Renewable energy in Tunisia: fossilized intentions

Located in the south of Tataouine, the Nawara oil field was inaugurated by former prime minister Youssef Chahed on February 5. According to Chahed, the field was alloted a 3.5 billion dinar budget and promises a production of 2.7 million m3 of gas, 7,000 barrels of petroleum and 3,200 barrels of liquefied petroleum gas per day. This is enough to reduce Tunisia’s energy deficit, an estimated 435.5 million dinars, or 44.9% of the 20% commercial deficit. And yet this project that Chahed described as « historic » flies in the face of the country’s international commitments.

Énergies renouvelables en Tunisie : des intentions fossilisées

Le champ gazier Nawara situé dans le sud de Tataouine a été inauguré, le 5 février, par Youssef Chahed. D’après le chef du gouvernement, un budget de 3,5 milliards de dinars lui a été consacré et il produira 2,7 millions m3 de gaz, 7000 barils de pétrole et 3200 barils de gaz de pétrole liquéfié par jour. De quoi réduire le déficit énergétique de la Tunisie, estimé à 435,5 MDT et représentant 44,9% du déficit commercial, de 20%. Or, ce projet qualifié d’ « historique » par Chahed va à l’encontre des engagements internationaux de la Tunisie.

Exposition : « Je me souviens » de Nicène Kossentini, anamnèses intimes

Que serait l’exercice d’un souvenir, sinon un montage de mots et de choses ? Dans sa récente exposition « Je me souviens des recommandations de M. le Président », qui se poursuit à la Galerie Selma Feriani jusqu’au 9 juin 2019, la proposition de Nicène Kossentini tire son élégance de ce que les souvenirs personnels, si fugaces ou persistants soient-ils, ne vivent qu’entre les images, mais jamais d’une vie sans langage.

Exposition: «Graines de pensée» de Farah Khelil, réfléchir le regard

Entre les documents d’une histoire personnelle et les supports intermédiaux d’une histoire de l’art occidental, Farah Khelil choisit de rebattre les cartes de la représentation. Dans son exposition « Graines de pensée », elle invite à une pratique réfléchie du regard où les images, pas plus que les objets, n’ont pas le dernier mot. L’exposition se poursuit à Selma Feriani Gallery, jusqu’au 28 octobre 2018.

Arts en Tunisie: la création asservie par l’establishment culturel

Il n’est pas anodin que Ben Ali ait voulu bâtir la Cité de la Culture dans les propensions et l’architecture que l’on connaît. C’est enfin dans l’ordre des choses que cette immondice soit achevée alors que celui qui était chargé par Ben Ali de l’achever sans jamais réussir à le faire à ce moment-là, Mohamed Zinelabidine, est aujourd’hui ministre de la culture. Ce n’est point une ironie de l’histoire : c’est la résultante de la lâcheté, de la compromission et de l’embourgeoisement généralisés de l’élite artistique et intellectuelle du pays.

Massinissa Selmani : le dessin contre le consensus visuel

S’il faisait de la psychanalyse, on dirait qu’il couchait l’inconscient sur du papier-calque. Mais comme il ne fait que de l’art, on dira que les dessins de Massinissa Selmani dérangent plus que les audaces de toute interprétation. Dans « Le vent ne veut jamais rester dehors », sa première exposition en Tunisie, l’artiste franco-algérien offre d’intelligentes parenthèses à l’interrogation. Le recadrage des clichés tirés des coupures de presse et leur transposition en montages de dessins, fixes ou animés, lui permettent de fictionner le réel, la politique et ses images médiatiques, avec humour et lucidité. L’exposition se poursuit à la Galerie Selma Feriani jusqu’au 26 mars 2017.

« Mnēmē » de Nidhal Chamekh : l’art par temps de détresse

Se faire le chiffonnier de la mémoire des luttes. Nidhal Chamekh ne recule décidément plus devant cette tâche qu’il s’est fixée depuis « De quoi rêvent les martyrs ? » (2011). Mais à quel temps décline-t-il cette mémoire dans « Mnēmē », son exposition à Selma Feriani Gallery (29 octobre – 12 novembre 2016) ? D’une main, il ramène la virtuosité du dessin à un principe de délicatesse. De l’autre, il accorde la rémanence des formes et des luttes au retour du refoulé, où l’image se peuple de fantômes. Entre deux mains qui s’alternent, c’est la pratique du montage qui permet à Nidhal Chamekh de prendre la mémoire à rebrousse-poil.

Tunisie : A quand la reconnaissance et la protection des lanceurs d’alerte ?

Olfa Riahi, Samir Feriani, Ayoub Massoudi et d’autres ont révélé, chacun à sa façon, des informations sur des actes illicites touchant à l’intérêt général. Ce sont des « lanceurs d’alerte ». Or, une fois l’alerte lancée et le buzz oublié, les auteurs de ces révélations se retrouvent seuls et commencent à tourner dans une spirale infernale de poursuites judiciaires, menaces, lynchages publics et pressions psychologique et économique.

Lecture de l’enquête sur l’affaire de la jeune femme violée par deux policiers

La grande médiatisation de l’affaire de la jeune femme violée par des agents de sécurité a suscité, de tous bords, de vives réactions. Elle a fait scandale entre une partie incriminant le viol et accusant les agents de sécurité d’abus de pouvoir et de fonctions et une autre justifiant l’acte soit par une négation totale du fait soit par la lubricité de la jeune femme.

Tunisie : Problème de génération

Les déboires récents de Ayoub Massoudi dans le procès qui l’oppose à l’institution militaire est symptômatique d’un autre clivage qui a été jusque-là mis en sourdine : le conflit de générations. Au-delà des subtilités juridique dont j’ignore profondément les arcanes, on est en face d’un affrontement larvé entre deux générations.

Entretien avec Christophe Boltanski

Au cours d’un récent séjour en Tunisie, Christophe Boltanski, grand reporter au “Nouvel Observateur” et ex co-directeur du service étranger au journal “Libération”, a rendu visite au local de Nawaat. Pendant un entretien avec lui, il a rendu hommage à l’officier de police Samir Feriani