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Cinéma: «Tout va bien Lella?» de R. M’barki, regard sur la mer maudite de Gabès

L’émotion jaillit de partout : du regard, des images, des sons, de leurs liens avec, au centre, la mer de Gabès, omniprésente à l’écran mais pas seulement. Voilà ce que nous offre Tout va bien Lella ?! de Rabeb M’barki. La mer y est d’abord trace indélébile dans la chair et l’imaginaire des habitants, imprégnant fortement leur lien au monde, leur quotidien, leur poésie, leurs rituels de mariage et de vie alors même qu’elle agonise…

Nouvelle en Tunisie, l’hermine est-elle native ou invasive ?

L’hermine (Mustela erminea) est un petit mammifère carnivore. Elle se distingue de sa congénère, la belette, avec laquelle elle risque d’être confondue, par le bout de la queue présentant une touffe de longs poils noirs. Une population d’hermine a été découverte en Tunisie centrale il y a peu de temps. Dans le texte qui suit, nous présentons les caractéristiques écologiques de l’espèce et nous nous interrogeons sur ses origines possibles.

Béji Caïd Essebsi et le culte post-mortem de la personnalité

Béji Caïd Essebsi, avant-dernier président décédé en exercice le matin-même de la Fête de la République (cinq ans jour pour jour après l’assassinat de Mohamed Brahmi), a eu lors de son demi-siècle d’exercice du pouvoir (et de gravitation autour) deux faits d’armes historiques semblables. Il a été à quelques décennies d’intervalle, une cheville ouvrière dans la mise en place de deux régimes dictatoriaux et policiers.

Ain Zana, une réserve naturelle à sauver

Pour ceux qui ne la connaissent pas, la réserve naturelle d’Ain Zana a été officiellement créée depuis 1993. Elle se trouve au nord-ouest de la Tunisie (Jendouba). Elle se caractérise par la présence d’une espèce d’arbre endémique d’Algérie et de Tunisie. Il s’agit du chêne afarès (photo 1) dont la répartition mondiale est limitée uniquement aux deux pays. La réserve couvre officiellement 47 hectares. Le site où les arbres sont concentrés est connu des spécialistes.

Art & patrimoine en Tunisie, du mythe de la sublimation à la sublimation du mythe

En musique comme au cinéma, une nouvelle vague de production passéiste semble occuper le paysage artistique en Tunisie. Une démarche fort heureusement évitée par quelques approches créatrices innovantes et démarquées, mais la redite du patrimoine demeure incontestablement le dada par excellence d’une génération en théorie rebelle, porteuse d’un souffle nouveau, libre et libérateur.

Journée Mondiale de l’Environnement : la Tunisie, est-elle sortie de l’auberge ?

Tous les ans, le monde entier fête la Journée Mondiale de l’Environnement, le 5 juin. La Tunisie ne fait pas exception surtout qu’elle est signataire de toutes les Conventions internationales relatives à la protection de l’environnement, dont les principales sont celles relatives à la diversité biologique, à la lutte contre la désertification, contre les changements climatiques… Parmi les Conventions régionales, la plus importante est la Convention de Barcelone, relative à la protection de la Méditerranée à laquelle sont joints de nombreux protocoles.

Quels horizons pour l’espace rural en Tunisie ?

En 1956, la Tunisie ne comptait que deux millions d’habitants dont 80 % habitaient en milieu rural. Ce fait statistique est le plus souvent ignoré par les jeunes –et moins jeunes- d’aujourd’hui. Pourtant ! Depuis 1956, bien d’eau a coulé sous les ponts, et le paysage démographique de la Tunisie actuelle est à l’opposé de ce qu’il a été alors ; plus de 60 % de la population habite dans des agglomérations dont la plupart n’existaient pas il y a encore un demi siècle, ou n’étaient que des bourgades habitées par très peu de nos concitoyens.

Le printemps à Kairouan: une vie aux mille couleurs!

Le printemps de cette année est caractérisé par d’importantes quantités de pluies survenues au début de ce mois et pouvant permettre un éveil de la nature. Dans ce texte, nous partageons avec les lecteurs certaines de nos observations et les invitons à faire autant de découvertes… Les observations exposées ici concernent la région de Kairouan, en Tunisie centrale.

