C’est la maire de Lampedusa, ce bout d’île au large de notre pays, qui parle d’« un holocauste moderne » en notre Méditerranée qu’on était en droit de rêver être un lac de paix et de prospérité.

C’est la maire de Lampedusa, ce bout d’île au large de notre pays, qui parle d’« un holocauste moderne » en notre Méditerranée qu’on était en droit de rêver être un lac de paix et de prospérité.
Le 3 novembre est déclaré jour de deuil national en Tunisie. Comme toute l’Afrique, notre pays commémore le tragique naufrage des boat people africains au large de Lampedusa il y a tout juste un mois. Est-ce suffisant ? Est-ce utile pour éviter de nouveaux drames ?
Par Le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux, Les deux récents naufrages près des côtes italiennes de bateaux […]
Hier, au large de Lampedusa, marchepied européen (qui aurait bien pu relever du territoire national), il y a eu encore des morts nombreux et d’innombrables disparus. Cela s’est ajouté à une bien triste et longue liste de victimes que l’on ne saurait ni ne devrait jamais oublier, ne serait-ce que parce que les files des futures victimes sont déjà là qui se bousculent à l’horizon.
Un sauvetage qui pourrait tourner au désastre : près de 300 boat-people sauvés en mer par des pêcheurs tunisiens et […]
La marine nationale tunisienne a secouru cette nuit 286 réfugiés qui tentaient d’atteindre les côtes européennes sur des embarcations de fortune. Il se trouveraient parmi eux au moins une dizaine de personnes du camp de réfugiés de Choucha, dont des femmes et des enfants.
Comme demandé par les familles des Tunisiens disparus, le maire de Lampedusa, Giusi Nicolini, s’adresse aux institutions compétentes pour contribuer à l’établissement de la vérité via un appel humanitaire intitulé « Prenons au sérieux cette douleur ».
Le Pape François s’est rendu aujourd’hui sur l’île de Lampedusa où il a célébré une messe. Il a voulu par se voyage, le premier hors de Rome, témoigner sa solidarité avec les migrants qui tentent chaque année un voyage vers “une vie meilleure”.
Les familles des disparus viennent de lancer une vidéo-lettre adressée à Giusi Nicolini, maire de l’île de Lampedusa. Nous publions cet appel à la demande de l’activiste Frederica Sossi pour l’institution d’une Commission d’enquête du Parlement européen sur la disparition de ces jeunes Tunisiens.
La crise économique en Europe, la fermeture des frontières, la chasse aux migrants touchent directement l’Afrique. Une malédiction. Chaque jour ils sont nombreux à rentrer au pays les mains vides. Du fait de leur échec et de leur périple difficile les migrants malchanceux sont affaiblis psychologiquement. Rejetés par leur famille et leurs proches, considérés comme fou, ils sont mis au ban et souvent voient les liens familiaux rompus.
L’oubli est bien la pire des choses. Et comme les familles des migrants portés disparus ne veulent pas oublier elles continuent la lutte avec la société civile. Le FTDES vient de publier en rapport sur les Tunisiens disparus en mer en 2012. Il estime que prés de 350 personnes auraient disparu lors de cette année.
Le 20 mars dernier la campagne Frontexit était lancée à Bruxelles. A l’initiative de Migreurop une campagne de sensibilisation et de plaidoyer quant aux activités de l’agence Frontex est mise en place. Il s’agit d’informer le public, la société civile et les politiques des moyens militaires de Frontex, de l’externalisation du contrôle des frontières qu’elle met en place, de l’opacité de son action et des atteintes aux libertés qu’elle entraîne.
Il y a quelques mois un bateau de migrants qui se dirigeait vers les îles espagnoles des Canaries coulait. La patera, le bateau qui transportait les migrants, aurait été harponné par le bateau des gardes-côtes espagnols. Une affaire qui rappelle celle du Liberté 302, une frégate de la Garde nationale tunisienne, qui aurait coupé en deux une embarcation de harragas de Zarzis en 2011.
C’est un peu le coup de la dernière chance pour les migrants du camp de Choucha qui se sont vu refuser le statut de réfugié. Ils ont quitté le camp hier soir pour venir ce matin à Tunis où ils ont décidé d’organiser une manifestation. Ils sont une centaine et espèrent se faire entendre par le UNHCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés en organisant un sit-in Place des Droits de l’Homme à Tunis.
Les mythes scandent notre vie en autant de récits qui disent notre perception du réel déformé, réduit parfois à du non-sens. Parmi ceux ne traduisant pas la réalité dans sa complexité, il en est un formé de toutes pièces dans les pays du Nord et repris à leur compte par les politiciens du Sud, celui de l’expatriation de leurs ressortissants.
Serrés les uns contre les autres, épaule contre épaule, les yeux accrochés au ciel, le regard vide, le corps froid, les bouts des doigts entamés…des cadavres sur un rafiot pourri…Et cette odeur fétide qui emplit l’air et finit par tordre l’estomac et embrumer les têtes.
Une conférence universitaire pour présenter un ouvrage collectif sur les migrations en méditerranée ? A priori pas l’évènement le plus palpitant auquel assister un 13 janvier 2012, près d’un an après la révolution tunisienne. En arrivant à l’IRMC on se retrouve avec quelques étudiants et universitaires qui attendent calmement l’arrivée des conférenciers, bien loin de l’agitation du centre-ville et pour une soirée-débat quasiment à huit-clos.