Jamais un président tunisien n’a été confronté, comme l’est Kais Saïed, à l’étalage sur la place publique de son état de santé. Cette épreuve a commencé dès l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle. Après s’être abstenu de commenter les rumeurs sur sa santé, notamment mentale, le chef de l’Etat vient pour la première fois de répondre à celles suscitées par son absence de fin mars-début avril 2023.
De la fin de la république de Weimar au Coup de force de Saied en Tunisie
Dans l’Allemagne des années 30 comme en Tunisie aujourd’hui, les fossoyeurs de la démocratie parviennent au pouvoir par les canaux démocratiques légaux prévus par la constitution. Si la comparaison interdit tout amalgame entre le régime nazi et le régime autocratique tunisien, ce dernier comporte cependant des relents fascisants. De fait, dans les deux pays, une expérience démocratique chaotique est stoppée, paradoxalement par « entrisme » démocratique.
Bilan d’un président législateur : Kais Saied, le tout-puissant
Depuis le 25 juillet, Kais Saied gouverne le pays à coup de décrets. En s’accaparant tous les pouvoirs, Saied s’est érigé en législateur, priorisant, à sa guise, les domaines d’intervention de l’Etat. Un rapport de l’association de défense des libertés individuelles (ADLI) démontre que sa politique a été très peu orientée vers les préoccupations des Tunisiens.
Subsahariens en Tunisie : Les contre-vérités de Saied
Le chef de l’Etat accuse la société civile de fomenter une colonisation de peuplement menée en Tunisie par des sans-papiers subsahariens. Kais Saied dénonce ceux qui veulent «changer la composition démographique» du pays, en évoquant «la violence et la criminalité». Ses preuves ? Le ministère de l’Intérieur, contacté par Nawaat, affirme ne pas disposer de statistiques sur le nombre de migrants impliqués dans des affaires criminelles. Et les faits balayent les fantasmes xénophobes.
Le président Saied peut-il amender la loi électorale ?
Le Parlement est toujours gelé, et voici que Kais Saied annonce l’élaboration d’une nouvelle loi électorale. Mais en ces circonstances, le président est-il réellement en mesure d’amender la loi électorale ?
Quelles conséquences en cas de report des élections municipales ?
L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a reporté une nouvelle fois, mardi 12 septembre 2017, le vote sur les membres remplaçant les démissionnaires du conseil de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) à une date inconnue, le quorum n’ayant pas été atteint. Le décret de convocation des électeurs n’a toujours pas été signé par le président Béji Caïd Essebsi, alors que la loi électorale l’exige au moins trois mois avant le scrutin. Désormais, le report des élections municipales est de plus en plus probable. Quelles sont ses conséquences financières et l’impact de ce report sur l’organisation des élections et la mise en place de la décentralisation ?
Edito #9 : La question féminine, sérum politique de Caïd Essebsi
Les annonces faites par le président de la République, dimanche 13 août, l’ont remis au centre du jeu politique au moment où il a commencé à devenir un acteur marginal. Dans un contexte où le parti qu’il a fondé s’enfonce dans une crise sans fin, Chahed se forge une personnalité indépendante du patriarche et Ghannouchi cherche à rappeler son poids politique, Béji Caïd Essebsi a tiré sa carte favorite : la question féminine, talon d’Achille de son allié-concurrent Ennahdha.
Le trou de mémoire présidentiel
C’est un peu comme si notre président avait prévu de dire quelque chose d’extrêmement important mais qu’il avait eu brusquement un trou de mémoire. Moi aussi, ça m’arrive depuis quelques années. Si l’on ne retient pas l’hypothèse de l’amnésie momentanée, il faut donc croire qu’un autre discours était prévu et qu’il y a eu un revirement de dernière minute. Lié à l’affaire Sarsar ? A des inquiétudes au sein d’une des forces qui sont parties prenantes du pouvoir, comme par exemple Ennahdha ?
La présence militaire américaine en Tunisie
Alors que les déclarations officielles s’avèrent peu concordantes sur le degré et la nature de la “coopération” militaire avec les puissances étrangères, des documents officiels, fuités par Nawaat fin mars, ont mis en lumière des négociations secrètes concernant une base militaire américaine en Tunisie.
