La Tunisie est divisée en deux, comme en témoignent les barbelés qui hérissent en son centre la place du Bardo : les Islamistes d’un côté, le reste des tendances (progressistes, modernistes, laïcs, démocrates) de l’autre. Serions-nous en train de consolider la division du peuple tunisien en deux sous-peuples?
Un avis de prudence a été émis par le département d’État américain à tous ses ressortissants dans un certain nombre de pays, dont le nôtre. Par cet euphémisme, il faut comprendre que le pire est à craindre les prochains jours.
Mohamed Brahmi, le fondateur du « Attayar Achaâbi » et le leader du front populaire, a été assassiné le jour de la fête de la République, le jeudi 25 Juillet 2013 à 13 h, par balles devant son domicile de Tunis. Cet assassinat est le troisième du genre après celui Lotfi Nagdhet de Chokri Belaïd, tué également par balles en février devant chez lui.
La République et le vivre ensemble peuvent-ils endurer un deuxième assassinat politique non élucidé ? Moins de 6 mois après le meurtre de Belaïd, cette fois c’est un « élucide » qui vient ébranler la foi en un processus de transition déjà bien mal en point, au pire moment qui soit. Mohamed Brahmi est mort sous les balles de la lâcheté, qu’elles soient celles du mercenariat ou du « mandat divin ».
Après les LPR, voici donc les LPNC. Ainsi la Tunisie, conséquemment aux soubresauts de la révolution de la liberté, de la dignité et de la justice sociale, n’aurait rien trouvé de mieux pour dit-on faire face aux milices fascisantes pro-pouvoir que d’inventer d’autres milices portant le nom de « Ligue de protection de la nation du citoyen » (LPNC).
Trois ans après la révolution tunisienne, le bilan en matière culturelle est, de l’avis général, mitigé. La réflexion, la création et la production intellectuelle sont dérisoires, le niveau de l’enseignement baisse lamentablement d’année en année, l’innovation artistique est presque inexistante (sauf quelques exceptions)
Depuis la révolution tunisienne, il est peu de réalité aussi essentielle et aussi sujette à disputes que la liberté. Les discours qui la nient ne manquent pas et les oppressions qui la bafouent sont légion.
Un bref retour sur le contexte. En avril 2013, la Banque centrale d’Egypte ne disposait plus que de 13,5 milliards USD de réserves en devises, Or compris. Tout juste l’équivalent de deux mois d’importations, un seuil critique pour le premier importateur mondial de céréales.
L’imaginaire nous structure bien plus et mieux que nos structures politiques et sociales. Il est même la structure anthropologique par excellence du devenir social ou sociétal de l’homme, étendant la notion du lien social à toutes ses implications – surtout psychosociologiques – de l’être ensemble en société.
J’ai déjà proposé aux gouvernants actuels, sans trop d’espoir d’être entendu, quelques mesures de nature à créer autour du gouvernement une adhésion populaire large. Mais nos élites, obnubilées par la pratique de la politique à l’antique, les jugent par trop utopiques quand elles ne sont que le reflet fidèle de la réalité du terrain.
À l’occasion de la visite en Tunisie du président français, annoncée puis reportée, j’ai pu recueillir auprès de notre peuple, depuis quelque temps, son sentiment sur cette visite et le message qu’il souhaitait transmettre lors de sa visite à l’ami de France.
@ccun, l’Association Citoyenneté et Culture Numérique, fait partie de ces quelques organisations de la société civile qui dédient et consacrent ses travaux à un terroir défavorisé et désavantagé du pays, la délégation de Menzel Bouzaiene, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, à environ 60 kms de ce dernier.
Décembre dernier, deux centscomposantes de la société civile se sont réunies à Monastir en vue d’élaborer un projet sociétal progressiste .Celui-ci servirait de feuille de route engageant les parties prenantes ainsi que ceux qui désirent y adhérer…
Le mouvement révolutionnaire a permis à la Tunisie de sortir de sa léthargie, après plus de 20 ans de dictature et de résignation apparente. Maintenant, les citoyens tunisiens épris de liberté et de valeurs révolutionnaires sont devant un choix historique…
Le front n’a pas soufflé sa première bougie, et il n’a même pas encore trouvé son rythme de croisière en se dotant d’une structuration permettant à l’ensemble de ses militants venant d’horizons divers, et dont c’est, pour la majorité d’entre eux, la première immersion dans une activité politique partisane.