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Le capitalisme tunisien à l’épreuve du Coronavirus

Le capitalisme à la tunisienne, rudement mis à l’épreuve par cette crise, est à bout de souffle. Bien loin de la concurrence pure et non-faussée, il est depuis des décennies basé sur le copinage et les bonnes relations avec le pouvoir en place. Le voici menacé d’effondrement, en dépit des envolées lyriques et de la virulence du président de l’UTICA.

« La mandragore » de Machiavel, une comédie politique ?

La philosophie de Machiavel est fondée sur “l’intérêt” qui est un mot clé dans sa pensée politique quand il réfléchit sur le pouvoir et quand il décortique ses mécanismes. L’intérêt est parfois “auréolé” de religion, ce qui fait perdre au terme “morale” toute sa signification et, par conséquent, fait perdre à la religion tout crédit.

Plaidoyer pour une société politique post-Covid-19

La question du modèle politique est centrale. Le modèle, ce n’est ni le régime, ni le système. Il s’agit d’une problématique « méta » qui, comme telle, se situe au-delà des considérations techniques qui accompagnent immanquablement les réflexions purement procédurales. C’est, plus fondamentalement, de tradition dont nous parlons ici. Et derechef, la question : sur quelle tradition politique voulons-nous bâtir notre après-Corona ?

Covid-19 : Dérapage anti-décentralisation en Tunisie ?

Les temps sont durs pour le pouvoir local qui se trouve de plus en plus désorienté en raison notamment des lacunes observées au niveau du Code des Collectivités Locales inhérentes, du reste, à l’interférence des rôles entre les deux pouvoirs, local et central. Mais au-delà de ces lacunes et du retard accusé relatif à la publication des décrets d’application, les collectivités locales, ne sachant à quel saint se vouer, sont déstabilisées après la fameuse circulaire du chef du gouvernement publiée le 25 mars 2020 pour faire face à la crise pandémique du Covid-19.

Covid-19 : Revoir le modèle économique tunisien

La crise du Covid-19 a permis l’éclosion d’une myriade d’initiatives que le système économique normal empêchait de germer. La pandémie a mis en évidence l’extrême fragilité de secteurs tels que le tourisme, la sous-traitance ou les services, qui ne peuvent jouer le rôle d’ossature de l’économie nationale. A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles. Voici quelques pistes de réflexion et d’action.

Pouvoirs, fonctions : la dialectique de la responsabilité politique reconsidérée

« La marge de manœuvre du Président de la République est limitée, c’est le chef de gouvernement qui est la véritable tête de l’exécutif, chef de gouvernement lui-même subordonné au Parlement ». La pandémie actuelle est une occasion supplémentaire de nous rappeler ce principe ; à ceux qui déplorent une certaine apathie du chef de l’Etat, l’on oppose immanquablement l’argument de la séparation des pouvoirs et la suprématie de la primature sur la magistrature suprême. Rien n’est pourtant moins sûr.

Exposition : « Ecce Eros» d’Amira Yaakoubi ou l’ambivalence d’Eros

Depuis le 14 février et jusqu’au 2 mars, se tient Ecce Eros, exposition d’Amira Yaakoubi, jeune peintre et sexologue, à la galerie d’El Teatro. Il s’agit d’une occasion d’offrir une autre vision, de rétablir tout le mystère dont Eros est porteur et ce, dans un ensemble de tableaux où le visage a la part belle à côté du corps nu. Mais quoi de plus nu et de plus fragile qu’un visage ?

La Main Rouge au-delà des brumes de l’histoire

Nous avons tous appris sur les bancs de l’école, que le leader syndicaliste Farhat Hached a été assassiné par la Main rouge (MR), une énigmatique organisation de colons français. Depuis des décennies, les révélations se multiplient pour discréditer la thèse de la MR, qui n’est que le « faux-nez » des services spéciaux français. Ce mythe, inventé par les services secrets français pour couvrir leurs activités clandestines en Afrique du Nord, semble pourtant persister encore au sein de l’opinion publique tunisienne.

En finir avec l’extractivisme ?

Les modèles extractivistes préconisent l’intensification des cultures irriguées, même dans des régions arides. Cela implique une exploitation outrancière des réserves d’eau souterraines, pour des cultures très gourmandes et exigeant le recours à des intrants souvent nocifs à l’environnement et à la santé des ouvriers agricoles. Or le retard de développement que vivent de nombreuses régions du pays compliquent la donne.