Après les Municipales, les listes indépendantes au défi des alliances

Avec 2367 sur 7193 sièges gagnés à travers le pays, soit 33%, les listes indépendantes se sont taillées une belle part dans les conseils municipaux, mais tout comme les partis politiques, elles ne sont pas en mesure de réunir une majorité pour gouverner les localités. Près de deux mois après les élections municipales, à l’heure des premiers conseils municipaux, la question des alliances, notamment avec les partis Ennahdha et Nidaa Tounes constitue un vrai test pour ces listes qui soulèvent les espoirs.

Festival Kerkennah 01 : Fakhri El Ghezal, de l’intime collé à la rétine

Ce ne sont pas des photogrammes et encore moins des optogrammes. On dirait plutôt des intigrammes qui s’impressionnent en se surexposant au contact du dehors. Dans sa série « I was a prisonner in your skull », qu’il a réalisée après un séjour d’un mois en prison, Fakhri El Ghezal pousse les latitudes de son regard au point que ne subsiste plus qu’un jeu d’aller et de retour entre les absences, un trajet du vécu. Il participe par cette série à l’exposition collective « Lieux de nulle part », organisée par Ghaya Gallery, dans le cadre la première édition du Festival International de Photographies et d’Arts visuels Kerkennah, du 22 au 27 juin 2018.

Les bandits en Tunisie: des légendes urbaines exclues de l’histoire officielle

Le feuilleton « Chouerreb », diffusé sur Attessia durant ramadan, a suscité une polémique sur la figure du « bandit » et son rapport à l’autorité. Ce débat nous a poussés à puiser dans la mémoire collective et les récits oraux. Et ce, afin d’écrire un récit qui prenne ses distances avec le récit officiel des vainqueurs. L’intérêt populaire suscité par les bandits est si intense qu’il ouvre la voie à l’exagération, voire au mythe. Le conflit fait rage entre ces deux récits. L’un officiel mais privé d’historiens officiels et l’autre, populaire, oral, qui s’est intéressé aux laissés pour compte.

Eaux usées non-traitées dans le milieu récepteur : A qui la faute ?

En Tunisie, le traitement des eaux usées ne couvre pas l’ensemble du pays, et nombreuses régions en sont encore dépourvues. Il y a même des centres de gouvernorat qui en sont dépourvus. Le traitement des eaux usées est considéré comme une solution, sans que le commun des mortels ne s’interroge sur la qualité de l’opération. A regarder de plus près, on voit que tout ne tourne pas rond dans ces structures, et les nombreux cas de déversement d’eaux usées non traitées sont désormais légion dans plusieurs régions du pays.

Psycaricatures de -Z- : Majdouline Cherni

Actuellement en Russie pour la coupe du monde de football, la ministre de la Jeunesse et des Sports Majdouline Cherni s’est retrouvée, depuis quelques jours, au cœur d’une polémique liée à une montre Rolex qu’elle portait lors d’une interview accordée à Express Fm.

Reportage à Tunis : Avant le coucher du soleil, le café amer de ramadan !

Harcèlement policier et judiciaire des non-jeûneurs, stigmatisation sociale et restriction des cafés et restaurants ouverts. Tout au long du mois de ramadan, la société tunisienne est scindée en deux : une majorité visible attachée à un conservatisme prépondérant et une frange marginale confinée dans les cafés sombres du centre-ville de Tunis et des quartiers d’affaire de la capitale. Nawaat s’est immiscé dans le quotidien des non-jeûneurs habitués d’un café du quartier de Lafayette. Reportage.

UE-Tunisie : Les politiques migratoires, leurs visas et nos morts

Les tragédies s’enchainent sur les côtes tunisiennes. La dernière en date, au large de l’île de Kerkennah a couté la vie à 75 personnes, d’après un bilan du ministère de l’Intérieur, au moment où les recherches des 37 migrants disparus se poursuivent. 20 ans après la fermeture des frontières européennes induite par l’accord de Schengen, où en est la politique migratoire tunisienne ?

Psycaricatures de -Z- : Chadlia Caïd Essebsi

Beaucoup de matriarches n’aiment pas s’afficher mais tiennent à tirer les ficelles de loin. Si l’on croirait une certaine presse, dont Maghreb Intelligence, Chadlia Caïd Essebsi est un personnage influent sur les pourparlers politiques, notamment ceux autour de l’Accord de Carthage 2. Et c’est en faveur de son fils Hafedh que la Première dame aux rarissimes apparitions publiques exercerait son influence.

