Courageux quand il assume la fragilité de son énonciation et la liberté de sa forme, « Ce jour ne durera pas » de Mouaad El Salem en reste au stade d’un exercice timoré. Ce court-métrage vient de participer à la compétition de la 58ème édition du Gijón International Film Festival, tenu en Espagne du 20 au 28 novembre 2020.
Cinéma : Tlamess, une histoire de regards haptiques en marche
Ala Eddine Slim choisit de taire les voix qui indiquent les rapports humains, pour permettre au discours de se poursuivre. La communication entre les personnages n’existe que par un battement de paupière. La promenade dans Tlamess est ce qui rythme la vision et organise le film. Ce long-métrage de fiction a remporté le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.
“Tlamess” d’Alaeddine Slim : Le cinéma en puissance
Tlamess est parsemé de références mythologiques et filmiques mais toujours pour les dépasser et en faire autre chose : de Kubrick à Hitchcock au Stalker de Tarkovski, dans cette grotte où l’élément aquatique accompagne la poésie de l’instant sans oublier la boussole et les espaces de The last of us (le film précédent de Alaeddine Slim). Ce film tunisien vient de remporter le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.
Cinéma : « Le Bain » d’Anissa Daoud, retour du refoulé
Avec « Le Bain », Anissa Daoud met en scène un père désemparé devant son fils. Mais l’aspect sous cloche du récit retient en otage plus qu’il ne met en jeu une vérité inavouable. Ce court-métrage est en compétition à la 26ème édition du MedFilm Festival qui se tient à Rome, du 09 au 20 novembre 2020.
Cinéma : « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili, bien joué
Sans quitter son terrain de prédilection, « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili fait du foot le prétexte d’une métaphore sociale, pertinente et dénuée de prétention. Ce court-métrage de fiction a été projeté dans le cadre de la 4ème édition d’El Gouna Film Festival en Egypte, tenu du 23 au 31 Octobre 2020.
ما معنى أن تكون “تاركوفسكي”؟
يُعد أندري تاركوفسكي أحد أعظم المخرجين السوفيات وأشهرهم. وتصنف أفلامه التسعة، اثنان قصيران وسبعة روائية، (بين عامي 1959 و1986) من طينة الأفلام التي تستحق أن يعاد مشاهدتها أكثر من مرة. كما أن مذكراته وكتبه فيها من الفلسفة والعمق ما يستحق البحث فيها.
Cinéma: «Fathallah Tv» de Wided Zoghlami, underground intime
Pas plus qu’il ne penche du côté du film social, « Fathallah Tv » de Wided Zoghlami ne tient du film de ghetto. Tourné à Djebel Jelloud, ce documentaire sur un groupe de trois musiciens originaires de ce quartier s’est tramé selon les filmés avant de se réaliser avec eux, mais finit par refermer l’ouverture réciproque qui était à l’origine de son expérience. Le film est en salles à partir du 9 septembre 2020.
Cinéma : « Nour » de Rim Nakhli, à hauteur d’adolescent
Malgré quelques prises d’élans, « Nour », de Rim Nakhli laisse l’impression qu’il manque d’une juste évaluation de ses atouts. Le court-métrage est en compétition au Locarno Film Festival, qui se déroule du 05 au 15 août 2020.
Cinéma: «El Medestansi» de Hamza Ouni, la fureur de vivre et ses palimpsestes
La mention spéciale au festival «Visions du réel» distingue El Medestansi (Le Disqualifié) de Hamza Ouni, un film puissant, libre et sincère. Il s’agit d’un film de rage et de passion où la question du pouvoir ne se pose pas uniquement dans le sens politique mais aussi en rapport avec le geste cinématographique qui capte, le pouvoir du cinéma, celui qui circule entre le réalisateur et son sujet «acteur».
