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Accord FMI-Tunisie: L’amorce d’une bombe sociale

A deux mois de l’officialisation et de l’entrée en vigueur du nouvel accord avec le FMI, l’Etat tunisien est loin d’être dans les meilleures dispositions pour gérer la phase post-démantèlement du système de subvention des produits de base et des hydrocarbures. Il risque de provoquer la colère des plus démunies et, ainsi, faire éclater la bombe sociale au lieu de la désamorcer.

En finir avec le modèle économique de Bourguiba

Le débat sur la refonte de notre modèle de développement, à la mode au lendemain du 14 janvier 2011, est finalement tombé aux oubliettes. C’est ce que regrette l’économiste Hachemi Alaya, invité de l’Université d’été de la Fondation Mohamed Ali El Hammi. Or c’est à Bourguiba que l’on doit le modèle tunisien, en vigueur depuis près d’un demi-siècle, rappelle-t-il.

Pénuries en Tunisie : Cafetiers en équilibre précaire

Le spectre de la pénurie plane sur le pays depuis des mois, dans un contexte marqué par l’instabilité de l’approvisionnement en produits de consommation de base, tels que l’huile végétale, le sucre, la semoule, et le carburant. Le café a connu à son tour une crise, au grand dam des professionnels du domaine, de plus en plus nombreux à appeler à la libéralisation du secteur.

Emprunt auprès de la diaspora tunisienne: les conditions sont-elles réunies ?

Des appels au patriotisme et au civisme des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), se font de plus en plus pressants. Le dernier appel en date, qui n’est pas passé inaperçue, est celui du communiqué de Marouan Abassi, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), lors de la première édition du Middle East Mediterranean (MME) Forum qui s’est déroulé les 25 et 26 août, en Suisse à Lugano. Le gouverneur a en effet annoncé que la BCT envisage le lancement d’un emprunt en devises auprès de la communauté tunisienne à l’étranger. Un comité de réflexion est constitué à cet effet. Il va étudier les conditions de cet emprunt et proposer les meilleures voies pour développer des produits d’épargne orientés vers cette communauté.

Moncef Cheikhrouhou

Échanges avec Moncef Cheikhrouhou, économiste : “السياسة الاجتماعية ماهيشي صدقة”

Sur les médias, en matière de pseudo-experts économiques autoproclamés, il faut reconnaître que nous sommes gâtés en Tunisie. Sur les plateaux TV, l’indigence de nos journalistes en matière économique n’a d’équivalent que la vulgarité des « calculs d’épiciers » des « pseudo-experts » à la M. J et semblables. C’est dire le plaisir que nous avons eu à accueillir M. Moncef Cheikhrouhou, économiste de renommée, rare sur les médias tunisiens.

L’Allemagne et le G20 prescrivent un “Plan Marshall” pour l’Afrique

Youssef Chahed était censé se rendre à Washington pendant le weekend du 21 avril, à l’occasion des Réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). Une occasion pour la nouvelle présidence allemande du G20 et les banques de développement pour promouvoir une « nouvelle stratégie de sauvetage économique de l’Afrique». D’après Wolfgang Schäuble, le ministre de Finances allemand, la Tunisie compte parmi les premiers cinq pays qui auraient déjà montré leur intérêt pour y adhérer.

De l’or et de la jeunesse : Un cas symptomatique d’exclusion !

[…] Souvent nous évoquons sur Nawaat la question de la gestion et du partage équitable des richesses de ce pays. Hélas, très souvent, la perception de ces richesses est limitée aux ressources naturelles. Or, le drame des jeunes, c’est qu’ils sont également exclus de tout un circuit de situations jalousement acquises. Parmi ces richesses, citons l’accès aux devises, l’accès à l’or, l’accès au commerce frontalier, l’accès équitable à la fonction publique, etc [….]

Syphax ou le crash financier… lequel crash aurait pu être explosif au sens littéral du terme !

