La Tunisie connaît une fuite massive de ses jeunes médecins. Les conditions de travail précaires et l’absence de réforme alimentent une colère profonde au sein de la profession. Face à cette crise, l’État semble s’enliser dans l’inaction.

La Tunisie connaît une fuite massive de ses jeunes médecins. Les conditions de travail précaires et l’absence de réforme alimentent une colère profonde au sein de la profession. Face à cette crise, l’État semble s’enliser dans l’inaction.
C’est officiel. Le niveau d’éducation de nos concitoyens ayant choisi ces dernières années d’émigrer, est nettement plus élevé que celui de la population en Tunisie. Et alors que certains brandissent des mesures dérisoires pour endiguer l’exode des ingénieurs et des médecins, la tendance ne fait que s’aggraver.
A chaque tragédie, le débat sur la santé publique en Tunisie revient sur le devant de la scène. Mais le dossier est vite rangé dans les tiroirs de l’administration, jusqu’à ce qu’une nouvelle catastrophe se charge de dépoussiérer la question. Pendant ce temps, la débandade du secteur se poursuit.
En Tunisie, le droit à la Santé est théoriquement garanti par la Constitution. Mais les faits sont têtus, et la pilule dorée a bien du mal à passer. Question santé, près de deux millions de Tunisiens ne bénéficient pas de couverture sociale.
Un organisme public alerte les citoyens sur une catastrophe à laquelle d’autres organismes publics ont contribué. Tout se passe comme si l’inventaire des plages polluées était le stade terminal d’une fuite en avant des institutions. Une dérive extrêmement dangereuse, un summum de l’absurdité, déplore un spécialiste.
La dynamique d’inclusion post indépendance a laissé place à l’aggravation des inégalités.
*Article rédigé avec la précieuse contribution de Dr Abdelwahed Abbassi et Dr Mohamed Salah Ben Ammar.
L’histoire du système de santé en Tunisie remonte à Carthage. Cette époque avait connu 55 médecins carthaginois dont plusieurs femmes. Le 8éme siècle a connu l’école Kairouanaise de médecine, avec Ibn Al Jazzar qui a rédigé plusieurs ouvrages de médecine dénotant un souci social peu commun à l’époque, notamment avec son ouvrage de médecine destiné aux pauvres.
*Article rédigé avec la précieuse contribution de Dr Abdelwahed Abbassi et Dr Mohamed Salah Ben Ammar.
Le système de santé tunisien présente un rendement décroissant depuis les années 90. Actuellement, il traverse une crise grave et durable dont les manifestations sont de plus fréquentes et visibles. L’épidémie SARS – COV 2 communément appelé COVID a brutalement dévoilé les défaillances préexistantes mettant ainsi à nu les limites, l’archaïsme et les blocages du système de santé.
Les réseaux sociaux ont récemment relayé une supposée découverte thérapeutique réalisée par des scientifiques tunisiens qui serait efficace contre le Covid-19. Qu’en est-il en réalité ?
Alors que le gouvernement tunisien verrouille de nouveau le pays à cause du Covid-19, la situation sanitaire est de plus en plus alarmante. La campagne de vaccination piétine avec seulement 1 million de Tunisiens enregistrés sur la plateforme Evax. Cette 3ème vague fait des ravages, mais d’autres suivront, prédisent des spécialistes interrogées par Nawaat.
Alors que les pays africains sont fortement touchés par le Covid-19, les processus de mise en place de la vaccination varient d’un Etat à l’autre. Des pays comme l’Algérie, le Maroc ou encore les Seychelles ont réalisé des avancements dans la réception et le début de la vaccination. Entre-temps, le ministère tunisien de la Santé a annoncé que la Tunisie est le premier pays africain à autoriser le vaccin de Pfizer-BioNtech. Est-ce vraiment le cas ?
Les tergiversations des autorités continuent quant à la date de réception des vaccins anti-Covid et le démarrage de la campagne de vaccination tant attendue. Les déclarations des autorités fusent à ce sujet et se contredisent depuis des mois. Alors qu’en est-il vraiment ?
La crise du Covid-19 a dévoilé les défaillances du système de la santé en Tunisie. Les prévisions du projet de loi de finances 2021 montrent que les dépenses d’investissement sont toujours limitées, aux dépens de l’infrastructure et de l’amélioration de la qualité des services offerts.
Tous les jours des dizaines de nouveaux cas de contamination par le coronavirus sont annoncés en Tunisie. Ayant ouvert les frontières le 27 juin après une période de chute de nombre de personnes atteintes par le Covid-19, la Tunisie connait actuellement une recrudescence alarmante des cas de contamination. Une deuxième vague touche le pays de plein fouet. Et la baisse de la vigilance des citoyens inquiète de plus en plus les autorités.
Annoncée le 27 juin, l’ouverture des frontières suscite les inquiétudes à l’aune des chiffres sur le nombre des personnes atteintes du Covid-19 parmi les Tunisiens évacués. Certains médias évoquent le refus du ministre de la Santé d’ouvrir les frontières.
La page Facebook du mouvement Ennahdha et du ministère de la santé ainsi que quelques médias ont relaté une information selon laquelle Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a adressé des remerciements au ministère de la Santé nahdhoui, Abdellatif Mekki pour sa gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19. Qu’en-t-il vraiment?
La question du modèle politique est centrale. Le modèle, ce n’est ni le régime, ni le système. Il s’agit d’une problématique « méta » qui, comme telle, se situe au-delà des considérations techniques qui accompagnent immanquablement les réflexions purement procédurales. C’est, plus fondamentalement, de tradition dont nous parlons ici. Et derechef, la question : sur quelle tradition politique voulons-nous bâtir notre après-Corona ?
Le ministre de la Santé Abdellatif Mekki assure qu’une commande de 500 mille kits de dépistage est attendue dans moins d’une semaine. Mais l’utilisation de ces tests ne sera pas généralisée, déclare Nissaf Ben Alaya, la directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE), précisant que les kits cibleront la population à risque, en l’occurrence les personnes présentant des symptômes et leur entourage.