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En soutenant le capital, l’Etat aggrave l’inégalité sociale

Il y a quelques années, l’Etat est intervenu pour soutenir les hôtels face à la crise du tourisme en mettant des millions de dinars sur la table. Il y a quelques jours, voici qu’il est question de nouveaux fonds d’aides à l’entreprise pour faire face à la crise covid19. Que faut-il faire pour assurer la croissance économique et la protection des emplois ? Faut-il les laisser couler ? Faudrait-il les nationaliser ?

Disparition d’Albert Memmi : adieu au penseur de la différence

Albert Memmi, écrivain et penseur franco-tunisien, vient de nous quitter à l’âge de 99 ans. Écrivain de langue française bien que sa langue maternelle fut le judéo-arabe. Bon élève sous la colonisation, et en particulier de l’Alliance israélite universelle, il fut également un militant pour l’indépendance de la Tunisie. Une pluralité d’identités qu’il a incarné à l’instar d’une génération qui a vécu à la fois le colonialisme, l’indépendance nationale et l’émigration avec ses engagements mais aussi ses déboires. Albert Memmi m’a tout à la fois fasciné pour son étincelant “Portrait du colonisé et du colonisateur”, et déçu par son brûlot postcolonial “Portrait du décolonisé arabo-musulman”.

Cinéma: «El Medestansi» de Hamza Ouni, la fureur de vivre et ses palimpsestes

La mention spéciale au festival «Visions du réel» distingue El Medestansi (Le Disqualifié) de Hamza Ouni, un film puissant, libre et sincère. Il s’agit d’un film de rage et de passion où la question du pouvoir ne se pose pas uniquement dans le sens politique mais aussi en rapport avec le geste cinématographique qui capte, le pouvoir du cinéma, celui qui circule entre le réalisateur et son sujet «acteur».

Tunisie : Pour en finir avec la politique du «bourricot »

L’approche du « bourricot » semble être une politique d’État ou même une culture de gestion publique qui imprègne tous les domaines de l’action publique. Par conséquent, les salariés ont toujours subi le plus gros de la collecte des impôts. La politique du bourricot à bon dos s’illustre également à merveille dans l’approche développée par l’Etat tunisien en matière de visas.

Face au Covid-19 : L’urgence de la transparence des finances publiques

Pour atténuer les risques de fraude et de corruption, il est important de maintenir les audits internes ainsi que la pression de l’opinion publique, des organisations, et de la société civile. La publication, sur les portails officiels des autorités publiques, de toutes les informations financières liées à la pandémie permettra de renforcer la transparence et de favoriser la confiance.

Face à la pandémie Covid-19, confiner pour mieux régner

Les virus sont intrinsèques au vivant. Depuis toujours, l’humanité a affronté des épidémies. Celle en cours du SARS-CoV-2, son vécu affectif et les réactions politiques qu’elle suscite recèlent les particularismes de notre époque. D’une certaine manière, la pandémie actuelle agit tel un révélateur du monde numérique et de la manière dont il mue. Les choix idéologiques pour la contrer jettent les bases d’une société connectée au virtuel mais déconnectée d’elle-même.

Maya Ksouri face à Yasmina Khadra: L’imposture des chroniqueurs tv

Cet entretien a porté préjudice à la littérature, à laquelle il faut rendre hommage, pour qu’elle ne soit plus malmenée par des chroniqueurs/euses qui croient faire la pluie et le beau temps, qui, par la grandeur de leur petitesse devant cet édifice dont la hauteur leur donne le vertige, confondent l’homme et l’écrivain, le texte et le contexte et croient comprendre tout de l’œuvre.

Mythe de la double caverne : Platon, Jean et Mohamed à l’heure du Covid-19

On connaît bien le mythe de la caverne platonicien. Des prisonniers qui ne savent pas qu’ils le sont, prennent pour la réalité les reflets et les ombres qu’ils voient sur les parois de l’antre qui les héberge. Imaginons que l’un d’entre eux, raconte Platon, soit conduit de force vers la sortie. Il sera ébloui par la lumière du soleil et sa première réaction sera de vouloir retourner dans la caverne.

Crise Covid-19 : Une occasion historique pour annuler la dette

La dangerosité de cette dette ne réside pas dans sa valeur intrinsèque ou relative au PIB. Elle réside surtout dans sa nature. Le fait que la majorité de la dette tunisienne soit détenue par des partenaires étrangers met la Tunisie dans une situation de tutelle. Cette situation, au-delà de sa gravité réelle, représente un traumatisme dans la mémoire collective liée à l’instauration du protectorat français en 1881, à cause justement de l’endettement.

Les sardines, les « sans-dents », le chef du gouvernement et… Steinbeck

Lors de son tout dernier entretien télévisé, le chef de gouvernement Elyes Fakhfakh, agacé par le propos de la journaliste mettant en avant les insuffisances de certains centres d’hébergement de quarantaine Covid-19, lui rétorqua qu’on devait réviser nos exigences en termes de confort et apprendre à « ouvrir une boîte de sardines avec les dents ». Etrange exemple qui dénote de l’improvisation du moment, tant il paraît pour le moins incongru de parvenir à ouvrir une boîte métallique avec ses dents, même avec toute la bonne volonté du monde et les efforts dictés par l’indigence la plus extrême.