Halima Jouini, 58 ans, enseignante et membre du comité directeur de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, entame le 1er septembre 2015, sa deuxième grève de la faim pour revendiquer son droit à un logement décent. Affiliée à la sécurité sociale depuis 33 ans, Halima a loué en 1997 un petit studio à Menzah 6 dans un complexe résidentiel géré par la CNRPS. Depuis 2013, Elle essaye d’obtenir un appartement plus grand pour accueillir sa belle-mère malade. La CNRPS refuse la demande sous prétexte d’insolvabilité. Pour le comité de soutien de Halima, cette grève de la faim est le cri de détresse de nombreux tunisiens victimes de l’injustice de la Caisse qui attribue les logements sans respecter les critères d’éligibilité et en donnant la priorité aux hauts fonctionnaires qui sont loin d’être dans le besoin.
Nomination des gouverneurs : Le retour de l’Etat-Parti
Mardi 25 août 2015, les nouveaux gouverneurs ont prêté serment devant le président de la République, Béji Caïd Essebsi. Le chef du gouvernement et le ministère de l’Intérieur ont annoncé trois jours plutôt la nomination de onze nouveaux gouverneurs et le changement d’affectation pour trois autres. Au sein de la coalition au pouvoir, ces nominations ont été accueillies avec tiédeur, voire circonspection à l’instar du mouvement Ennahdha et Afek Tounes. Sur les réseaux sociaux, une vague de contestation a dénoncé le retour en force des seconds couteaux de l’ancien régime.
La décharge de Borj Chakir : Corruption endémique et cadres institutionnels inadéquats
Après nos deux enquêtes sur les impacts sociaux puis environnementaux de la décharge de Borj Chakir, nous nous sommes rendu compte du blackout total autour des exploitants de ladite décharge. Depuis les tuteurs des chiffonniers, qui fonctionnent en cachette et qui sont protégés par les “barbéchas” au péril de leurs vies, en passant par les sociétés exploitantes et arrivant à l’Agence National de Gestions des Déchets (ANGED).
Corruption fiscale : L’art de piller les entreprises et violer la Constitution en toute impunité
Ces dernières années, nous constatons qu’un nombre relativement important de dispositions ne respecte pas les grands principes du droit et de la fiscalité notamment les principes de légalité, de neutralité, d’égalité et de non discrimination.
Remarques sur la Réponse du Cercle Kheireddine relative au rapport de la Banque Mondiale « La Révolution Inachevée »
La Lecture critique de la Révolution Inachevée de la Banque Mondiale (mai 2014) par le Cercle Kheireddine en date du 10 décembre 2014 appelle quelques remarques préliminaires. Le Cercle Kheireddine pense que l’absence de démocratie et de transparence a fait perdre à la Tunisie 2 à 3 points de croissance.
La démocratie, notre levier de développement économique
La Tunisie ne dispose pas de réserves énergétiques exceptionnelles. Etant donné qu’elle a signé un certain nombre de partenariats économiques et qu’elle s’est endettée auprès des instances internationales, elle ne pourra pas imposer des mesures protectionnistes (dévaluation de la monnaie ou barrières à l’entrée) pour protéger son économie locale contre la concurrence des firmes multinationales. Par conséquent, l’unique garant de notre développement économique serait un modèle démocratique basé sur l’état de droit, la lutte contre la corruption et l’application rigoureuse des règles de bonne gouvernance.
Essebsi/Chiboub : Retour sur une affaire aux arcanes troublantes …
M. Slim Chiboub est en Tunisie depuis deux jours. Va-t-on enfin en savoir davantage sur ce que Nawaat avait qualifié d'”Essebsi Gate” ? Plus de 15 mois après la publication de notre enquête sur la transaction qui lie Slim Chiboub, gendre de Ben Ali, à Slaheddine Caïd Essebsi, frère de Beji Caïd Essebsi, nous revenons sur cette affaire avec de nouveaux éléments. Durant cette enquête, nous avons essayé à plusieurs reprises d’obtenir les observations de M. Béji C. Essebsi. Nawaat a même transmis une copie de cet article aux attachés de presse et conseillers de l’ancien premier ministre pour avoir ses réactions, tout comme la possibilité de rectifier toute éventuelle erreur factuelle. Nos sollicitation n’ont eu aucune suite.
Corruption: Les procès d’Alstom et de SNC-Lavalin remettent le clan Ben Ali-Trabelsi à l’ordre du jour
Que va faire l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption face aux récentes inculpations d’Alstom et de SNC-Lavalin pour des délits de corruption, impliquant la Tunisie ? Les procès de ces deux firmes, respectivement française et canadienne, remettent à l’ordre du jour la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques et l’état de droit. Dans le contexte délétère des élections nationales, le chevauchement des deux affaires n’est pas anodin. Car il démontre, encore et encore, que l’appétit mafieux du clan Ben Ali-Trabelsi était bien partagé par les fonctionnaires publics et les multinationales, les diplomates, les ministres et même des chefs d’Etat occidentaux.