Pour de vraies négociations entre la Tunisie et l’Union européenne

En prévision du quatrième round des négociations entre la Tunisie et l’Union européenne au sujet de l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) prévu le 29 avril 2019, une rencontre débat portant sur la position tunisienne a été conjointement organisée le 11 avril par le Forum de l’Académie politique et la fondation Konrad Adenauer. Aujourd’hui, certains rappels s’imposent !

Une économie sans propriété, est-elle possible ?

Un passionnant livre de Benoît Borrits est paru en 2018 aux éditions de La Découverte, intitulé Au-delà de la propriété : pour une économie des communs. L’auteur s’y interroge sur les alternatives à la propriété des moyens de production (et non pas de la propriété des biens personnels). Depuis longtemps, la question a été considérée comme un combat d’arrière-garde. Actuellement, le débat a refait surface en réaction aux dérives du capitalisme.

Introduction par l’exemple africain aux enjeux de la francophonie pour la France

Le 20 mars fut célébrée la Journée internationale de la francophonie, occasion de nous remémorer que la langue française, la cinquième au monde, est parlée actuellement par 300 millions de personnes, dont la plus grande part se trouve en Afrique. Lorsqu’elle est évoquée, tout le monde pressent confusément que d’innombrables bienfaits sont suscités par l’existence d’une francophonie culturelle (les locuteurs) et politique (l’Organisation internationale de la francophonie qui ne recoupe pas exactement l’extension du français dans le globe). Cependant, une fois cette date du 20 mars passée, les conséquences à en tirer sont systématiquement chassées par la myriade d’évènements alimentant l’actualité, et meurent ainsi dans les limbes de nos esprits sans cesse tourmentés par la course infernale du présent.

« Fantastic City Again » d’A. Ben Saad, le théâtre pour questionner la mémoire

Garder des traces de notre histoire immédiate, écrire notre mémoire collective et son enchevêtrement avec la mémoire individuelle devient une question obsédante pour un certain jeune théâtre tunisien. Prendre en charge les tourments de notre contexte actuel quelle que soit sa noirceur peut paraître direct dans « Fantastic City Again » mais bien des détours poétiques et ironiques posent la question de la trace et de la survie dans un tel chaos. Cette pièce a été présentée en compétition au Festival Ezzeddine Gannoun, hier à 19h30 au Quatrième Art.

Théâtre : « Madame M. » d’Essia Jaibi, à la recherche de la bonne distance

Madame M. d’Essia Jaibi est une expérience à part entière. Notre corps de spectateur s’y engage littéralement, passe du siège face à la scène vers un autre espace sur et autour d’une scène autre, comme l’on s’installe autour d’une table, à la même hauteur. On repense à la disposition des premiers théâtres grecs (en U, scène presque circulaire). Madame M. sera présentée lundi 25 mars au 4ème Art dans le cadre de la compétition officielle du Festival Ezzeddine Gannoun.

Climat et engagement des jeunes, pour quand la mobilisation en Tunisie ?

Il est notoire que les changements climatiques constituent un fait contesté uniquement par les plus gros pollueurs de la planète. En tête, les Etats-Unis qui, après l’élection de l’actuel président, ont remis en question les accords de Paris lors de la COP 21. Ces accords prévoient de réduire le réchauffement climatique au-dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, d’ici la fin du 21ème siècle.

Article 230 : Loi inique contre amours particulières

La fête de l’amour a un goût amer pour beaucoup de nos concitoyens. Le droit à l’amour est pourtant indivisible tout comme les droits humains convenus. Or, il y a des amours particulières qui sont vécues dans la plupart des cas dans la discrétion. Des amours qui n’ont rien de honteux mais qui se vivent, pourtant, en cachette pour la majorité des Tunisiens concernés, tous sexes confondus. Et pour cause, il s’agit d’amours frappées d’interdit pénal !

L’Egypte de Sissi, un modèle de réussite pour Néji Zaïri !

Dans son éditorial quotidien qui conclut la première heure de l’émission Midi Show, Néji Zaïri, rédacteur en chef de Mosaïque FM, a décidé, mercredi 30 janvier, de nous parler d’Egypte. Il nous fait savoir que l’économie égyptienne est convalescente et annonce des résultats particulièrement encourageants. Mais pourquoi diable parler des indicateurs macro-économiques égyptiens dans une rubrique habituellement dédiée à la politique nationale ? L’Egypte est-elle devenue un modèle à suivre ?