Inutile de revenir sur tous les événements qui ont récemment secoué la société tunisienne ni les avions affrétés pour évacuer les citoyens subsahariens partis en trombe après une série d’agressions, d’expulsions et d’arrestations avalisées par nul autre que le président de la République, deuxième président élu au suffrage universel au pays du jasmin fané. Le propos vise plutôt à avoir une vue macroscopique sur la xénophobie de nos compatriotes.
Homrane community : un autre possible dans les montagnes de Ain Drahem
Qui n’a jamais entendu, dans son entourage, ce désir de tout plaquer et d’aller cultiver son potager à la montagne ? Une communauté nichée à Homrane, du côté d’Ain Drahem, a fait de ce désir une réalité. Et le travail accompli en 3 ans est titanesque.
Environnement : Au Bardo, le vélo fait de la résistance
Hausse du prix du carburant, défaillance des transports publics, pollution atmosphérique : de plus en plus de Tunisiens se mettent au vélo, par conviction.
Subsahariens en Tunisie : Condamnés à l’isolement
Soumis à des arrestations arbitraires, sans abri, expulsés par les propriétaires de leur logement et sans emploi, les subsahariens résidents en Tunisie sont terrorisés. Ce climat tendu s’est installé au lendemain du discours présidentiel anti-migrants donné lors de la réunion du conseil national de sécurité du 21 février. Reportage au quartier de Dar Fadhal, au nord de Tunis, connu pour son importante communauté subsaharienne.
Kais Saied, totalitarisme et « grand remplacement »
Je n’aurais jamais cru qu’en mon pays, un jour, on raflerait des familles entières sur la seule base de leur couleur de peau ! Je n’aurais jamais pensé qu’un jour en mon pays on interdirait les transports en commun aux personnes originaires d’Afrique sub-saharienne ! Je n’aurais jamais cru que mon pays traiterait des frères africains comme ceux-ci le furent sous l‘apartheid en Afrique du sud !
Cinéma : «Ashkal» de Y. Chebbi, de la spectralité à la «plasticité» du feu
Ces immolations répétitives jusqu’à l’immolation finale de la multitude ne sont que le retour du spectre refoulé, celui de Bouazizi et de tout ce qu’il représente comme aspiration à la justice. Sa figure nous hantera et nous continuerons à nous immoler indéfiniment sans pouvoir faire notre deuil tant que le corps de notre Histoire reste malade et en manque de justice.
Subsahariens en Tunisie : Les contre-vérités de Saied
Le chef de l’Etat accuse la société civile de fomenter une colonisation de peuplement menée en Tunisie par des sans-papiers subsahariens. Kais Saied dénonce ceux qui veulent «changer la composition démographique» du pays, en évoquant «la violence et la criminalité». Ses preuves ? Le ministère de l’Intérieur, contacté par Nawaat, affirme ne pas disposer de statistiques sur le nombre de migrants impliqués dans des affaires criminelles. Et les faits balayent les fantasmes xénophobes.
Violences faites aux femmes en Tunisie : Précarité de l’ultime refuge
Le nombre de femmes victimes de violences a plus que doublé en 2022. Dans 74% des cas, l’époux est l’auteur des violences. Certaines victimes finissent par quitter leur foyer avec leurs enfants. Avec pour seul refuge : les centres d’hébergement des femmes violentées. La gestion de ces centres est complexe, et nécessite un budget conséquent et une vision politique. Deux conditions qui ne sont pas toujours au rendez-vous.
Tunisie : Ces animaux qui disparaissent (II)
De grands et petits Mammifères se raréfient en Tunisie. Laxisme des autorités, braconnage, destruction de leurs habitats naturels, superstition, contribuent à la raréfaction des espèces animales dans notre pays. Une prise de conscience est nécessaire pour tenter d’inverser la tendance.
Tunisie : Ces animaux qui disparaissent (I)
Une crise globale de la biodiversité perdure depuis des années. Et les ressources vivantes de la Tunisie sont aussi touchées. Cet article se penchera sur des cas d’espèces animales en voie de raréfaction sous nos cieux, en tentant d’explorer les causes du phénomène.