Face à la situation financière dramatique de la compagnie et, eu égard aux sacrifices consentis par ses salariés depuis sa création en 2012, la frustration, voire la colère étaient plus que manifestes concernant une gestion, le moins que l’on puisse dire, à l’irrationalité flagrante. Pour ces mêmes raisons, parmi les enjeux de ce rassemblement, il s’est également agi de faire le nécessaire afin de déterminer les responsabilités, aussi bien des dirigeants rémunérés que celles des actionnaires, et à leur tête Mohamed Frikha. Faut-il souligner que pour ce dernier, au regard des collaborateurs de la compagnie, il est le dirigeant de fait. De même, contrairement à ce qui a été révélé sur d’autres médias, comme sur Kapitalis, ce rassemblement n’a pas demandé l’intervention de l’État pour combler la dette abyssale de la compagnie,

Les franchises étrangères en Tunisie : Une aubaine ou un tourment pour l’économie tunisienne ?

Aujourd’hui en Tunisie, plusieurs franchises étrangères émergent jour après jour. Ainsi a-t-on vu Hippopotamus, Pomme de pain, ou encore Châteaux d’Ax s’offrir aux consommateurs tunisiens. Si la Tunisie connaît un regain d’activité à travers l’implantation de ces franchises, la plupart dans le domaine de la restauration, nous sommes encore bien loin du modèle marocain (plus de 400 enseignes implantées), qui à travers une plus grande souplesse juridique permet à celles-ci de redorer son économie.

Pour une économie solidaire et sociale en Tunisie

L’économique cherche à s’emparer de tout. Elle s’impose et veut plier les hommes, leur vie sociale et toute la nature à ses lois et à sa propre logique : maximiser sous contrainte, calculer les couts et avantages, augmenter les profits, réduire les pertes, chercher la rentabilité, l’efficience, … Rien ne semble lui échapper, ni relations familiales ni croyances dans l’au-delà, ni culture ni humanisme…. L’hégémonie de l’économique n’a pas besoin de preuves d’existence. C’est notre réalité.

La démocratie, notre levier de développement économique

La Tunisie ne dispose pas de réserves énergétiques exceptionnelles. Etant donné qu’elle a signé un certain nombre de partenariats économiques et qu’elle s’est endettée auprès des instances internationales, elle ne pourra pas imposer des mesures protectionnistes (dévaluation de la monnaie ou barrières à l’entrée) pour protéger son économie locale contre la concurrence des firmes multinationales. Par conséquent, l’unique garant de notre développement économique serait un modèle démocratique basé sur l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’application rigoureuse des règles de bonne gouvernance.

Hédi Sraieb, Moez Joudi & Co. : des économistes ou des zombies?

Décidément, il y a une épidémie de malhonnêteté intellectuelle en Tunisie. On ne sait toujours pas grand-chose sur son origine mais il est clair qu’elle est très contagieuse et elle se transmet, parait-il, par télépathie : un zombie invente des idées stupides, une fois ces idées infestent le cerveau de quelqu’un d’autre, petit à petit elles finissent par manger son cerveau et il se transforme lui-même en un zombie mangeur de cerveaux !

La face cachée du nouveau projet MENA de la Banque Mondiale

Dans le cadre de leur nouveau projet « Intégration au Moyen Orient et en Afrique du Nord » (I Mena), le groupe de la Banque Mondiale a lancé un appel à contribution concernant les diasporas tunisiennes et libanaises qui s’installent dans leurs pays d’origines. La BM entend, ainsi, se pencher sur la meilleure manière de mettre à profit les ressources, les connaissances et les expériences de ces diasporas pour la croissance économique, dans leurs pays respectifs.

Les eaux bouillantes du calcul politique vs Les eaux glacées du calcul égoïste

L’observateur, ou même un spectateur impartial, qui tente de faire le lien entre un débat politique acharné et le faible taux de concrétisation des promesses et programmes politiques, pense soit à une éventuelle hypocrisie de la part de l’homme politique, soit à une incompétence à voir clair et à agir en faisant des calculs justes et sensés. Qui convaincra ensuite l’électeur méfiant à aller voter ? Est-ce que les simples promesses non garanties peuvent secouer sa perception et formes de l’engagement ?