Nous célébrons aujourd’hui la journée internationale des droits des femmes. A cet égard, la Tunisie aime à s’afficher en premier de la classe d’un monde arabe attardé, dans la continuité de la longue tradition nationale de féminisme d’Etat.

Nous célébrons aujourd’hui la journée internationale des droits des femmes. A cet égard, la Tunisie aime à s’afficher en premier de la classe d’un monde arabe attardé, dans la continuité de la longue tradition nationale de féminisme d’Etat.
Trois ans et demi après l’adhésion de la Tunisie au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), les retombées ne sont pas à la hauteur des espoirs. Et le tort est partagé entre notre pays et ses opérateurs, d’un côté, et d’autres membres de cet ensemble économique régional -le plus important d’Afrique subsaharienne de par sa population- pas encore prêts à s’ouvrir aux produits tunisiens.
Pour devenir propriétaire de son commerce à la rue El Sabaghine, Riadh a dû vendre des terres dans sa bourgade d’origine, Jelma, située à 50km au nord-ouest de Sidi Bouzid. Un investissement rentable à l’époque. Les affaires allaient bon train avec la Libye. Mais depuis, les temps ont changé. Le souk d’El Sabaghine n’est plus ce qu’il était.
La guerre russo-ukrainienne risque de peser lourd sur les fragiles équilibres économiques tunisiens. D’autant plus que le prix du baril de pétrole estimé à 75 dollars dans les calculs budgétaires, a franchi la barre des 100 dollars. Quant à notre tourisme, il risque d’attendre encore longtemps le retour de la manne russe.
C’est sans doute l’un des meilleurs documentaires de la décennie : animé, au propre comme au figuré, «Angle mort» de Lotfi Achour fait revenir Kamel Matmati de loin pour démonter le scénario de sa disparition forcée, en remontant les pièces d’une vérité privée d’archive. Ce film a été primé par la 44ème édition du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, qui s’est tenue du 27 janvier au 4 février 2022. Lecture.
La question du financement étranger des associations est de nouveau sur le tapis. « Il est nécessaire de promulguer un texte de loi interdisant le financement étranger des associations. Parce qu’elles servent en fait d’extension à des puissances étrangères », a déclaré le président de la République Kaïs Saïed, jeudi 24 février, à l’ouverture du Conseil des ministres. Il a ensuite précisé : « ces fonds transférés de l’étranger sont destinés à financer des campagnes électorales ou utilisés pour nuire à l’Etat ».
En cinéaste de la fracture, Mehdi Hmili met en scène dans « Streams » la trajectoire d’une mère aux abois à la recherche de son fils en chute libre. S’il fait un pas en avant par rapport à « Thala mon amour » (2016), il bute en revanche sur les graisses d’un naturalisme qui ramène sa peinture sociale à un cadre plus ou moins rond. Actuellement en salles.
Les solutions mobiles de transport se profilent en tant qu’alternative aux taxis, mais avec un coût nettement plus élevé. Des applications du type Bolt, In Driver, Yassir, et autres, sont jugées beaucoup plus rentables par les chauffeurs. Tandis que les usagers, eux, se voient contraints à payer les pots cassés par la dégradation des transports publics. Ainsi, la libéralisation galopante des services de transport se fait sur le dos d’un service public archaïque.
Le document présenté par le gouvernement tunisien sur les réformes dans le cadre des négociations avec le Fonds monétaire international, comprend plusieurs mesures, notamment la mise en œuvre de l’ajustement automatique des prix du carburant. Objectif affiché : lever progressivement les subventions sur l’énergie. Ainsi, d’ici 2026, les hydrocarbures devraient être facturés au prix fixé par le marché mondial.
La proposition d’amendement du décret-loi 2011-88 portant sur l’organisation des associations, tend à renforcer le contrôle sur la société civile, en remettant en cause les acquis démocratiques.
L’acharnement du Président Macron et de ses prédécesseurs à vouloir maintenir en l’état le système néo colonial d’exploitation de l’Afrique tout en affirmant haut et fort leur volonté d’y mettre un terme, a hypothéqué la crédibilité de la politique française. Et c’est cette attitude, comparable à celle de la France à l’égard de la Tunisie, qui est à la source de la vague grandissante du rejet de la présence française en Afrique. Tribune, à la veille du 6ème sommet Union Africaine -Union Européenne prévu les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles avec la participation du président Kais Saied.
Le comité de défense des deux martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi décrit comment des magistrats ont entravé l’enquête sur l’assassinat. Il fait des révélations sur des opérations de « dissimulation et de blanchiment d’argent » menées sous l’égide de Ghannouchi par «l’appareil financier secret d’Ennahdha ». Et l’opérateur télécom Ooredoo est accusé de procéder à des écoutes téléphoniques au profit du parti islamiste.
Les révélations du comité de défense des deux martyrs ChokriBelaid et Mohamed Brahmi ont fait l’effet d’une bombe. Certains magistrats, dont le président du CSM, sont accusés d’étouffer la vérité et de collusion avec Ennahdha.
Un projet de loi organisant les associations -dont Nawaat a obtenu une copie- a été préparé en catimini par le gouvernement Bouden. Et en parcourant ses articles, on comprend mieux le blackout des autorités.
Une récente prospection en Tunisie orientale nous a permis de constater la rareté, voire l’absence d’escargots terrestres dans plus d’un site. L’interdiction de ramassage des escargots entre les mois de mars et de mai par les autorités n’est pas respectée. Et l’exportation massive ne se nourrit pas uniquement de l’élevage. L’énormité des volumes exportés met en évidence les pressions exercées sur les populations naturelles.
Lancée le 15 janvier, la consultation nationale est présentée par le président Kais Saied, comme un outil démocratique pour sonder le peuple. Encore faut-il qu’elle soit accessible à toutes et à tous. Une condition qui fait défaut mais qui ne semble pas faire vaciller la volonté saiedienne d’assoir son projet.
L’année 2021 a d’abord été marquée par les mesures exceptionnelles décrétées par le président Kais Saied le 25 juillet dernier. Cependant, la Tunisie assistera également en 2021 à la réémergence de l’Etat policier sous le gouvernement Mechichi, avec son lot de violences endémiques. Une flambée protestataire répondra à l’aggravation de la situation sociale et économique. La crise politique et parlementaire éclatera en parallèle du déclenchement de la pandémie du Covid-19. Tandis que le gouvernement ne parviendra pas à répondre à la crise sanitaire, ni à fournir les vaccins. Dans ces conditions, les mesures du 25 juillet basées sur une interprétation de l’article 80 de la constitution, sont d’abord apparues comme une opportunité de surmonter les difficultés accumulées. Avant que Saied ne s’arroge progressivement le monopole du pouvoir, faisant passer la Tunisie du joug d’une démocratie corrompue, à celui d’un autoritarisme mâtiné de populisme.
En offrant à ses interlocuteurs un espace de parole dépliée sur la durée, Manca Moro revient sur l’héritage des Siciliens de Tunisie dans un geste de cinéma de famille. Dans ce premier film documentaire, Rim Temimi a beau se mouvoir sur deux échelles, intime et collective, elle fait du surplace. Actuellement en salles.