Tunisia 924
Cette rubrique est préparée en collaboration avec Marsad.tn, l’observatoire de l’Assemblée Nationale Constituante

Le marathon de la création de la nouvelle ISIE marqué par les évènements de Siliana et l’attaque de l’UGTT

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet de loi devant permettre la mise en place de la nouvelle ISIE n’a pas profité d’un calendrier favorable. Ce texte, qui est sur le métier depuis plusieurs semaines, a en effet pâti des nombreux évènements, qui lui ont volé la primeur au sein de l’Assemblée nationale constituante.

La Polit-Revue: Faucons, colombes et pigeons

Avons-nous assisté à une nouvelle domestication en règle de l’UGTT durant l’intense semaine politique qui vient de s’écouler ? L’Histoire dira si la semaine du 10 au 15 décembre fut celle d’un « apaisement responsable » où plutôt d’une réconciliation forcée, entre deux belligérants ayant agité précipitamment leurs dissuasions nucléaires respectives.

Le message de Siliana : pour une politique régionale définie localement et démocratiquement

Les heurts récents à Siliana, face au mécontentement vis-à-vis de la situation sociale en générale et de l’état de sous-développement de la région en particuliers, portaient parmi leurs principales revendications la démission du gouverneur. Cette revendication ne manque pas d’étonner : comment imaginer que l’éviction d’un haut fonctionnaire pourrait résoudre une situation de dénuement économique et social ?

Des ONG dénoncent les violences et demandent la protection du droit au rassemblement pacifique

Dans un communiqué de presse daté du 13 décembre, La FIDH, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme (REMDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont exprimé leur vive inquiétude de la « recrudescence d’actes de violence perpétrés dans le cadre de manifestations en Tunisie » et saluent la volonté de l’UGTT de maintenir le dialogue après l’annulation de la grève générale prévue le 13 décembre.

La révolution tunisienne entre le phénix et le sphinx

La plupart des problèmes qui surgissent dans la Tunisie postrévolutionnaire viennent de ce que la société prête plus d’attention aux phénomènes extérieurs qu’à ce qui se passe au fond intérieur du corps social. Or, il est bénéfique de porter son regard vers l’intérieur avant de le tourner vers dehors. En effet, la vie d’un individu est parsemée d’obstacles, d’embûches et de difficultés. Il serait bon, dès lors, de commencer par considérer les causes de nos embarras.

Bas les voiles ! Bas les masques, Arrière toute !

« Nous risquons d’être le pays des occasions perdues » déclarait il y a six mois Rached Ghannouchi sur les écrans de la télévision nationale. Il semble avoir décidé d’auto-réaliser sa propre prophétie ! Il semble résolument déterminé, coûte que coûte, à débarquer au panthéon des destructeurs d’espérance. Libre à lui ! Mais sans nous.