ATT : l’An Un d’une surveillance illégale

Cette semaine l’Agence Tunisienne des Télécommunications célèbre le premier anniversaire de sa création. Le 12 novembre 2013, les Tunisiens découvraient dans le journal officiel le décret n° 2013-4506 du 6 novembre1 portant sur l’établissement d’un nouvel organe dont la mission principale est d’ « assurer l’appui technique aux investigations judiciaires dans les crimes des systèmes d’information et de la communication ».

Terrorisme et cybersurveillance : l’ATT serait-elle entrain d’opérer en toute illégalité ?

Via un cadre légal équivoque, des dispositions de lutte contre la “propagande terroriste” sur internet ont été mises en œuvre par le pouvoir exécutif. En témoigne le récent communiqué du ministère de l’Intérieur qui annonce l’arrestation de quatre filles et deux garçons accusés d’administrer des pages Facebook faisant l’apologie du terrorisme. Cette opération a été supervisée par « l’Unité nationale d’investigation sur les crimes terroristes relevant des services spécialisés de la direction générale de la sureté nationale », précise le communiqué du ministère.

ATT and New Cybercrime Draft Law are But Snags in Tunisia’s Threadbare Legislative System

It is the transgression from the notion of censorship as a right and protection against physical and verbal violence that Tunisia’s legislative body must now recalibrate in order to advance in this period designated as democratic transition. That Tunisian law adheres to international standards is not merely insufficient, but ill-fitted, unconstructive, and myopic if compliance with international conventions translates into the copy-paste importation of text and a lack of contextualization and comparative analysis.

In the Name of National Security, ATT Poses Threat to Freedom of Expression, Separation of State Powers

Two recent articles from The International Business Times (New York) and Index on Censorship (a London-based organization that works to «protect freedom of expression around the world») resonate with the skepticism in publications from Tunisian media outlets and pose questions pertinent to national controversies that embody the challenges of post-revolution social and political transition.

Tele-poubelle-Tele-realite-et-pornographie-sociale

Tunisie : Téléréalité et pornographie sociale.

Alors qu’elles continuent à mettre en spectacle le politiquement « incorrect », les chaînes privées se revendiquent d’une liberté et d’une pluralité, largement usurpées. A ce propos, la prolifération des émissions de téléréalité est édifiante. Ce genre qui consacre la « télévision du pauvre », instituée par le « président des pauvres »*, s’accapare l’audimat en vantant la pornographie sociale.

Tunisie : Cybersurveillance, la tentation de la dictature !

Le système peine à changer de visage. Le retour des anciennes habitudes, mais surtout des anciens sbires de la toile tunisienne inquiètent, quant à l’avenir de la liberté d’Internet, et de la liberté tout court, en Tunisie. Telle que nous l’observons, sur le plan politique et médiatique, le bras de fer des forces contrerévolutionnaires n’est plus une hallucination conspirationniste. Elle est devenue une réalité.