Ce texte a été écrit à l’occasion d’une rencontre à la foire du livre avec l’auteur Aymen Daboussi, animée par Adnen Jdey autour du thème « écrire autrement aujourd’hui ».

Ce texte a été écrit à l’occasion d’une rencontre à la foire du livre avec l’auteur Aymen Daboussi, animée par Adnen Jdey autour du thème « écrire autrement aujourd’hui ».
Attendu de pied ferme, « Subutex » de Nasreddine Shili est un documentaire clivant. Le pouvoir double qu’a sa caméra de porter au jour ce que la société relègue hors-champ, marque la force du geste en même temps que ses limites. Le film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
La Tunisie n’échappe pas, comme le reste du monde, à la raréfaction voire à l’extinction des espèces naturelles qui s’y trouvent. Parallèlement à cette disparition annoncée, l’extension des espèces exotiques ne cesse de s’étendre. Dans cet article, nous présentons des cas de raréfactions d’espèces connues en Tunisie, des causes majeures de cette situation et appelons à la limitation de l’extension des espèces exotiques, notamment végétales.
Ce dossier de publication entre dans le cadre des activités du réseau de médias indépendants sur le monde arabe. Cette coopération régionale est réalisée par Al-Jumhuriya (Syrie), Assafir Al Arabi (Liban), Mada Masr (Egypte), Maghreb Emergent (Algérie), Mashallah News (Liban), Nawaat (Tunisie), 7iber (Jordanie) et Orient XXI (France).
Cette étude tente de comprendre le rôle joué par les « réformes économiques » menées par l’Autorité palestinienne dans le renforcement de l’emprise d’Israël, puissance occupante, sur la société palestinienne ainsi que leur impact sur la répression de la deuxième Intifada. La thèse principale de cette étude est que la deuxième Intifada a pris appui sur un système financier informel et parallèle. Ce système a permis à l’aide palestinienne de parvenir jusqu’aux résistants. L’aide répondait aux besoins d’une société sous embargo, ainsi qu’aux besoins logistiques des organisations de la résistance. Raison pour laquelle Israël a imposé à l’Autorité palestinienne, via des pressions directes ou celles de la communauté internationale, des réformes qui auront joué un rôle déterminant dans la stratégie de domination israélienne.
En l’absence de systèmes politiques et juridiques démocratiques et transparents, la libéralisation économique a abouti à une véritable catastrophe sociale en Syrie et en Egypte. Elle est devenue un moyen de reproduction des élites dirigeantes, qui se sont élargies ou rétrécies au gré des besoins du pouvoir, et a permis de faire fructifier les recettes du ‘’pillage premier’’ des caisses publiques par la première génération autoritaire, les fonds étant réinvestis à l’international, mis à l’abri dans des paradis fiscaux ou utilisés pour créer des multinationales, décuplant ainsi les fortunes en question.
Les manifestations de l’été dernier ont replacé les politiques économiques suivies par la Jordanie depuis la fin des années 80 au cœur du débat public national. Si tout a commencé avec l’amendement de la loi relative à l’impôt sur le revenu, la ‘’flambée du mois de juin’’ déborde en réalité largement ce cadre. La contestation exacerbée d’une rue hostile au projet de loi a en effet permis de dégager un espace politique qui avait disparu depuis l’échec de la ‘’flambée de novembre’’ 2012, et ramené la question de la fiscalité au centre des discussions en perturbant -au moins momentanément- la mise en œuvre de l’accord de ‘’facilité élargie’’ signé avec le FMI en 2016 en vue d’étendre l’assiette fiscale.
Ces derniers mois, le Liban bruisse de rumeurs sur une éventuelle dévaluation de sa monnaie. A la mi-septembre, le gouverneur de la Banque Centrale Riadh Salameh devait officiellement démentir les nouvelles de sa démission et de sa maladie. Le président de la république Michel Aoun intervenait lui aussi pour déclarer que la livre libanaise se portait bien et que le pays n’irait pas vers la banqueroute. Deux choses qui paraissent bel et bien liées pour tous les Libanais qui savent que le pays est extrêmement endetté.
