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La liste finale des martyrs et des blessés de la révolution bloquée par Béji Caid Essebssi

Les familles des victimes ont accusé, samedi 23 juillet, le président de la République Béji Caid Essebssi de bloquer la publication de liste finale des martyrs et blessés de la révolution. Avec le soutien de 38 associations et d’un groupe d’avocats, les familles ont manifesté devant le théâtre municipal pour exprimer leur colère face à ce qu’ils ont appelé « le deal de l’armée et de la police contre les martyrs et les blessés de la révolution ».

[Il ne passera pas – ما_يتـعـدّاش#] : Justice transitionnelle, Transition démocratique…et projet de loi sur la réconciliation économique

Au-delà des griefs exposés par les détracteurs du projet de loi sur la réconciliation, c’est de l’avenir de la démocratie tunisienne qu’il s’agit et de son processus de transition démocratique. Et les griefs, à l’instar de ceux formulés par l’Association des Magistrats Tunisiens, donnent une idée assez significative sur la gravité de la situation. Dans le même sens, nous publions ci-dessous l’intégralité des interventions ayant eu lieu au cours de la conférence de presse de l’initiative «Ma Yet’addech» [Il ne passera pas ! – ما_يتـعـدّاش#]. Il s’agit d’une initiative de plusieurs composantes de la société civile tunisienne fermement opposées au projet de loi relatif à la réconciliation économique et financière. Ladite conférence fut donnée le vendredi 15 juillet 2016 afin d’exposer les lourds griefs, tout aussi pertinents que ceux de l’AMT, contre ledit projet.

Allo Jeddah : Echec du divertissement, triomphe du politique

L’émission Allo Jeddah, produite et programmée par Attessia Tv durant ramadan, a suscité une vive polémique. Entre la chaîne privée qui défend la vocation humoristique d’un programme de divertissement et ses détracteurs indignés contre une tentative de blanchiment du dictateur déchu, le torchon a brûlé tout au long du mois saint. Attessia Tv, a-t-elle remporté son enjeu annoncé ou a-t-elle sombré dans une banalisation des méfaits d’un dictateur évadé et condamné par la justice de son pays ? Décryptage.

Nous ne pardonnerons pas

Longtemps, je me suis demandé comment comprendre la dignité. Pourquoi préférons-nous mourir de faim que de honte ? Pourquoi la faim peut-elle provoquer des grèves, des révoltes, des émeutes, des insurrections mais jamais des révolutions ? Pourquoi une révolte ou une émeute ne devient révolution qu’à la condition de dépasser ses raisons premières pour les intégrer dans une volonté collective de dignité ? Pourquoi les révolutions, toutes les révolutions, la nôtre comme celles qui l’ont précédée et suivie, et celles qui viendront, sont-elles des révolutions de la dignité ?

Témoignage : Agressions policières contre les journalistes sous le règne de l’impunité

Ce témoignage n’est ni personnel, ni l’expression d’un cas isolé. Il est emblématique des agressions et des bavures que subissent les journalistes au quotidien. Certains portent plaintes, d’autres préfèrent le silence à cause de l’intimidation. Aujourd’hui, 3 mai 2016, le harcèlement et les agressions contre des journalistes continuent dans une impunité totale. En dépit de plusieurs plaintes et d’innombrables communiqués de dénonciation, aucune mesure judiciaire n’a été menée à terme, aucun agresseur n’a comparu devant la justice pour rendre compte de ses agissements. Jusqu’à quand ?

Loi sur « la réconciliation économique » : Les lobbys de la contre-révolution sur le pied de guerre

Mercredi 27 avril, des familles des martyrs et des membres du mouvement Manich Msamah ont été interdits d’accès au séminaire « la réconciliation comme choix stratégique pour la consolidation de l’union nationale ». Depuis quelques jours, les lobbys de la réconciliation économique reviennent à la charge. Tenus à huis-clos, traités complaisamment par les médias dominants, leurs séminaires reprennent un même son de cloche, comme au bon vieux temps.

Cette persistante culture de l’impunité

Une volonté politique défaillante fait obstacle à l’établissement de la vérité. Des lobbies sécuritaires infestent les médias, attaquant des magistrats indépendants, intimidant l’opinion en instrumentalisant grossièrement le chantage terroriste ; ils vouent aux gémonies les défenseurs des droits humains réclamant la fin de l’impunité pour les agents de l’Etat coupables d’abus.

Halte à la banalisation des agressions contre les femmes !

[…] J’étais au ‘Passage’ à Tunis et me dirigeais rapidement vers la poste de “Tunis Thameur” avant qu’elle ne ferme ; j’ai alors croisé un individu d’une quarantaine d’années qui, en passant et l’air de rien, m’a empoignée par les fesses. J’ai réagi en l’interpellant « hakka ? fi romdhane ? yelli ma tehchemch, ya goor,… », il m’a insultée à son tour de façon ordurière et m’a brutalement giflée, j’ai alors sorti de mon sac un spray au poivre et je l’ai aspergé. Ce n’est pas la première fois qu’un inconnu me gifle dans la rue […]

Quand la victime rencontre son tortionnaire : “les Voies du destin”

La plupart des tortionnaires de Ben Ali n’ont toujours pas rendu des comptes, ni à leurs victimes ni à la société. Pire encore, celui qui fut le secrétaire général du parti “grand ordonnateur” de ces atrocités, en l’occurrence, Mohamed Ghariani, se retrouve aujourd’hui assis à côté de Béji Caïd Essebssi, au sein d’une organisation qui aspire à gouverner la Tunisie. Le tout comme si de rien n’était !

Tunisie : L’affaire du martyr Amine Grami révèle l’identité d’un sniper militaire

L’affaire numéro 4283 à la Cour militaire permanente de Tunis ou l’affaire du martyr Amin Grami remet sur table le dossier des snipers poussant les analystes à reprendre la question d’un œil plus global pour comprendre les détails et dévoiler les vérités. L’accusé d’avoir tué le 17 Janvier 2011 Amin Grami est l’officier n°655 tireur d’élite de l’armée de terre Mohamed Sebti Ben Mesbeh Ben Mohamed Mabrouk.