« L’Amour des hommes » de Mehdi Ben Attia : regards inversés

Sans rien renier de ses deux précédents films, Mehdi Ben Attia poursuit avec « L’Amour des hommes » sa quête de désirs fragiles et de corps qui se cherchent. C’est une histoire de regards inversés entre une jeune photographe tunisienne et ses jeunes modèles masculins. Sauf qu’en renversant le schéma iconoclaste de ce rapport de force, bonne idée du reste, la caméra cherche à se caler moins aux côtés des personnages qu’à leur place. Le film est en salles depuis sa sortie le 11 avril 2018.

« Ali Chwerreb » sur Attessia: Questionnement social & responsabilité artistique

En élaborant un produit culturel —film, pièce de théâtre, feuilleton, livre, etc.—, l’artiste tend un miroir à la société. Il lui soumet une ou plusieurs de ses constructions : un phénomène répandu, une situation singulière, un parcours marquant, une accoutumance… Il l’interroge. Il ouvre le débat. Le feuilleton « Ali Chwerreb », on le voit depuis le début du Ramadan sur la chaîne d’Attessia, questionne le spectateur tunisien, le provoque, l’émeut, le heurte… l’incite à prendre la parole, à critiquer, à approuver… à s’exprimer. Le débat est donc bien ouvert. Et de ce point de vue, le feuilleton est réussi.

Les nouvelles communes : une occasion historique pour l’innovation citoyenne

Le 6 mai 2018, il s’est passé en Tunisie quelque chose d’important, et qu’il ne faut pas attendre le 13 juin date d’annonce des résultats définitifs des élections municipales, et les passations du pouvoir qui vont commencer dans les 350 communes, il faut continuer à en parler, la chose commune, commune comme mairie, est à construire, et il ne faut la noyer dans des enjeux partisans.

Lutte pour les droits LGBT: une dynamique enrayée par les conflits stratégiques

Le très controversé président de l’association Shams a reçu le 17 mai dernier à Paris un prix pour sa part dans la lutte pour les droits LGBT+ en Tunisie. Lui et son association sont au cœur d’un conflit les opposant à la coalition tunisienne pour les droits des personnes LGBTQI+ composée de Chouf, Mawjoudin et de Damj. Des dissentions profondes au sein de la lutte pour les droits des personnes homosexuelles et transgenres qui prennent racine dans des conflits d’ordre stratégique et éthique.

Jeûne de Ramadan et libertés individuelles : Interview avec Wahid Ferchichi

Le Collectif Civil pour les Libertés Individuelles, regroupant 37 associations, a adressé le 15 mai une lettre ouverte aux autorités tunisiennes, en réaction aux poursuites engagées contre les non-jeûneurs durant Ramadan et aux déclarations autoritaires du ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem. Cette coalition associative y demande aux autorités « de s’abstenir des violations commises contre les libertés individuelles ». Afin d’en savoir plus, Nawaat a rencontré Wahid Ferchichi, professeur de droit public et président de l’Association Tunisienne de Défense des Libertés Individuelles (ADLI) signataire de ce texte. Interview.

Interview avec Anouar Brahem: « Devenir musicien… c’est vivre la liberté absolue !»

Après une tournée dans les plus prestigieuses salles européennes en avril avec son nouvel album « Blue Maqams », Anouar Brahem est de retour à son atelier à Tunis où Nawaat l’a récemment rencontré. Un entretien riche avec un compositeur et maître d’oud tunisien ayant su imposé une nouvelle vision de la musique arabe à travers une approche subtile mêlant sa virtuosité à l’univers jazz débridé et au caractère innovant de la musique contemporaine. Dans cette interview, Anouar Brahem nous a permis une immersion inédite dans son monde créatif et ses spécificités.

Hip hop: Yasiin Bey et Debo enflamment Tunis Block Party

La 3ème édition de Tunis Block Party a été marquée par la présence de Yasiin Bey. Icône de la scène hip hop mondiale, cet artiste américain, précédemment connu sous le nom de Mos Def, s’est produit, le 10 mai, au Carpe Diem à la Marsa face à un public assoiffé de groove new-yorkais et de rimes engagées. Sa performance a été précédée par celle de Dj Youstaaz, Massi, Pazaman, Tiga Black’na et Vipa du collectif hip hop tunisien Debo. De quoi les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes en présentant leur nouvelle mixtape « Debo fou9 E’tawla ».