Les Egyptiens ont connu ces deux dernières années une baisse palpable de leur niveau de vie, avec la dévaluation de la monnaie locale et la hausse simultanée, à des niveaux importants, des prix des biens et services. Chose qui n’est guère habituelle dans un pays où les changements ont toujours été progressifs au cours des précédentes décennies. Aux yeux des Egyptiens, les difficultés sont liées à l’application du programme de “Réforme économique” qui vise à sortir l’économie égyptienne de la crise à travers un train de mesures d’austérité décidées avec le FMI.
Depuis quelques années, nombre de pays du nord de l’Afrique ont entrepris des réformes économiques pour, d’une part, arrimer leurs économies respectives à la mondialisation et, d’autre part, répondre aux aspirations sociales et au progrès des populations de la région. Cette tendance réformiste s’est accélérée avec l’avènement du « printemps arabe » qui a chamboulé la carte sociale et politique dans ces pays et fait entrer en scène de nouveaux acteurs et de nouvelles obédiences, notamment d’inspiration mondialiste.
En novembre 2016, Tunis accueillait la conférence internationale Tunisie2020. Cette rencontre, coorganisée par les gouvernements tunisien, français et qatari, ambitionnait d’obtenir des « pays amis » conviés des promesses d’investissements sur des projets pourvoyeurs de croissance et d’emploi ainsi qu’un appui budgétaire conséquent. Seulement voilà, deux ans plus tard, l’appui budgétaire promis, n’est, semble-il, jamais arrivé, obligeant l’Etat tunisien à s’endetter auprès des marchés financiers, à un coût plus élevé.
La tête sur le billot, on maintient qu’avec « Dachra » d’Abdelhamid Bouchnak, un peu de sang neuf vient d’être injecté dans les veines de nos écrans. Hors compétition, le film a été projeté en séance spéciale aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
Sur le terrain d’une intimité bien tempérée, « Regarde-moi » de Nejib Belkadhi noue serré l’histoire d’un père et son enfant autiste. Sa délicatesse compte. Le film est en compétition officielle des longs-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
36 ans après la sortie de « Cristal » de Gilbert Naccache, une édition en arabe de cet ouvrage francophone vient de paraitre chez Chama Editions. Ecrivain et ancien militant du mouvement dissident de gauche Perspectives, Gilbert Naccache, né le 15 janvier 1939, a connu les prisons sous le régime de Bourguiba de la fin des années 60 au début des années 80. Il y a écrit en cachette ce livre, brouillant les frontières entre l’autobiographie et la fiction, sur le papier d’emballage des paquets de cigarettes. Nawaat l’a rencontré lors d’une séance de dédicace à la librairie le Gai Savoir à Tunis.
À force de vouloir taper trop fort sur l’intégrisme, tout se passe comme si « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud se fixait des œillères, un pied dans la charge, l’autre dans les raccourcis. Le film est en compétition officielle des longs-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
Avec « Au bout du fil », Faouzi Djemal met toutes les chances de son côté, scénario et mise en scène, pour accoucher d’une excellente métaphore filmique d’une révolution avortée. Le film est en compétition officielle des courts-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
Sur fond de drame familial, « Brotherhood » de la réalisatrice tuniso-américaine Meryam Joobeur oppose un père à son fils aîné, un revenant du djihad à la paternité naissante. À défaut de nous tenir en haleine, l’idée n’en reste pas moins intéressante. Après avoir remporté le prix du meilleur court-métrage au festival international du film de Toronto, « Brotherhood » est en compétition officielle des courts-métrages de fiction aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
« Regarde-moi » de Nejib Belkadhi met en scène le rapport d’un père à son fils autiste. Loin d’un traitement focalisé sur les aspects psychopathologiques, le réalisateur s’est intéressé aux répercussions de ces troubles sur les rapports humains entre les personnes de l’entourage familial d’un enfant atteint par ce handicap. Produit par Propaganda Productions, « Regarde-moi » est en compétition officielle de la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC). Il sera en salles à partir du 11 Novembre 2018.