Deux prestigieuses maisons publient la version française des « Carnets d’El-Razi », le 5 octobre en Algérie et en France. Et l’éditeur français qui ne pensait pas qu’un tel livre pouvait sortir en Tunisie a été choqué à sa lecture, lance l’auteur.

Deux prestigieuses maisons publient la version française des « Carnets d’El-Razi », le 5 octobre en Algérie et en France. Et l’éditeur français qui ne pensait pas qu’un tel livre pouvait sortir en Tunisie a été choqué à sa lecture, lance l’auteur.
« Photo ou caricature ? » Nous ne répondrons pas à cette question ô combien brûlante dans cet éditorial. Nous laisserons aux experts du ministère de la Culture le soin de soupeser la gravité de notre «erreur». Cela dit, cet incident reflète d’une manière aussi fidèle qu’éhontée les péripéties caricaturales du Nouvel Ordre Saiedien.
Lorsque la réflexion dite rationnelle, arrive à justifier la mort, lorsque le souffle humain se perd dans l’abîme de l’indifférence, nous devons réexaminer les fondements de nos valeurs en tant que société. Aujourd’hui, j’ai honte.
Les Tunisiens dépensent 1 milliard 468 millions de dinars en cours particuliers durant l’année scolaire. Quant aux prix des fournitures scolaires, ils ne cessent de grimper au fil des années. La gratuité de l’éducation s’avère illusoire. Et ce sont les parents et leurs enfants qui en payent le prix.
La version arabe d’un livre de Virginie Despentes, a été renvoyée au Maroc par la douane tunisienne. « Un responsable m’a donné le motif verbalement : outrage aux bonnes mœurs », déplore son traducteur, Walid Soliman, qui a entre autres traduit Andrei Kourkov, Mario Vargas Llosa et Gisèle Halimi.
Les réseaux sociaux ont instrumentalisé le corps humain et en ont fait une matière première facile à façonner. Et cet énorme réseautage n’a rien de social : il s’agit d’un acte commercial à peine déguisé. Mais gare aux dégâts psychologiques.
Les Tunisiens se marient de moins en moins et divorcent de plus en plus. Lors d’une seule journée en juin dernier, 280 affaires de divorces ont été examinées par un tribunal, révèle une avocate spécialisée. L’institution du mariage vacille, secouée par de nombreux facteurs.
Innawaation est un incubateur de projets médiatiques créatifs, s’articulant en une série de résidences et d’événements. Ces collaborations se feront lors de sessions qui s’étendront sur 3 à 6 mois de travail.
Des plantes exotiques se reproduisent en Tunisie en dehors de tout contrôle et envahissent des espaces naturels. Dans ce contexte, le contrôle de l’importation des plantes d’ornement s’avère d’une urgente nécessité.
Sécheresse, canicules, feux de forêts, déséquilibre de l’écosystème naturel et maritime, les conséquences du réchauffement climatique se font sentir et vont s’intensifier prochainement, d’après les spécialistes. En dépit des efforts internationaux vers une transition énergétique et une économie verte, les politiques publiques nationales sont quasiment absentes.
Des milliers de Tunisiens tentent chaque année la périlleuse traversée de la méditerranée pour rejoindre l’Italie. Mais les rêves d’Eldorado italien virent vite au cauchemar. Les travailleurs tunisiens vivent en effet dans une précarité multiforme.
La question peut sembler provocante, compte tenu du discours souverainiste de Kais Saied. Mais les faits sont têtus. A bien des égards, Carthage paraît s’ancrer dans le giron occidental, en mettant au moins partiellement en œuvre la politique préconisée par le FMI.
La langue joue un rôle déterminant dans les luttes sociales et politiques en général, en particulier dans le contexte postrévolutionnaire tunisien. Or el tounsi considéré comme de l’arabe dialectal, est un brassage bien plus complexe en lien avec l’histoire du territoire de l’actuelle Tunisie.
Quel est le point commun entre la nomination d’un nouveau Chef du gouvernement et les remontrances adressées publiquement à la PDG de la télévision ? Ces deux évènements illustrent la nouvelle priorité de Kais Saied : « purifier » l’Administration. Si cette volonté de purge s’inscrit dans la logique de la consolidation du régime, sa mise en œuvre risque de brouiller les équilibres précaires au sein du pouvoir.
Applaudie par les féministes, l’annulation en 2017 par le président Béji Caïd Essebsi de la circulaire de 1973 interdisant aux officiers d’état civil d’établir des contrats de mariage entre des Tunisiennes, présumées musulmanes avec des non-musulmans s’avère ineffective. Des notaires et des mairies appliquent toujours la charia islamique en la matière.
L’indignation exprimée par certaines ONG face à la crise humanitaire des migrants chassés de Sfax ne plait pas au pouvoir. Les associations critiques envers les autorités sont dans le viseur de Kais Saied. Des actes d’intimidation ciblent certaines associations, annonçant ainsi une guerre ouverte contre les voix discordantes de la société civile.
Son départ de la Kasbah aura été aussi discret que son arrivée. C’est par une publication nocturne sur la page Facebook de la présidence de la République que les Tunisiens ont appris l’éviction de la cheffe du Gouvernement, Najla Bouden. En moins de deux ans à la Kasbah, cette discrète universitaire aura laissé un maigre bilan en matière socio-économique mais aura accompagné le durcissement du régime.
La consommation de l’ecstasy s’est banalisée en Tunisie. L’usage de cette drogue et des substances apparentées a été multiplié par sept entre 2013 et 2017, et a doublé entre 2017 et 2021 chez les adolescents âgés de 15 à 17 ans. Et l’apparence festive, cache des facettes plus sombres.