La constitution était trop belle…
Le programme d’action du président et de son Premier ministre est de faire en sorte que le parlement redevienne ce qu’il a été pendant près de 60 ans, une chambre d’enregistrement des décisions prises par l’exécutif ? La logique démocratique de la Constitution est bel et bien renversée. Ou, du moins, c’est vraisemblablement à cela que veulent nous conduire le zaïm apocryphe, le cheikh et l’ambitieux technocrate.
5ème commémoration officielle de la révolution : quand la présidence fait le procès de la gauche
Après la mise au ban des familles des blessés et des martyrs de la révolution en 2015, cette année c’est la gauche qui a été copieusement ostracisée par le discours d’un président de la République politiquement en difficulté
Au JT de la Wataniya 1, blackout sur «Manich msema7»
Dans son édition du 1er septembre, le JT du 20h de la Wataniya 1 a, sciemment, omis la manifestation “Manich msema7” et sa répression brutale par la police. La rédaction de la première chaîne du service public a préféré donner la parole à la présidence de la République sur le projet de loi controversé de réconciliation économique et fiancière. Quant à la contestation populaire, elle sera fondue dans le politiquement correct.
«Nous n’accepterons jamais la méthode proposée pour classer les dossiers de corruption»
« Une commission clandestine de réconciliation économique et financière ». Voilà comment la coalition civile contre la loi de réconciliation qualifie la commission que Béji Caid Essebssi propose de gérer les dossiers de corruption et « tourner la page » en « urgence ». Dans ce que les opposants appellent désormais « la guerre déclarée du Président contre la justice transitionnelle », le projet de loi organique n°49 lié à la réconciliation dans le milieu économique et financier ne cesse d’alimenter un débat houleux entre une minorité résistante et une majorité partisane. Lors d’une conférence de presse, tenue à Tunis, jeudi matin 27 août, par la coalition civile contre le projet de loi de la réconciliation, Le juge démissionnaire du tribunal administratif, Ahmed Soueb, ainsi que Abdeljelil El Bedoui ont exposé les défaillances du projet de loi aux niveaux constitutionnel, juridique et économique.
Béji Caïd Essebsi à la TV : un discours d’une autre époque
Tenace, parfois à deux doigts du clash, souvent cassant avec ses interlocuteurs… le président Béji Caïd Essebsi n’a pas dérogé à sa réputation le 8 mai en matière de relations avec la presse, pour sa deuxième prestation télévisée depuis son investiture, la première sur une chaîne privée. Face aux journalistes d’El Hiwar Ettounsi, il avait visiblement à cœur de casser l’image d’un président de la République épuisé et absent.
Le manifeste de la voie : La présidentielle tunisienne ou la course à l’échalote
Une question se pose devant cette course vers la présidentielle, qu’on peut qualifier de course à l’échalote où le premier qui s’empare du leurre qu’on agite devant lui devient le vainqueur qui touche en prime le titre de Président de la république
La Polit-Revue : Le verdict de la honte
Samedi 12 avril, jour noir dans l’histoire récente de la Tunisie post-révolution. Le verdict en appel tombe dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution. Le tribunal militaire allège considérablement les peines de prison ferme prononcées en première instance à l’encontre de Rafik Haj Kacem, d’Ali Seriati, ainsi que plusieurs généraux et directeurs de la sûreté impliqués dans diverses exactions.
La Polit-Revue : La campagne électorale est lancée
Alors que les estimations les plus optimistes font état d’élections législatives et présidentielles dans 9 mois, la précampagne électorale battait son plein ce dimanche en région. Cette semaine l’institution de la présidence conforte son virage volontariste tout en recevant un discret appui étatsunien. Le gouvernement Jomâa s’attèle quant à lui prudemment au premier dossier sensible de son mandat : la révision des nominations dans l’administration.
Plainte de Marzouki contre un journaliste d’Express FM : manipulation ou cafouillage à la tête de l’Etat ?
Le journaliste d’Express FM Zouhaer El-Jiss comparaîtra demain, vendredi 13 septembre 2013, devant le tribunal de première instance de Tunis. Il est accusé, avec le rédacteur en chef et le webmaster de la radio, de diffusion de propos calomnieux et de fausses informations pouvant troubler l’ordre public, et d’outrage au président de la République.