Society 666

Mdhilla : 17 ouvriers brûlés à l’acide sulfurique

17 techniciens du Groupe chimique tunisien à Mdhilla ont été brûlés, hier mercredi, à l’acide sulfurique. L’accident est survenu vers 17 heures. L’usine était en arrêt technique de maintenance pour un mois. Une vanne a explosé, libérant de grandes quantités d’acide. Les blessés n’ont été admis dans des structures hospitalières de la capitale que ce matin, vers 10h.

Interview vidéo avec M. Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption.

Corruption, fraude, concussion, trafic d’influence, détournement de fonds, malversation…, des maux devenus, depuis plusieurs décennies, si familiers en Tunisie. Pourtant, depuis des décennies également, l’on n’a cessé de parler de dispositifs destinés à lutter contre ces maux. Or, non seulement l’impunité est demeurée la règle, mais le phénomène n’a fait qu’empirer.

A Thala, l’hépatite C tue dans l’indifférence

Dans l’indifférence générale, l’hépatite C continue de tuer et de terroriser les habitants de Thala. Si l’on en croit les chiffres du ministère de la Santé et le témoignage des habitants, le nombre de victimes du virus dans la localité serait en forte augmentation depuis 2013. Après les deux enquêtes menées en 2013 à Thala par le ministère de la Santé, l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergente effectue une novelle recherche, d’ampleur nationale, concernant cette fois ci tous les types d’hépatites. En attendant ces nouveaux résultats, les habitants de Thala demandent l’accès aux chiffres de 2013 et dénoncent une volonté politique de camoufler l’existence d’une épidémie en ville.

Collectivités locales : et si on prenait le pouvoir ?

Ce dossier se compose d’un reportage “semi-fiction” illustré par Sadri Khiari, d’un état des lieux des délégations spéciales et d’une interview avec Chaima Bouhlel la chef de projet Marsad Baladia, de l’association Al Bawsala. L’objectif est de découvrir la boite à outils dont dispose chaque citoyen pour agir efficacement sur les politiques locales. Mais aussi, comment il pourrait être privé de ces outils avec le prochain code des collectivités locales.

Comment fonctionne une municipalité ? Gros plan sur une absurdité.

La date des prochaines élections locales n’est pas connue à ce jour. On ignore encore quels rôles seront attribués aux districts, régions et municipalités, ces nouvelles institutions, fruit de la constitution de 2014. C’est entre autres le code des collectivités locales qui dessinera le nouveau paysage de la vie locale. Le texte est à l’état de projet, mais il n’a pas encore été soumis au Parlement. Est-ce une évolution ou une régression? Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre le fonctionnement actuel des municipalités. Un mécanisme offrant un vaste espace au citoyen pour prendre part à la prise de décision avec une omniprésence de l’autorité de tutelle. Reportage à mi chemin entre le réel et la fiction dans la mairie de “Baladiya”.

Gérard Haddad : “Dans la main droite de Dieu, psychanalyse du fanatisme”

«J’ai été moi-même un fanatique, versant idéologique, c’est-à-dire un stalinien bon teint, pour qui la révolution justifiait bien des crimes et exactions, dégâts collatéraux inévitables avant l’avènement d’une société de justice». C’est en ces termes que l’auteur de l’essai psychanalytique sur le fanatisme, Gérard Haddad, évoque son propre parcours avec ledit fanatisme (G. Haddad, p.119). Tout au long de son livre « Dans la main droite de Dieu… », G. Haddad, nourri par sa propre expérience du fanatisme, déconstruit ce procédé de pensée à l’aune des pires ignominies que l’humanité ait pu perpétrer.

L’assistance psychologique des victimes du terrorisme

Chokri Soltani, 14 ans, accompagnait Mabrouk Soltani, son cousin de 16 ans, à Jebel Mghila, (délégation de Jelma, Sidi Bouzid) pour une journée de pâturage ordinaire. En chemin, ils croisent trois individus armés qui les ligotent, avant de décapiter Mabrouk. Sous la menace, Chokri est contraint de rentrer avec la tête de son cousin dans un sac en plastique. Plus d’une semaine après, l’onde de choc de cet horrible assassinat est entretenue par des médias dominants prêts à toutes les dérives.

Corruption : Valse avec la SPROLS

Peu après le 14 janvier, les habitants de quatre cités de la Société de Promotion des Logements Sociaux (la Marsa, Al Manar, Al Romena et Menzah 8) décident d’arrêter de payer leurs loyers. En mai 2013, la SPROLS adresse des verdicts d’expulsion sélectifs. La suite est venue en mars 2014, quand Ahmed Ammar Youmbai, ministre des Affaires Sociales, promet un règlement définitif et global de la situation des quatre cités avant le 31 mai. Il précise que la priorité de cession de ces logements sera donnée aux locataires actuels de ces habitations, et à des prix raisonnables, sans autres détails.

“Eux et lui” : hommage en vidéo à une société civile aux protestations parmi les plus civilisées du monde.

Avec le prix Nobel de la paix attribué au Quartet, c’est l’ensemble de la société civile tunisienne, souvent auteur d’actes parmi les plus civilisés de la planète, y compris face à la violence, que nous voyons ainsi honorée. Et nous ne pouvions rendre un meilleur hommage à une telle société civile, autrement qu’en rapportant sur ce qui nous semble relever d’une protestation pacifique, d’un civisme exceptionnel. […]

Femmes & Pub : la servitude standardisée…

La pub envahit notre quotidien, ce qui alimente la critique et l’envie de s’en protéger chez certains, tout comme, du reste, la consommation démesurée chez d’autres. Ceci est un constat qui ne cherche pas à faire une énième étude de l’image de la femme dans la publicité, jugée dégradante ; mais, plutôt, de formuler des interrogations par rapport à l’exploitation du corps des femmes et les inégalités de traitement médiatique entre les genres.

Suicide : de l’immolation au djihad

>Se donner la mort, consciemment ou inconsciemment, mais volontairement toujours, la démarche suicidaire hante la demeure de nos vies depuis bien longtemps déjà. Elle existe depuis que l’Homme existe, car aussi douloureux et inacceptable soit-il, le sentiment suicidaire, puis son passage à l’acte, sont on ne peut plus humains.

Mort de Houssem Saidi en Algérie : Crime ou suicide, une affaire qui impose interrogation

Le 16 juillet 2015, vers 19h30, Houssem Saidi journaliste en freelance a été retrouvé mort à Alger Centre par les autorités algériennes. Le 20 juillet, le corps de Houssem Saidi a été rapatrié en Tunisie après une première autopsie algérienne. Il a été conduit par la suite à l’hôpital Charles Nicoles, où a eu lieu une seconde autopsie. Le lendemain, au cimetière du Djallez, des centaines de personnes ont assisté à l’enterrement du jeune tunisien mort dans des circonstances suspicieuses. Soupçonné d’être victime d’un meurtre prémédité, cette thèse est rapidement écartée par les services de sécurité algérienne.