Racisme 56

A l’ombre des oliviers d’El-Amra, des crimes incessants contre les migrants

En juillet dernier, les expulsions massives de migrants d’Afrique subsaharienne ont poussé plus de 6 000 personnes, selon les rapports des organisations de défense des droits humains, à se réfugier dans les oliveraies proches de la ville. Ils y trouvent des opportunités de travail saisonnier dans la récolte des olives, mais surtout de plus grandes chances de départ vers l’Italie.

Gaza : Les Arabes de France pris entre inquisition et alignement total

Depuis le 7 octobre 2023, le discours politico-médiatique dominant en France tente de réduire le conflit israélo-palestinien à une question sécuritaire et religieuse. Cette position a pour objectif de donner une justification morale à la riposte israélienne et d’occulter son caractère colonial et ses violations des droits humains. Les personnalités médiatiques d’origine maghrébine reprenant ce narratif sont louées alors que les autres sont diabolisées.

«Barg Ellil», nouvelle traduction d’un roman anti-raciste et insolent

Certaines œuvres artistiques et littéraires sont indémodables, à tel point qu’elles ont le pouvoir de ressurgir avec une insolence salutaire dans l’actualité. C’est le cas de Barg Ellil de Béchir Khraïef, roman de 1960 dont le personnage principal est un esclave d’Afrique centrale, et dont la traduction française par Samia Kassab Charfi vient de paraitre chez Sud Editions.

Edito : Kais Saied, seul au monde

A l’échelle nationale, comme sur le plan international, il est plus que jamais isolé. Bien avant ses scandaleux propos sur les migrants subsahariens, il a érigé les murailles de sa propre cellule, forgé ses barreaux et s’y est installé. Et avec cet isolement, il condamne la Tunisie à une paralysie dévastatrice.

Le Parti nationaliste tunisien, est-il légal ?

Le Parti nationaliste tunisien est illégal, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar, lors d’une conférence de presse tenue le 6 mars courant. Interpellé sur ce point, Ammar a répondu : « Le parti que vous avez mentionné n’existe pas. C’est un parti illégal. Qu’est-ce qui aurait été dit si nous l’avions empêché de s’exprimer ? On aurait évoqué une atteinte à la liberté d’expression. En tout cas, ce problème ne se pose pas, puisque ce parti n’a pas d’existence légale ». Mais les déclarations du ministre sont-elles conformes à la réalité ?

Subsahariens & xénophobie tunisienne: les leçons oubliées de Memmi et Fanon

Inutile de revenir sur tous les événements qui ont récemment secoué la société tunisienne ni les avions affrétés pour évacuer les citoyens subsahariens partis en trombe après une série d’agressions, d’expulsions et d’arrestations avalisées par nul autre que le président de la République, deuxième président élu au suffrage universel au pays du jasmin fané. Le propos vise plutôt à avoir une vue macroscopique sur la xénophobie de nos compatriotes.

Subsahariens en Tunisie : Condamnés à l’isolement

Soumis à des arrestations arbitraires, sans abri, expulsés par les propriétaires de leur logement et sans emploi, les subsahariens résidents en Tunisie sont terrorisés. Ce climat tendu s’est installé au lendemain du discours présidentiel anti-migrants donné lors de la réunion du conseil national de sécurité du 21 février. Reportage au quartier de Dar Fadhal, au nord de Tunis, connu pour son importante communauté subsaharienne.

Kais Saied, totalitarisme et « grand remplacement »

Je n’aurais jamais cru qu’en mon pays, un jour, on raflerait des familles entières sur la seule base de leur couleur de peau ! Je n’aurais jamais pensé qu’un jour en mon pays on interdirait les transports en commun aux personnes originaires d’Afrique sub-saharienne ! Je n’aurais jamais cru que mon pays traiterait des frères africains comme ceux-ci le furent sous l‘apartheid en Afrique du sud !

Subsahariens en Tunisie : Les contre-vérités de Saied

Le chef de l’Etat accuse la société civile de fomenter une colonisation de peuplement menée en Tunisie par des sans-papiers subsahariens. Kais Saied dénonce ceux qui veulent «changer la composition démographique» du pays, en évoquant «la violence et la criminalité». Ses preuves ? Le ministère de l’Intérieur, contacté par Nawaat, affirme ne pas disposer de statistiques sur le nombre de migrants impliqués dans des affaires criminelles. Et les faits balayent les fantasmes xénophobes.

Parti nationaliste tunisien : Racisme autorisé par l’Etat

Un parti politique reconnu par l’Etat affiche ouvertement sa xénophobie et son rejet des migrants subsahariens. « Le racisme est un crime odieux puni par la loi. Ce discours raciste comprend une incitation à la violence et viole les dispositions de l’article 9 de la loi contre la discrimination raciale », déplore une juriste. Mais voici que les membres du Parti nationaliste tunisien ont leurs entrées auprès des autorités, et bénéficient même des tribunes télévisées.

Sous surveillance : Témoignage d’une migrante du Sud global en Tunisie

Le 2 juin 2022, trois policiers en civil ont frappé à ma porte dans le quartier de Bab Souika, à Tunis. Ils m’ont demandé de les suivre au poste de police local sans me fournir de raison. A mon arrivée au commissariat, on m’a retiré mon passeport indien et la carte de séjour provisoire que j’avais sur moi. On m’a informée que l’objet de ma convocation était un tweet que j’avais publié la veille.

Racisme en Tunisie: «Kafteji el wisfen », quand les mots cachent des maux

Des tote bags intitulés « Kafteji el wissfen » dans une exposition à Tunis ont provoqué un tollé. La question de la banalisation du racisme en Tunisie a refait surface. L’une des organisatrices de l’exposition dément toute intention raciste, notant que cette dénomination fait partie intégrante de notre culture. D’où la question : comment composer avec cet héritage culturel peu reluisant ?