Agriculture 56

Les graines paysannes en Tunisie, un enjeu de souveraineté nationale

Face à une réglementation qui favorise les semences hybrides et les pressions des lobbies semenciers industriels, défendre la liberté d’accès et de reproduction de semences, pour préserver la biodiversité et l’autonomie alimentaire des populations, est devenu une nécessité pour de nombreux agriculteurs. Dans un contexte marqué par la sécheresse et la crise alimentaire internationale, il s’agit désormais d’un enjeu de souveraineté alimentaire nationale.

Tunisie rurale : Les héritières de l’injustice

Le sort tragique de certaines femmes rurales, victimes d’accidents mortels lors de leur transport vers les champs, reflète une précarité endémique. Contribuant activement à la sécurité alimentaire des Tunisiens, elles sont victimes de multiples injustices. Sous-payées, assujetties, les femmes rurales sont en outre spoliées de leur droit à hériter de la terre.

Regueb: Le vélo, une alternative pour les ouvrières agricoles

50 décès et plus de 500 blessées, ce n’est ni le bilan d’une catastrophe naturelle ni celui d’un attentat. Il s’agit du nombre d’ouvrières agricoles victimes d’accidents de la route en Tunisie. Et ce, à cause des transports de fortune qui les emmènent à leurs lieux de travail entassées dans des bennes. Afin de lutter contre ce fléau, l’association Vélorution propose une alternative : la bicyclette.

Souveraineté alimentaire en Afrique du Nord : les ravages du Covid-19

La pandémie et la récession qui l’a accompagnée ont eu un effet dévastateur sur les revenus et les moyens de subsistance des travailleur∙euse∙s dans la région MENA. Les femmes ont été particulièrement exposées en raison du rôle qu’elles jouent dans le travail productif et de leur relative marginalisation dans la société. C’est ce qu’affirme une étude publiée par le Transnational Institute et le Réseau Nord Africain de Souveraineté Alimentaire. En voici une synthèse.

Les « welja », une agriculture littorale de conservation vouée à la disparition

Ces superficies cultivées dans des zones aujourd’hui touristiques sont réduites. La faible production est surtout destinée à la consommation familiale. Le surplus est parfois vendu sur les marchés locaux. Aucun produit chimique n’est utilisé dans ces cultures réellement biologiques. Mais cette activité au bord de la mer est vouée à la disparition. Gare à l’appétit des opérateurs touristiques.

Covid-19 : Revoir le modèle économique tunisien

La crise du Covid-19 a permis l’éclosion d’une myriade d’initiatives que le système économique normal empêchait de germer. La pandémie a mis en évidence l’extrême fragilité de secteurs tels que le tourisme, la sous-traitance ou les services, qui ne peuvent jouer le rôle d’ossature de l’économie nationale. A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles. Voici quelques pistes de réflexion et d’action.

Aquaponie : le challenge d’un agronome tunisien qui mise sur les poissons

Depuis la rue, on aperçoit des feuilles de laitue qui dépassent d’un mur haut de plusieurs mètres. « Les voisins doivent bien se demander ce qu’il se passe dans ce jardin », suppose Sofiene. Ce qu’il s’y passe, « c’est le futur de l’agriculture, que ce soit en Tunisie ou dans le monde ». Depuis un an, cet ingénieur agronome a investi l’arrière-cour de la maison familiale pour y faire de l’aquaponie : un mode de culture écologique unique dans le pays.

Quels horizons pour l’espace rural en Tunisie ?

En 1956, la Tunisie ne comptait que deux millions d’habitants dont 80 % habitaient en milieu rural. Ce fait statistique est le plus souvent ignoré par les jeunes –et moins jeunes- d’aujourd’hui. Pourtant ! Depuis 1956, bien d’eau a coulé sous les ponts, et le paysage démographique de la Tunisie actuelle est à l’opposé de ce qu’il a été alors ; plus de 60 % de la population habite dans des agglomérations dont la plupart n’existaient pas il y a encore un demi siècle, ou n’étaient que des bourgades habitées par très peu de nos concitoyens.

Reportage au Cap Bon : Pas de chance pour le zhar

Entre mi-mars et mi-avril, les bigaradiers sont en pleine floraison. Comme chaque année au Cap Bon, les femmes s’activent pendant une trentaine de jours pour la cueillette du zhar, la fleur d’oranger bigarade. Si les petites récoltes familiales sont transformées à la maison en eau florale selon les traditions, 80% de la récolte régionale est livrée aux unités industrielles pour en extraire la très précieuse huile de néroli. Alors que la fleur d’oranger est la plus ancienne plante aromatique et médicinale traitée par les Tunisiens, seuls les grands transformateurs profitent d’un marché en plein essor.

Gabès-Reportage : Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent

Le 30 juin 2017 est la date butoir donnée par les habitants de Gabès au Groupe chimique tunisien pour cesser de rejeter le phosphogypse dans la mer. Avec le soutien des associations et collectifs locaux, les habitants prévoient d’organiser une grève générale, menacent de bloquer eux-mêmes le déversement, de fermer tout le complexe industriel, comme ils l’ont fait en 2013. Après 45 ans de pollution, les revendications se radicalisent. Reportage

Soja, la Tunisie importe les OGM

Dans un rapport publié fin février 2017, le département agricole américain prévoit une augmentation de l’importation de soja en Tunisie « pour répondre à la demande croissante du secteur de transformation ». Alors que la vaste majorité de soja est génétiquement modifié et que la Tunisie n’a toujours pas de législation concernant les OGM, les importations de cette culture devrait augmenter jusqu’en 2025.