Cinéma : «Ashkal», du feu pour les âmes fatiguées
Le réalisateur Youssef Chebbi nous offre un premier long métrage “Ashkal”. Un polar à l’atmosphère noire, inquiétante et suffocante comme la fumée d’un incendie. D’ailleurs, le feu est au cœur de cette histoire qui fait de l’immolation une épidémie. Le film est en salle depuis le 8 février.
Parti nationaliste tunisien : Racisme autorisé par l’Etat
Un parti politique reconnu par l’Etat affiche ouvertement sa xénophobie et son rejet des migrants subsahariens. « Le racisme est un crime odieux puni par la loi. Ce discours raciste comprend une incitation à la violence et viole les dispositions de l’article 9 de la loi contre la discrimination raciale », déplore une juriste. Mais voici que les membres du Parti nationaliste tunisien ont leurs entrées auprès des autorités, et bénéficient même des tribunes télévisées.
Sous surveillance : Témoignage d’une migrante du Sud global en Tunisie
Le 2 juin 2022, trois policiers en civil ont frappé à ma porte dans le quartier de Bab Souika, à Tunis. Ils m’ont demandé de les suivre au poste de police local sans me fournir de raison. A mon arrivée au commissariat, on m’a retiré mon passeport indien et la carte de séjour provisoire que j’avais sur moi. On m’a informée que l’objet de ma convocation était un tweet que j’avais publié la veille.
Loi de Finances 2023 : Les chiffres qui éloignent Saied du peuple
« Le peuple veut » est le fameux slogan du président Kais Saied. Cette supposée volonté populaire sert d’alibi au président de la République pour accomplir son projet politique. Dans ses discours, le président déclare s’aligner sur les préoccupations quotidiennes des Tunisiens. Mais dans les faits, la loi de Finances de 2023 qu’il a dégainée, brille par ses orientations sécuritaristes.
Cinéma : « Sabak El khir », le rire à bas prix
Le nom de Goubantini est indissociable du cinéma tunisien. Exploitant de la mythique salle du Colisée, le groupe a toujours accordé une place au cinéma populaire. Et son dernier coup, c’est le film «Sabak El Khir» réalisé par Kais Chekir et produit par le groupe. Nous sommes allés le voir, curieux de découvrir la recette du film dit rentable et grand public. En somme, la recette égyptienne à la sauce tunisienne.
Exploitation économique des enfants : près du souk, loin des bancs de l’école
La détérioration de la situation économique fait que de plus en plus d’enfants sont économiquement exploités. Le phénomène a connu une hausse de 185.5% en 2021 par rapport à 2020. Considérés comme des cas de traite, ces mineurs sont amenés à travailler, souvent par leurs parents. Un véritable fléau qui contribue à aggraver le phénomène rampant du décrochage scolaire.
JMC 2023: El Far3i monotone, Aurora à l’eau de rose
Le public était encore une fois au rendez-vous, jeudi 26 janvier, pour assister au concert d’El Far3i. Un autre projet musical au programme de la même soirée a bénéficié de l’engouement pour le rappeur jordano-palestinien : Aurora. Si El Far3i a sombré dans la monotonie tout en misant trop sur le texte, la prestation de la bande à Nesrine Jabeur a dévoilé des compositions intéressantes mais des paroles assez cheesy.
Migration : Apprentissage de l’allemand en Tunisie, un nouveau visa
Des milliers de Tunisiens apprennent chaque année la langue allemande. Pour la grande majorité d’entre eux, un projet migratoire se profile derrière cet engouement linguistique. En 2020, l’Allemagne a promulgué une loi relative à l’immigration de la main d’œuvre qualifiée, ouvrant la voie aux travailleurs originaires de pays non-européens. A condition de maîtriser l’Allemand. Voici donc les Tunisiens se bousculer pour apprendre la langue de Goethe.