Cinéma : « Apparition » d’Ismaïl Bahri, radiographie de la mémoire
Dans sa nouvelle création expérimentale, « Apparition », Ismaïl Bahri laisse le pouvoir d’une ombre s’étendre sur une photo pour se demander ce qui, de la mémoire, peut revenir à la faveur d’un toucher. Ce film a décroché le 27 janvier, le prix « Ammodo Tiger Short », de la section courts-métrages, à l’International Film Festival Rotterdam-IFFR 2020.
Cinéma : « Un fils » de Mehdi Barsaoui, paternité en surrégime
Certes, « Un fils » touche juste au regard de la déchirure intime qui affecte un couple sur le point de perdre son enfant. Mais la faible conscience qu’a Mehdi Barsaoui des enjeux de la représentation sociale dans ce premier long-métrage peine à se transformer en regard. Actuellement en salles.
Cinéma : « Un divan à Tunis » de Manèle Labidi, nul à clichés
Avec un propos gorgé de clichés, cautionné par des têtes d’affiche dont le film se passerait sans risque, Manèle Labidi signe une comédie nullissime qui se repose sur ses lauriers de légèreté. Après une projection en avant-première aux JCC 2019, le film sera en salles en France à partir du 12 février 2020.
Cinéma : Fadhel Jaziri, « De la Guerre » et des pets
C’est, encore une fois, du théâtre filmé. Aux rythmes bandants d’une zokra modernisée, « De la Guerre » ne déroge pas à la marotte dialoguée de Fadhel Jaziri pour nous servir un gros pétard mouillé. Le film est actuellement en salles.
Cinéma : « Sur la transversale » de Sami Tlili, une page d’Histoire footue
Nul doute que « Sur la transversale » est un documentaire intelligent. Mais son intelligence aux allures contrefactuelles est proportionnelle à ses limites. Il a beau recoller l’épopée de la sélection tunisienne au Mondial de 1978 à son hors-champ politique et social, Sami Tlili s’y contente de retracer une page du récit national par le menu. Encore au programme de Pathé Tunis City.
Cinéma : «Noura rêve» de Hind Boujemaa, consensuel malgré tout
En dépit de la justesse de sa mise en scène, qui fait de lui un des films les plus incarnés de la décennie, « Noura rêve » de Hind Boujemaa évite difficilement l’écueil d’une lucidité contrefaite qui se paie le luxe d’un énième tour de piste féministe à rebours, voulant se refaire une santé sans oser aller au bout de sa quête d’émancipation. Sacré Tanit d’Or des JCC 2019, ce film est actuellement au cinéma.
Cinéma : «Fathallah TV», histoire d’une génération [Vidéo]
Djebel Jelloud, et en particulier le quartier de Fathallah, s’est invité à l’édition 2019 des Journées Cinématographiques de Carthage. Le film documentaire «Fathallah TV» réalisé par Wided Zoghlami, revient sur le parcours de trois musiciens de la région, à savoir Halim Yousfi, Tiga Black’na, et Pazza Man. La cinéaste, ainsi que le trio, évoquent la naissance du projet, en 2007. Un regard sur la musique contestataire née dans les quartiers populaire, sous la dictature. L’histoire d’une amitié.
Cinéma : « Avant qu’il ne soit trop tard » de Majdi Lakhdar, au point mort
À force de vouloir secouer quatre personnages mal en point dans un huis-clos, « Avant qu’il ne soit trop tard » de Majdi Lakhdar s’enlise dans une mécanique qui ne paye pas de mine. Mise en scène et dramaturgie y pèsent aussi lourd, sinon plus, que le plafond d’une vieille maison et s’écroulent avec. Actuellement au cinéma.
Cinéma : « Les épouvantails » de Nouri Bouzid, fausse alerte
Livrées au djihad sexuel en Syrie, Djo et Zina parviennent à s’enfuir. Le film maintient sa ligne de clivage : les femmes battantes et protectrices sont aux premières loges, et les hommes – à l’exception d’un jeune homosexuel sont salauds et violents. Actuellement au cinéma.