Incarcérée depuis juillet 2023, la journaliste Chadha Hadj Mbarek dénonce des conditions de détention inhumaines et un procès entaché d’irrégularités. Son cas suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains.
Incarcérée depuis juillet 2023, la journaliste Chadha Hadj Mbarek dénonce des conditions de détention inhumaines et un procès entaché d’irrégularités. Son cas suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains.
Les LGBTQIA+ et les organisations défendant leurs droits font face à la montée de la répression du régime. Cette répression s’ajoute à la précarité et au risque d’emprisonnement.
Dans ce climat, quelle est la situation des LGBTQIA+?
Quelles sont les marges de résistance pour les activistes dans une conjoncture politique marquée par l’invisibilisation et la marginalisation des enjeux relatifs aux libertés individuelles et collectives ?
Le journalisme n’est pas un crime, tant que le pouvoir n’en décide pas autrement. Des décrets et des lois promulgués à tour de bras nous rappellent les années de plomb. Et voici la porte de la prison grande ouverte à toutes les plumes et à tous les esprits, qui ne gravitent pas dans l’orbite d’un pouvoir irascible.
Diffusé sur Netflix, le film “The Goat life” raconte l’histoire d’un Indien réduit en esclavage par son employeur saoudien. Le film a eu un retentissement mondial sur fond de polémique à tournure politico-religieuse.
Le Parlement européen a adopté une résolution condamnant les dernières arrestations visant des opposants, syndicalistes et journalistes ainsi que les propos présidentiels sur les migrants subsahariens. Focus sur les enjeux de cette motion.
Human Rights Watch (HRW) a publié, le 12 janvier, son nouveau rapport annuel. Le rapport revient sur la situation politique et l’évolution des droits humains en Tunisie. Les conclusions de ce document sont affligeantes. L’état des lieux des droits et libertés s’aggrave sous le règne de Kais Saied. Pour en savoir plus, Nawaat a interviewé la directrice du bureau de HRW à Tunis, Salsabil Chellali.
La situation des droits et libertés en Tunisie sera passée à la loupe par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, aujourd’hui, à Genève. Les autorités tunisiennes ainsi que des organisations non-gouvernementales ont fait état de la situation dans des rapports détaillés soumis au Conseil. Ces rapports contradictoires sur de nombreux points, reflètent de nouveaux enjeux autour des droits et libertés en Tunisie.
Présenté aujourd’hui au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, le rapport sur le Yémen du groupe d’experts indépendants mandaté par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies en décembre 2017 a suscité de vives réactions depuis sa publication le 28 août dernier. Nawaat a rencontré le président du groupe d’experts, Kamel Jendoubi, ex-ministre tunisien, ancien président de l’ISIE et militants historique pour les droits de l’homme. Interview.
Le très controversé président de l’association Shams a reçu le 17 mai dernier à Paris un prix pour sa part dans la lutte pour les droits LGBT+ en Tunisie. Lui et son association sont au cœur d’un conflit les opposant à la coalition tunisienne pour les droits des personnes LGBTQI+ composée de Chouf, Mawjoudin et de Damj. Des dissentions profondes au sein de la lutte pour les droits des personnes homosexuelles et transgenres qui prennent racine dans des conflits d’ordre stratégique et éthique.
Harcèlement contre les journalistes, arrestations arbitraires et conditions de détention provisoire inhumaines, la gestion désastreuse de la vague de contestations sociales par le ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem rappelle la manière de faire du régime déchu.
La Tunisie doit se défaire d’un fatalisme inouï dont les avatars principaux sont l’argutie, l’autoflagellation et le nanisme. Cet état d’esprit généralisé imprégné de morosité et d’impuissance mérite une réflexion profonde préalable à tout dénouement : Il y a ceux qui veulent faire, ceux qui regardent faire et ceux qui empêchent de faire. Qui fera en sorte que ces derniers ne soient pas les plus nombreux ?
Noura Borsali m’a posé un lapin. Il y a une dizaine de jours, elle m’avait appelé pour m’annoncer qu’elle s’était engagée à faire une chronique hebdomadaire pour Nawaat. Elle m’avait alors promis de me rendre visite au lendemain des JCC. Elle n’est pas venue, elle ne viendra plus. Elle est morte. Ma tristesse est infinie.
La semaine dernière, j’ai parlé de cette affaire qui nous a tous révoltée : la mort et la disparition de plusieurs dizaines de jeunes qui avaient tenté de quitter le pays à bord d’une frêle embarcation. Ils seraient peut-être aujourd’hui heureux d’être ailleurs, triomphants mais inquiets, certes confrontés à de nouvelles incertitudes mais bien aises d’avoir réussi leur évasion si leur petit rafiot délabré n’avait étrangement été percuté par un navire militaire chargé de la surveillance des frontières maritimes.
Hier vendredi a démarré le septième congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme à Tunis et se poursuivra aujourd’hui et demain (1 et 2 octobre) à Hammamet. Le prix Nobel de la paix de 2014 semble bien loin. Après deux ans de retard, ce congrès se tient sous le thème « Tous les droits sans exclusion ni sélection ». Mais derrière ce slogan rassembleur, se cachent les craintes de mainmise des partis politiques, renforcées par la présence à l’ouverture d’un intrus : Le président de la République.
Hamed Sassi, 23 ans, ouvrier, prisonnier à Mornag : mort suspecte en aout 2016. Abdel Moneem Zayani, 23 ans, vendeur ambulant, prisonnier à la Mornaguia : mort suspecte en avril 2015. Les organisations de la société civile continuent de dénombrer les victimes mortes en détention. Elles dénoncent la persistance de la torture et de l’impunité.
Comme une fausse note, Kamel Jendoubi, chargé de la société civile et des droits humains, tient un discours différent au sein du gouvernement. Alors que le ministre reconnaît la persistance des vieilles pratiques et met l’accent sur l’engagement de l’État à les éradiquer, Habib Sbouï, directeur général au ministère de l’Intérieur, essaye de persuader les journalistes que le Comité de l’ONU confond le mauvais traitement avec la torture. Problème de terminologie ou de priorités ?
En marge de la doxa, certains Tunisiens désapprouvent la peine de mort, rejoignant ainsi la poignée de militants des droits de l’homme qui luttent pour son abolition. Pour eux, la peine capitale une sentence ambivalente, populiste et inhumaine.
46 organisations, célébrités et dessinateurs de presse appellent à adopter une approche respectant les droits humains