimer les mouvements sociaux et les manifestations à Tunis et ailleurs. Les manifestations de la campagne #Winou_el_pétrole ont été réprimées, d’une façon systématique, par la police. Les arrestations aléatoires ont été multipliées et le silence du ministère de l’Intérieur se fait de plus en plus pesant.

Projet de loi relatif au droit d’accès à l’information : avancées et réserves

Le projet de loi n° 55/2014 relatif au droit d’accès à l’information, actuellement examiné à l’Assemblée des Représentants du Peuple continue de créer des remous. Les derniers en date, ceux de Reporters Sans Frontières, viennent confirmer les craintes déjà exprimées précédemment par bon nombre d’organisations de la société civile à l’instar d’IWatch, de l’association Touensa ou de la LTDH. Analyse.

Torture en Tunisie : encore un mort dans un poste de police

Un jeune homme, Abdelmajid Ben Saad, en détention préventive, dans un poste de police à Sidi Bouzid, est trouvé mort, le 13 mai, dans sa cellule. Avant le verdict de l’autopsie, le ministère de l’Intérieur avance, déjà, qu’il s’agit d’un suicide. Une déclaration contestée par la société civile et l’Organisation Tunisienne de Lutte contre la Torture surtout que la victime a porté plainte, quelques jours avant sa mort, contre ses geôliers en les accusant de torture.

Hkeya #2 : Farouches ennemis de « Mère Liberté  »

Depuis bientôt deux semaines, deux sombres actualités ont remis à l’ordre du jour les valeurs humanistes de cette lointaine idée du droit à la liberté. Deux histoires sans lien apparent sont venues se télescoper autour de ce noyau dur qu’est le droit à tout un chacun d’agir en son âme et conscience pour sa liberté tout en respectant celles d’autrui sans jamais lui nuire.

L’interminable lutte sociale entre la prison et la mort

Au même moment que le nouveau gouvernement de Habib Essid détermine sa stratégie en donnant la priorité à la lutte antiterroriste et aux mesures d’austérité, des mouvements et revendications sociales s’éclatent. Deux mois après sa nomination, un mécontentement s’empare de plusieurs communautés tourmentées de voir leurs dossiers relégués aux oubliettes même après les élections.

Rania : 20 ans sans famille et sans domicile

La situation des mères célibataires ou des femmes sans domicile fixe en Tunisie est un sujet sensible, et rares sont les médias qui l’évoquent. Les quelques fois où ils le font, c’est sur un ton moralisateur ou usant d’un misérabilisme fort caricatural, qui fait dévier, dans la plupart des cas, l’opinion publique de la vraie problématique.

Incidents de Dehiba : Le nouveau Gouvernement à l’épreuve de la “Tunisie des frontières”

Après les affrontements violents entre les forces sécuritaires et des habitants de Dehiba, la tension est montée crescendo et s’est répercutée sur toute la région. Le bilan des victimes est lourd : un mort, Saber Baalouch, et quatre blessés. Mardi, une grève générale a paralysé tout le gouvernorat de Tataouine, ce qui a poussé le gouvernement à déléguer le ministre du Développement et de l’Investissement, Yassine Ibrahim, et le ministre des Finances, Slim Chaker, pour parlementer avec les protestataires.

Tunisie: Les droits de l’enfant, quelles réalités aujourd’hui ?

La nouvelle Constitution tunisienne du 27 janvier 2014 mentionne expressément, pour la première fois, la garantie des droits de l’enfant. Ce succès est le fruit des nombreux efforts et pressions de la société civile pour que les droits de l’enfant soient constitutionnalisés. La Loi fondamentale énonce, ainsi, que l’intérêt supérieur de l’enfant doit primer sur toute décision qui le concerne […]

Rapport 2015 de RSF : la Tunisie gagne 7 places par défaut de dérive liberticide mondiale

Le rapport de RSF, paru, aujourd’hui, jeudi 12 février 2015, classe la Tunisie 126e sur 180 pays en matière de liberté d’expression. Rappelons que la Tunisie était dans le 133e rang, elle a gagné 7 places en seulement une année. Ça serait une bonne nouvelle si c’était une performance due à des réformes et mesures prises par notre pays. Hélas, le classement s’est amélioré uniquement devant le recul spectaculaire d’autres pays comme l’Égypte, le Maroc, l’Iran et l’Arabie Saoudite.

Torture et droits humains : des paroles d’un membre du gouvernement qui relèvent de l’infraction pénale

« Je jure par Dieu Tout-Puissant d’œuvrer loyalement pour le bien de la Tunisie, de respecter sa Constitution et sa législation, de veiller sur ses intérêts et de la servir loyalement» (art. 87 de la Constitution tunisienne). C’est à l’issue de la prestation solennelle de ce serment constitutionnel auquel sont soumis les membres du gouvernement que ces derniers entrent en fonction. Or, qu’impose ce serment ?

Tunisie : Le bilan pathétique de la restitution des biens mal acquis du clan Ben Ali

De lenteurs en rebondissements, le chiffre des avoirs détournés du clan Ben Ali se rétrécit de jour en jour, comme une peau de chagrin. Sur une fortune estimée, au fin mot, à 17 milliards de dollars, les promesses de la communauté internationale sont restées lettre morte. Côté tunisien, le travail des intervenants officiels, qui ont pris le relais de la commission Abdelfattah Amor, est ralenti par le manque d’expérience des magistrats, les lacunes du droit tunisien, et le manque de cohérence entre les parties prenantes. Pour certaines associations anticor, en matière d’affaires politico-financières, la supervision de la justice pénale par l’exécutif se traduit, bien trop souvent, par une inertie «coupable » et un manque de transparence.