Les consommateurs de cannabis en Tunisie font face à une répression « jamais vue depuis l’époque de Ben Ali », alerte un militant. La guerre contre les stupéfiants annoncée par Saied est le prétexte d’un retour en force de l’Etat policier.
Ecstasy en Tunisie : La face sombre d’une drogue banalisée
La consommation de l’ecstasy s’est banalisée en Tunisie. L’usage de cette drogue et des substances apparentées a été multiplié par sept entre 2013 et 2017, et a doublé entre 2017 et 2021 chez les adolescents âgés de 15 à 17 ans. Et l’apparence festive, cache des facettes plus sombres.
«Fallujah» vu par les ados : résonances et dissonances
« Fallujah » est un phénomène chez les ados. Sur les réseaux sociaux, les chiffres explosent. Des lycéens s’expriment et laissent entrapercevoir une nouvelle échelle de valeur. Le sociologue Mohamed Jouili décrypte les secrets d’un tel engouement.
Lycéens & drogues en Tunisie : «Fallujah», pas que de la fiction
La consommation du cannabis ou encore des psychotropes chez les lycéens a plus que doublé entre 2013 et 2021. L’usage de certaines drogues se féminise et attire des consommateurs de plus en plus jeunes. Tandis que l’Etat ferme les yeux.
Hay Hlel : Récits de vies ruinées par le Subutex
«A Hay Hlel, si je trouve quelqu’un vendant du Subutex, je le tue », clame Lotfi en s’adressant aux jeunes du quartier. Ancien trafiquant de drogue, il a passé 27 ans en prison. Du coup, quand on lâche le mot « Subutex » au milieu de cette foule, certains se taisent, d’autres balbutient : « Tu n’en trouveras pas ici ». Quelques instants après, les langues se délient pour dévoiler les histoires marquantes de riverains récemment décédés dont un couple de jeunes âgé de 23 ans. Certains se proposent de nous guider vers les hautes collines qui surplombent le quartier, fief des consommateurs.
Drogues en Tunisie : Les consommateurs, en taule ou livrés à eux-mêmes !
Avec un poids démographique de plus en plus important, un taux de chômage alarmant et une succession rapide de bouleversements socio-politiques, les jeunes tunisiens sont confrontés à de grandissants problèmes d’inclusion sociale. Une situation qui les rend vulnérables à un usage addictif des drogues. La descente aux enfers s’avère facile surtout avec la stigmatisation sociale étouffante et un cadre légal qui a prouvé son échec. Pour sa part, l’Etat n’a que l’approche répressive comme réponse et tarde à recourir aux traitements de substitution aux opiacés.
Houssem, le philosophe emprisonné pour un joint raconte la prison
Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.
Consommation de cannabis : l’impact économique de la dépénalisation
En Tunisie le coût de la répression de la consommation du cannabis atteint 38 millions DT par an. Au Colorado, l’Etat a récolté plus de 50 millions de dollars (près de 116 millions DT) de taxes sur le commerce légal de cannabis. L’idée peut choquer, mais elle mérite réflexion.
Le visage caché du clubbing : la course aux psychotropes
La zone touristique de Gammarth, fantomatique depuis la révolution, reprend vie. Derrière les grands portails des clubs, un monde hors normes s’ouvre aux jeunes mais aussi aux plus jeunes ( moins de 18 ans ). En réalité, le commerce florissant de la musique électronique est l’arbre qui cache la forêt des psychotropes. Ecstasy, MDMA, cocaïne et LSD sont prisés par les chercheurs d’évasion. Si la consommation des uns reste occasionnelle, d’autres deviennent rapidement accros. Reportage sur un monde mixé par l’euphorie et la dépression.
Drogues : une jeunesse victime de l’échec de la politique de prévention
Selon des études réalisées sur l’addiction aux drogues en Tunisie, le nombre de toxicomanes (toutes les formes de drogues confondues) s’élève à 140 000 personnes. Par ailleurs, des études récentes indiquent que parmi la population carcérale qui compte près de 25 000 personnes, 8 000 le sont pour des affaires de drogue, dont 9 sur 10 pour consommation.
La fausse réforme de la honteuse loi 52 sur le cannabis
Ce n’est pas seulement une fausse réforme que vient de nous proposer le ministre de la Justice, c’est aussi une insulte à l’intelligence des Tunisiens. Et c’est de la part du président de la République une violation caractérisée d’une promesse ferme de dépénalisation du cannabis en Tunisie.
Elyes : la vie d’un jeune tunisien entre la drogue et la solitude
Ni héros ni victimes, les toxicomanes en sevrage luttent pour un espoir légitime qu’est de vivre dignement et en bonne santé. Au delà de ce qu’ils demandent, à leurs niveaux personnels, ces activistes, comme nous l’a montré Elyes, tirent une sonnette d’alarme sur l’urgence de protéger les générations futures de cette « peste » (le Subutex) et prévenir les catastrophes qui en découlent et qui affectent les populations les plus démunies de la Tunisie.
L’État contre la société, la preuve par le kif
Stupéfiants ! Oui, ils sont bien stupéfiants, nos gouvernants, supposés incarner la Révolution quand ils osent garder en l’état la politique en matière de drogue douce de la dictature. Où est le prétendu esprit révolutionnaire dont ils osent se réclamer ? Et ils sont encore plus stupéfiants en démontrant ainsi qu’ils incarnent un État aussi autoritaire et liberticide que celui de Ben Ali, un État dictatorial qui est foncièrement contre non seulement la jeunesse, mais la société tout entière. La preuve est apportée par cette stupéfiante affaire du kif. Qu’on en juge !
Zatla et la réforme de la loi 52 : la société civile s’implique !
Nawaat a accueilli, samedi dernier, une projection-débat sur la réforme de la loi 52, relative à la consommation des stupéfiants […]
Résumé Vidéo de la rencontre “Projection-débat : Ensemble, réformons la loi 52”
Voici le résumé vidéo de la rencontre “Projection-débat : Ensemble, réformons la loi 52” organisée à l’initiative d’« Al Sajin 52 » ayant eu lieu dans les locaux de Nawaat le samedi 15 mars 2014 (loi 92-52 du 18 mai 1992, relative à la consommation de stupéfiants).
Zatla, loi 92-52 et usage des stupéfiants en Tunisie : contribution au débat public sous un éclairage de ce qui se fait sous d’autres cieux (I).
Il convient, encore une fois, de rappeler qu’il s’agit ici de contribution à un débat public s’appuyant sur une approche au travers des politiques comparées en matière de prévention et de lutte contre l’usage des stupéfiants. Les contributions proposées sont endogènes aux pays d’où elles sont issues. Ainsi, il NE s’agit QUE de proposer des réflexions, loin de ces tentations d’imitation, indigentes par leurs manques d’imagination, ignorant le contexte local tunisien.
L’usage des stupéfiants en Tunisie : contribution au débat au travers du cas français relatif à la distinction entre “l’usager et l’usager-revendeur”.
Au moins, s’il y a une chose sur laquelle il y a une quasi-unanimité en Tunisie, c’est le besoin de […]
Le mystère de Chawki Jebli, le jeune qui s’est pendu à Mellassine
Originaire de Mellassine, un quartier populaire à la périphérie de la capitale, où il réside avec ses sept frères et sœurs et ses deux parents, Chawki Jebli, 27 ans, vendeur ambulant, a été retrouvé pendu chez lui.