À force de vouloir taper trop fort sur l’intégrisme, tout se passe comme si « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud se fixait des œillères, un pied dans la charge, l’autre dans les raccourcis. Le film est en compétition officielle des longs-métrages de fiction, aux Journées Cinématographiques de Carthage 2018.
Théâtre : « La Fuite » ou le désir comme alternative politique
Encore une fois, je sors d’une pièce de théâtre avec beaucoup de bonheur et une sérénité ressentie dans le corps, corps recomposé suite à une belle expérience. Il s’agit de « La Fuite » de Ghazi Zaghbani, avec lui-même comme acteur, jouant un salafiste, Nadia Boussetta, en fille de joie bien singulière et Mohamed Houcine Grayaa en client contrarié.
Monsieur Mohamed Talbi est un salafiste
Je m’excuse pour la dureté des propos de cet article qui au moins a le mérite de n’apporter aucune goute d’eau exploitable aux moulins de vos classiques “contradicteurs”. Leurs accusations sont en outre sérieusement relativisées. Pire que Talbi, ça existe. Quelque part, Nabi Dukhani fait de vous un modéré et radicalise vos opposants à l’autre extrême.
Il n’y a d’islam que soufi !
Il suffit ici de noter que la terre maghrébine est ardente, au sens où elle a été le séjour élu de nombre de ces musulmans spiritualistes que furent les soufis. On n’y trouve pas un seul village sans son marabout. C’est, d’ailleurs, pour cela que les intégristes wahabisants n’ont de cesse de s’attaquer au seul pouvoir en mesure de s’opposer à leur machinerie diabolique consistant à contrôler le cerveau musulman, à savoir l’islam soufi.
A Douar Hicher et Cité Ettadhamen, « à 18 ans, on est déjà mort » !
Leur insurrection singulière a tissé la narration d’une révolution annoncée. Ce fut un moment éphémère de gloire et d’espérance. Entre le 12 et le 13 janvier 2011, les jeunes insurgés de Cité Ettadhamen ont bien cru que l’isolement, où on les maintenait, allait être levé. Mais, il n’en fut rien. Au contraire, après les délits de pauvreté et de délinquance, le salafisme est venue exacerber les discours de stigmatisation qui empoisonnent la vie des habitants.
La Polit-Revue : Des élites politiques inaudibles
La semaine sociale du 25 novembre au 1er décembre s’annonçait chargée, avec la commémoration sous haute tension des évènements dits du « rach » à Siliana, une violence étatique encore largement non élucidée et dont l’impact va bien au-delà du rayon de ce gouvernorat.
Affaire Amina : ce que l’on sait sur son arrestation et les charges qui pèsent contre elle
Depuis son arrestation dimanche 19 mai à Kairouan, où devait se tenir le congrès d’Ansar al-Charia, la jeune Femen Amina fait de nouveau la une de l’actualité. Un « buzz » médiatique qui entraîne avec lui un impressionnant cortège de rumeurs et de suppositions.
La phobie de la liberté en Tunisie : entre l’enclume de Femen et le marteau des salafistes
Je tenterai d’analyser le phénomène sociétal de l’intégrisme en Tunisie, laissant de côté la dimension politique ou encore socio-économique. L’intégrisme est à prendre ici dans son sens le plus large, c’est-à-dire le fait de vouloir assujettir l’Autre aux mêmes habitus du groupe.
Le fondamentalisme islamique est une création judéo-chrétienne
Je livre ici une réflexion qui va heurter le conformisme ambiant, mais qui n’est pas moins véridique : l’islamisme fondamentaliste n’a rien d’islamique, il est une pure création judéo-chrétienne ! Qu’on se le dise donc : le salafisme de nos rues relève de la tradition judéo-chrétienne qu’il perpétue en islam;
Congrès d’Anssar Alchariaâ : l’enjeu social et démocratique encore à l’épreuve
Dès la déclaration du congrès d’Anssar Alchariaâ, toute la Tunisie s’est mise à paniquer ; particulièrement dans les coins les plus reculés des quartiers populaires, des ruelles de Bab Aljalladine (Porte des bourreaux) au cœur de la capitale des Aghlabides jusque dans la périphérie de la Grande Mosquée de Okba Ibn Nafaâ, nommée d’après le calife omeyyade qui a conduit les premiers raids musulmans en Afrique du Nord.
Le choc du terrorisme : le néofondamentalisme et la réapparition de la culture du glaive
Le rapport que les mouvements intégristes entretiennent avec la violence peut prendre des formes différentes selon la nature du courant considéré, son école théologico-politique, son encrage social, les profils et les trajectoires de ses dirigeants et selon le contexte socio-politique du pays concerné.
Kairouan, Hay Ettadamen : Le virage sécuritaire ou le retour aux vieux réflexes
Le recours à l’arsenal sécuritaire lors de l’interdiction du meeting d’Ansar Charia a-t-il été une bonne solution pour gérer la […]
Rencontre avec les partisans d’Ansar al-Charia à Kairouan : entre “révolution islamique” et injustice sociale
Après un long suspens, le congrès d’Ansar Charia n’a finalement pas eu lieu le dimanche 19 mai à Kairouan suite à une interdiction du ministère de l’Intérieur. Toutefois, pour les salafistes, cela n’atteint en rien leur conviction dans ce qu’ils appellent leur «révolution islamique».
Le ministère de l’Intérieur interdit le congrès d’Ansar Charia
Le ministère de l’Intérieur vient d’interdire le congrès d’Ansar charia programmé pour ce dimanche 19 mai 2013 à Kairouan. Bravant les déclarations des autorités, les islamistes d’Ansar Charia, guidés par Seif-Allah Ben Hassine, ont annoncé qu’ils n’avaient pas besoin de demander une autorisation pour leur troisième meeting annuel dans la ville de Kairouan.
La polit-revue: Et la montagne accoucha d’une crise
La « bataille de Châambi » a continué de dominer l’actualité nationale de la semaine du 6 au 12 mai, tout en revêtant une dimension éminemment politique, à mesure que l’armée s’enlise sur le théâtre des opérations.
Hamadi Jebali, joker d’Ennahdha contre l’extrémisme religieux ou de l’instauration du “6ème califat” en Tunisie ?
Hamadi Jebali, joker d’Ennahdha contre l’extrémisme religieux ou de l’instauration du “6ème califat” en Tunisie ? Les questions autour de ce personnage se multiplient : Est-il vraiment pour une démocratie ou pour un « sixième califat » en Tunisie ?
La conversion des Frères au néo-libéralisme (Partie III)
Dans le domaine économique, et pendant les années de décolonisation, des « spécialistes » ont décrété l’incompatibilité de l’Islam avec le Capitalisme, thèse que Maxime Rodinson s’est employé à réfuter dans un ouvrage portant le même titre. Aujourd’hui, le libéralisme devient la panacée qui permet aux yeux de ses promoteurs de faire sortir l’Islamisme de son carcan fondamentaliste.
Le virage à droite des Frères musulmans
Confortant les courants conservateurs, le libéralisme ambiant a mis en sourdine toute la problématique de la justice sociale. Désormais, c’est la réussite individuelle qui est le moyen d’atteindre l’objectif final : l’instauration d’un pouvoir islamique.