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Tout ce qui brille : L’exception-démocratique tunisienne ?

Revenons à cette couverture médiatique « superficielle », et plus précisément à notre chère Tunisie. Les élections présidentielles et législatives sont saluées, unanimement, comme la seule success-story des révolutions arabes. Or, les transitions démocratiques sont complexes et ce « constat » est une énième simplification grossière des évènements qui se déroulent dans les pays de l’ « Orient ».

Trois questions au candidat Béji Caïd Essebsi

C’est un florilège que je soumets à votre attention en espérant de vous, contrairement à votre rival pour la présidentielle, une réponse de nature à servir ces valeurs et dans le même temps l’attente des Tunisiens dont notamment les plus jeunes qui ne se sentent pas concernées par une politique snobant leurs revendications.

Points de repères pour Le Front Populaire lors du second tour de l’élection présidentielle de la Tunisie

À l’heure actuelle le second tour de l’élection présidentielle doit être saisi comme une occasion de montrer le courage politique et la détermination à coller aux préférences et aspirations des couches progressistes qui vont voter pour Moncef Marzouki comme elles l’ont fait au premier tour de ces élections. Il n’y a pas de place pour l’hésitation ou la neutralité. Dans le duel électoral du 21 décembre 2014 deux camps se font face l’un formé de la majorité qui a chassé le dictateur, l’autre regroupe les possédants et les biens nantis qui étaient heureux de vivre sous une dictature comme celle de Ben Ali.

Trois questions au candidat Moncef Marzouki

Aujourd’hui, vous persistez et signez au nom de valeurs que vous n’avez cessé de violer. En voici donc un florilège que je vous rappelle pour le cas où vous les auriez oubliés ou que vous auriez à nouveau changé d’avis à leur propos, vous ayant connu par trop erratique dans vos professions de foi.

Le lexique de la violence, ou les dérives d’un média « satirique »

Le fait de nourrir l’acte verbal violent avec la succession de paroles insultantes ou d’injures, peut mener vers un cercle vicieux qui aboutit à une violence physique. En effet, l’agression physique est en général l’aboutissement d’un cycle de discours de haine et d’intimidations, l’exemple de la radio des “Mille Collines” dans le génocide Rwandais ou de la presse dans la guerre civile Ivoirienne n’est pas loin. Notre pays en a déjà fait les frais au cours de sa transition démocratique. C’est cette même mécanique qui a conduit à l’agression de Youssef Essedik, de Hamadi Redissi ou de Abdelfettah Mourou. Ici, le parallèle est fait avec le discours de la haine des salafistes qui a été suivi de violence physique, notamment vis-à-vis des artistes lors des évènements d’El Abdellia.

Qui vote pour Nidaa ?

Il y a essentiellement trois groupes qui votent pour Nidaa et pour Béji Caid Essebsi : les ex-RCD, ceux qui souffrent d’une phobie maladive de l’islam politique et enfin la bourgeoisie nostalgique de « la belle vie » sous ZABA.

L’agence K&K en flagrant délit de tromperie de l’opinion publique

L’agence de communication Karoui & Karoui, à l’origine du légendaire spot publicitaire « Ahna Ezzine », s’est de nouveau distingué cette semaine par sa campagne sur le « provisoire ». Alors que la campagne électorale pour le deuxième tour des élections présidentielles n’a pas officiellement commencé, K&K a procédé au collage de plusieurs affiches dans les lieux publics.

Le Front Populaire est-il toujours de gauche ?

Depuis les élections de la constituante, le Front Populaire a fait prévaloir la lutte idéologique entre le courant laïc et le courant islamiste, au détriment d’une lutte primordiale sur les réformes socio-économiques qui vise à atténuer la fracture régionale et sociale, à l’origine de la révolution. La remise en question du modèle de gouvernance hérité de l’ancien régime, qui freine notre développement, est passée au second plan.

Cette encre d’infériorisation qu’on défend mal !

Dans cette nouvelle tentative, basée sur une expérience longue et répétée sur le terrain, M. Jemal cherche à démontrer, à l’aide d’exemples étrangers du Sud, « le bénéfice apporté par l’utilisation de l’encre dans le déroulement de l’opération de vote, en particulier la possibilité qu’elle offre pour éviter la confusion dans les Centres de vote et empêcher certains électeurs malintentionnés de profiter du désordre pour circuler entre les rangs et diffuser leurs messages. » Voilà la meilleure illustration de ce qu’il ne faut pas faire en Tunisie ; se réclamer de l’exemple des autres, qu’il soit juste ou faux, pour justifier nos insuffisances. Car, l’auteur de l’article rapporte l’exemple d’autrui comme preuve du caractère incontournable de l’encre ; or, que je sache, chaque peuple a une spécificité sociale et psychologique et, dans notre pays, on a la prétention de se réclamer d’un modèle sui generis !

Est-ce bien raisonnable de voter pour Marzouki ?

Malgré qu’il y ait quelques bonnes intentions au niveau économique et régional, les effets sont restés dans l’attente, et c’est bien sur ce point, concernant le niveau de vie quotidien, que les Tunisiens n’ont pas pardonné ni à lui ni aux partis de la troïka, et c’est à ce niveau que les rcdistes ont pu jouer sur la souffrance et le malheur des Tunisiens. Au point que des citoyens lambda ont préféré l’ère du dictateur.

Victoire de la Destourie victoire à la Pyrrhus

Les résultats de la présidentielle montrent finalement que les adeptes de l’ancien régime ne pèsent finalement qu’un petit « 10 % » de la population en âge de voter. Cela est confirmé par les voix qui se sont portées sur le presque nonagénaire, rescapé de la Destourie, et véritable patriarche de la bourgeoisie tunisienne.

L’encre électorale et les dérives qui menacent la Démocratie

Suite à ma participation dans un Centre de vote aux élections de 2011 et 2014, j’ai voulu montrer dans un article publié dans Leaders le 7 Nov. 2014 le bénéfice apporté par l’utilisation de l’encre dans le déroulement de l’opération de vote, en particulier la possibilité qu’elle offre pour éviter la confusion dans les Centres de vote et empêcher certains électeurs malintentionnés de profiter du désordre pour circuler entre les rangs et diffuser leurs messages.

Elections tunisiennes entre l’absence des jeunes et la « jeunesse retrouvée » des plus âgés

Les grands absents de cette partie électorale tunisienne ont été les jeunes. Les jeunes de moins de trente ans qui ont déserté les bureaux de votes et ont exprimé leur choix à travers l’abstentionnisme. Une jeunesse qu’on accuse d’être désabusée ou encore indifférente au politique, alors que personne ne peut oublier comment cette jeunesse avait rempli les rues de la Tunisie il y’a à peine 4 ans pour appeler à la liberté et à la dignité. Il faudra dédier tout le temps nécessaire afin de comprendre les raisons de ce boycott, car il est volontaire, choisi et voulu.

La démocratie, notre levier de développement économique

La Tunisie ne dispose pas de réserves énergétiques exceptionnelles. Etant donné qu’elle a signé un certain nombre de partenariats économiques et qu’elle s’est endettée auprès des instances internationales, elle ne pourra pas imposer des mesures protectionnistes (dévaluation de la monnaie ou barrières à l’entrée) pour protéger son économie locale contre la concurrence des firmes multinationales. Par conséquent, l’unique garant de notre développement économique serait un modèle démocratique basé sur l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’application rigoureuse des règles de bonne gouvernance.