Dernière virée
Tu l’aimais ce pays. Oubliez la carte postale : soleil, plages de sable fin, hôtels des luxe ; pas grand intérêt à tes yeux. Mais pour ses couleurs, son parfum, sa terre qui te faisaient dire « je me sens bien ici, je suis chez moi » dès la sortie de l’aéroport. Tu as arpenté la plupart de ses routes, quelques-unes de ses pistes (j’entends encore le ronronnement du moteur), traversé ses villes, ses villages, ses collines, ses vallées, ses oasis, discuté avec ses habitants à la terrasse des cafés et découvert beaucoup de ses richesses
Police, violence et corruption : Le supplice de l’immolation !
Personne de sa famille, ni lui-même, n’aurait cru, un seul instant, que sa journée prendrait cette tournure tragique. Le jeune Hamed Abdelaoui menait une vie triviale et laborieuse. Tous ceux qui l’ont connu évoquent son dévouement et son optimisme. Pourtant, ce jeudi 17 juillet, il va être poussé à bout, acculé à l’immolation par le feu pour mettre fin à des heures de torture et de maltraitance infligées par la police municipale de Sousse.
Tunisie : A quand la reconnaissance et la protection des lanceurs d’alerte ?
Olfa Riahi, Samir Feriani, Ayoub Massoudi et d’autres ont révélé, chacun à sa façon, des informations sur des actes illicites touchant à l’intérêt général. Ce sont des « lanceurs d’alerte ». Or, une fois l’alerte lancée et le buzz oublié, les auteurs de ces révélations se retrouvent seuls et commencent à tourner dans une spirale infernale de poursuites judiciaires, menaces, lynchages publics et pressions psychologique et économique.
3 anciens PDG de l’ETAP convoqués en tant qu’accusés par le “Pôle Judiciaire Financier”
Durant les derniers jours, le “Pôle Judiciaire Financiers” aurait convoqué trois anciens PDG de l’Entreprise Tunisienne des Activités Pétrolières (ETAP) : messieurs Taieb El Kamel, Bachir Nahdi et Khaled Becheikh. Il seront auditionnés le 29 mai 2014 en tant qu’accusés dans des affaires relatives au secteur pétrolier.
Le sarcasme de mauvais goût de Kamel Bennaceur et Wided Bouchamaoui face à la corruption dans le secteur pétrolier
Après s’être moquée du fait que l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) considère la lutte contre la corruption comme étant l’une de ses priorités, la présidente de l’UTICA, madame Wided Bouchamaoui, a pris la parole en public pour inviter le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines à renforcer son plan de communication pour “étouffer” ce sujet de débat : « On en a marre » dit-elle.
Rapport de la Banque Mondiale sur la corruption des Ben Ali Ou « la révolution inachevée »
Intitulée « All in the Family, State Capture in Tunisia », le rapport a été publié fin mars 2014, dans la série des documents de travail de la Banque mondiale consacrés à la recherche sur les politiques. Cette enquête sur la corruption économique en Tunisie, entre 1987 et 2010 sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, a pour but d’ « identifier la relation entre les politiques d’investissement et les intérêts des hommes politiques Tunisiens dans le monde des affaires »
Quand Ennahdha joue contre la souveraineté économique du pays
Le dernier rapport de Nawaat sur le scandale des concessions pétrolières n’a fait que lever un pan du voile sur une réalité scandaleuse de l’état de nos ressources naturelles. Un autre pan a été levé à l’Assemblée constituante avec les péripéties du vote de l’article 10.
Gouvernance et recettes de l’Etat : à Sidi Bou Saïd, une vidéo montrant une corruption banalisée à petite échelle
Il s’agit ici d’une corruption banalisée à petite échelle, mais qui prive les caisses de l’Etat de plusieurs millions de dinars à l’échelle nationale. Pourquoi sommes-nous censés payer plus de taxes si le gouvernement ne sait ni les collecter ni les dépenser ?
Tunisie : Pourquoi Mustapha Kamel Nabli ne doit pas être à la tête du gouvernement ?
Le nom de Moustapha Kamel Nabli a été cité par plusieurs medias, le présentant comme candidat à la tête d’un gouvernement d’union nationale. En ces temps difficiles Nabli est peint comme un héro national, un révolutionnaire et un génie en économie qui saurait sauver le pays. Mais qui est donc ce personnage ?
Syndicat de la sûreté républicaine : Rouissi dément l’implication de 20 agents de sûreté dans les assassinats de Belaïd et Brahmi
Suite à la publication du journal quotidien Al Chourouk, copiée par plusieurs médias, de l’information selon laquelle le Syndicat de la sûreté républicaine a déclaré qu’il y avait 20 agents de sûreté impliqués dans l’assassinat de Balaïd et Brahmi. nous avons contacté le syndicaliste Mohamed Rouisse du Syndicat en question, qui a été cité comme source.