Incarcérée depuis juillet 2023, la journaliste Chadha Hadj Mbarek dénonce des conditions de détention inhumaines et un procès entaché d’irrégularités. Son cas suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains.

Incarcérée depuis juillet 2023, la journaliste Chadha Hadj Mbarek dénonce des conditions de détention inhumaines et un procès entaché d’irrégularités. Son cas suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains.
L’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani fait face en Tunisie à cinq procédures judiciaires, toutes liées à ses prises de parole publiques. Derrière l’empilement des dossiers, ses avocats dénoncent un harcèlement politique orchestré via le décret-loi 54, instrument-clé de la répression des voix critiques.
Kais Saied a été réélu dès le premier tour à la tête de la Tunisie. Son score soviétique de 90,69% ne doit pas occulter l’abstention record de plus de 7 électeurs sur 10 et même de plus de 94% des jeunes. Si aucun élément ne permet d’affirmer qu’il y a eu des fraudes massives le jour du vote, le scrutin a été fortement verrouillé, et ce, jusqu’aux derniers jours de la campagne électorale. Il n’est qu’à reprendre le récit de cette année électorale pour s’en convaincre.
Le ministère de la Justice a publié, le 27 octobre, un communiqué indiquant que des enquêtes pénales seront ouvertes contre des personnes publiant des contenus contraires aux bonnes mœurs. De quelles bonnes mœurs parle-t-on ?
Hatem Nafti, essayiste et collaborateur de Nawaat, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé “Notre ami Kaïs Saïed. Essai sur la démocrature tunisienne”, préfacé par Gallagher Fenwick, aux éditions Riveneuve (Octobre 2024). Le livre dresse un bilan du quinquennat du président de la République Kais Saied. Nous vous proposons ces extraits de l’ouvrage.
Elles sont issues de tous bords : militantes associatives, journalistes, femmes politiques. Elles subissent les foudres d’un régime qui tend à brider les voix discordantes. Comme les hommes, elles font les frais de leur activisme.
Les arrestations de journalistes, d’avocats, et d’activistes de la société civile se suivent et se multiplient en Tunisie. Les accusations de trahison fusent des plus hautes sphères du pouvoir, alimentant les campagnes haineuses. C’est dans ce contexte que le ministère public a émis, jeudi 16 mai 2024, un mandat de dépôt contre Houssem Hajlaoui, militant des droits de l’homme, journaliste et ingénieur en informatique, dans l’attente de sa comparution devant le tribunal, le 23 mai courant.
« Photo ou caricature ? » Nous ne répondrons pas à cette question ô combien brûlante dans cet éditorial. Nous laisserons aux experts du ministère de la Culture le soin de soupeser la gravité de notre «erreur». Cela dit, cet incident reflète d’une manière aussi fidèle qu’éhontée les péripéties caricaturales du Nouvel Ordre Saiedien.
Son départ de la Kasbah aura été aussi discret que son arrivée. C’est par une publication nocturne sur la page Facebook de la présidence de la République que les Tunisiens ont appris l’éviction de la cheffe du Gouvernement, Najla Bouden. En moins de deux ans à la Kasbah, cette discrète universitaire aura laissé un maigre bilan en matière socio-économique mais aura accompagné le durcissement du régime.
Poursuites en justice, entraves à l’accès à l’information, législations liberticides, précarité économique, agressions policières… la liberté de presse n’a jamais été aussi mise en péril depuis la chute de la dictature. Ce qui explique la dégringolade de la Tunisie dans le nouveau classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF). Débat sur les dynamiques engendrées par ce bras de fer entre défenseurs de la liberté de la presse et dirigeants autoritaires.
Le classement annuel de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières confirme les craintes des journalistes et des défenseurs des libertés. Le pays poursuit son recul et converge avec ses voisins maghrébins.
Lina Attalah, rédactrice en chef du site d’information Mada Masr, et les journalistes Rana Mamdouh, Sara Seif Eddin et Beesan Kassab ont été relâchées sous caution le 7 septembre après avoir été inculpées pour propagation de fake news et diffamation des députés du Parti du futur de la Nation, le principal parti soutenant Abdel Fattah Al-Sissi.
Alors que le Hirak algérien a été un moment d’émancipation citoyenne, il a paradoxalement abouti à la détérioration de la liberté d’expression. Bien que l’article 54 de la Constitution algérienne interdise toute peine privative de liberté pour les délits de presse, les autorités font preuve d’ingéniosité pour contourner la Loi fondamentale et emprisonner des journalistes.
Depuis 2011, plusieurs femmes sont publiquement victimes du conservatisme patriarcal et des préjugés sociaux. Et voici qu’une magistrate est aujourd’hui clouée au pilori. Or il n’est pas question de renoncer à des libertés individuelles, toujours menacées, ni de regretter la dictature policière de Ben Ali. Mais comment défendre la société tunisienne contre le bon vouloir de ses dirigeants ?
Deux photojournalistes de la plateforme médiatique Nawaat comparaitront demain, jeudi 14 avril, au Tribunal de première instance de Ben Arous, pour avoir accompli leur devoir professionnel et assuré la couverture d’une action citoyenne revendiquant la fin de l’impunité.
Des policiers ont empêché deux photojournalistes de la plateforme médiatique Nawaat d’effectuer leur travail, mercredi 23 mars, vers midi, à Rades, dans la banlieue sud de Tunis. Nos collègues ont été embarqués au commissariat de Rades Meliane, et leur matériel a été temporairement saisi, alors qu’ils disposaient d’ordre de mission officiel, en bonne et due forme.
La supposée annulation du spectacle de Lotfi Abdelli initialement annoncé pour le 13 août 2020, le jour de la fête de la femme, au théâtre antique de Carthage, a suscité une houle de réactions sur les réseaux sociaux.
Depuis la révolution, les affaires mettant en cause des individus pour atteinte au sacré sont récurrentes. La dernière en date est celle d’Emna Chargui. Quels agissements peuvent-ils être considérés comme une atteinte au sacré ? La notion est floue et se prête à des interprétations coercitives appuyées par des dispositions du Code pénal. Alors que la constitution est censée garantir la liberté de croyance et de conscience, ainsi que la liberté d’expression. L’historique des batailles judiciaires au nom de l’atteinte au sacré témoigne d’une lutte acharnée pour asseoir les libertés.