Ennahdha 821

La grande vadrouille de la diplomatie tunisienne

Aujourd’hui en Tunisie, le régime de Ben Ali est tombé dans l’oubli, emportant avec lui l’injustice et la corruption sociale. Depuis le 14 janvier 2011, les tunisiens se sont libérés et montrés dignes de cette « offrande » méritée ; ils se sont mis à l’œuvre et ont réussi en un temps record, après neuf mois, leurs premières élections libres de l’Assemblée Constituante, la plus importante institution légitime après la révolution.

L’espoir ou le bidet

Les martyrs sont partis l’année dernière. Les blessés ont prolongé la souffrance sous la couette en lisant Proust. Tant d’efforts pour ne pas perdre le fil de la révolution. Souvent les gens s’endorment. Les familles des blessés ne décollaient pas de l’attente depuis janvier. La rougeur qui émaille nos visages leur serait-elle imputable ?

ماذا تريد لينا بن مهني؟

اسالت التصريحات الصادرة مؤخراً عن لينا بن مهني في وسائل الإعلام الكثير من الحبر حيث أعلنت  صراحةً تخوفها من الاسلاميين ورفضها لبعض الممارسات الرجعية على حد تعبيرها . في نفس الوقت ، وهو ما يثير إستغراب العديد، تؤكد بن مهني أن حلمها الأكبر هو أن تصل تونس إلى مرحلةٍ تتميز بالتعايش السلمي بين مختلف التيارات الدينية والفكرية. من ناحيةٍ أخرى تقر المدونة لينا بقبولها لما أفرزته الانتخابات بإعتبارها تعكس إرادة الشعب. ولكن، بالتوازي، تقول أنها قاطعت صناديق الإقتراع لعدم ايمانها بمصداقية العملية الإنتخابية […]

Tunisie : commentaires sur la révolution à l’occasion des élections

La révolution est un moment et un mouvement. Le moment où « ceux d’en haut » ne peuvent plus « gouverner comme avant », selon la formule classique de Lénine, et où « ceux d’en bas » sont décidés à ne plus être « gouvernés comme avant », le mouvement à travers lequel le peuple s’empare du politique – pour lui-même. Le moment a triomphé avec la fuite de Ben Ali […]

Les deux prochaines batailles en Tunisie*

Pour beaucoup, la source de tous nos maux présents et futurs, c’est le parti islamiste. Premier fait : Ennahdha a obtenu 37% des suffrages exprimés, c’est-à-dire de 3.702.620 votes sur 4.123.600 inscrits, sur 7.562.224 tunisiens en âge de voter. Ces 37% leur ont donné 41,5% du nombre total de sièges. 37% de 49% = 18,11% des tunisiens en âge de voter. […]

حقيبة وزاريّة للعريضة الشعبيّة

قبلت المحكمة الإداريّة طعون العريضة الشعبيّة للحرية و العدالة و التنمية فاسترجعت مقاعدها المسلوبة، و أعادت الجدل حول فوز الحامدي بعريضته إلى الساحة و لكن بلهجة متعقّلة تحسّبا لانفلاتات جديدة تخشى عواقبها. لم يعد أحد يتعرّض للسيد الهاشمي بسوء! و لقد رأيناه في سهرة حواريّة سابقة على قناة حنبعل يُخاطب بكلّ ما أوتي المخاطبون من جهود بعبارات التقدير و التبجيل من أجل أن يدعو أنصاره إلى الكفّ عن التظاهر وأن لا يتعرّضوا للمنشئات الوطنيّة بعد أن أشعلوا النار و ألحقوا الدمار بسيدي بوزيد

Femme parfaite

Mme Souad Abderrahim est pharmacienne, mère de deux enfants, non voilée, bien maquillée, se promenant en voiture de luxe, sourire de star et musulmane fervente. Bref, Madame a tout pour plaire. Elle a vendu son image à Ennahdha pour rendre crédible l’ouverture de ce parti qui pratiquerait désormais un islam modéré. La preuve, il a présenté Mme Souad en tête de liste sur la ville de Tunis. Quand on est « parfaite » on ne peut tolérer les tarés. Il est donc naturel que cette respectueuse dame exige la punition des femmes célibataires.

Madame Souad Abderrahim, le diamant de la Tunisie

Aujourd’hui, il nous est donné un nouvel exemple de cette politique de l’autruche où la majorité se complait. Souad Abderrahim qui siègera bientôt dans l’une des 89 places accordées au parti Ennahdha pour écrire la Constitution de la Tunisie post-révolutionnaire illustre cet état d’autisme collectif dans lequel les Tunisiens semblent enfermés. Dans son interview donnée sur les ondes de radio Monte Carlo, madame Souad pointe d’un doigt accusateur et incendiaire les mères célibataires et les enfants nés hors mariage.

Quelle opposition face à Ennahdha ?

A l’annonce des résultats de ces élections, nous aurions bien vu le parti Ettakatol à la tête de l’opposition démocratique et laïque en Tunisie. En effet, troisième force politique de l’Assemblée derrière le CPR de Marzouki (qui a très tôt prêté allégeance à Ennahdha), le parti social-démocrate dirigé par Mustapha Ben Jaafar aurait pu rassembler autour de lui afin de peser dans les décisions cruciales de l’Assemblée.

Décryptage : la démocratie selon Ennahdha

Point de « raz-de-marée islamiste » sur les côtes tunisiennes cette année. Ne bénéficiant pas de la majorité des sièges à l’Assemblée Constituante, Ennahdha sera tout de même le pôle dominant de la politique tunisienne dans les mois et années à venir. Assailli de toutes parts, le parti islamiste devra composer avec la réalité socio-culturelle de la Tunisie, et avec des éléments non-islamistes dans le gouvernement d’union nationale qu’il propose de mettre en place.