Rights 955

Prévention de la torture : les dangers d’un argumentaire périmé

Comme une fausse note, Kamel Jendoubi, chargé de la société civile et des droits humains, tient un discours différent au sein du gouvernement. Alors que le ministre reconnaît la persistance des vieilles pratiques et met l’accent sur l’engagement de l’État à les éradiquer, Habib Sbouï, directeur général au ministère de l’Intérieur, essaye de persuader les journalistes que le Comité de l’ONU confond le mauvais traitement avec la torture. Problème de terminologie ou de priorités ?

Samira Merai sous influence anti-féministe

Jeudi 12 mai, Samira Merai, ministre de la Femme, de la famille et de l’enfance , a annoncé avoir, enfin, déposé le projet de loi intégrale contre la violence faite aux femmes au conseil des ministres. En réalité, cela fait un mois que le projet de loi est bloqué au conseil des ministres. D’après nos sources, plusieurs ministres le contestent et la ministre concernée cherche des soutiens dans le mauvais camp.

Egalité dans l’héritage : les hommes du Front populaire ont décidé que ce n’était pas le moment

Une réponse autonome, c’est-à-dire localisée, contextualisée, populaire, à la question de l’inégalité dans l’héritage pourrait être apportée. Elle pourrait devenir une arme au service de la révolution et non pas un handicap ou un simple hochet que l’on agite selon les « moments » pour des objectifs qui n’ont rien à voir avec les droits des femmes.

Témoignage : Agressions policières contre les journalistes sous le règne de l’impunité

Ce témoignage n’est ni personnel, ni l’expression d’un cas isolé. Il est emblématique des agressions et des bavures que subissent les journalistes au quotidien. Certains portent plaintes, d’autres préfèrent le silence à cause de l’intimidation. Aujourd’hui, 3 mai 2016, le harcèlement et les agressions contre des journalistes continuent dans une impunité totale. En dépit de plusieurs plaintes et d’innombrables communiqués de dénonciation, aucune mesure judiciaire n’a été menée à terme, aucun agresseur n’a comparu devant la justice pour rendre compte de ses agissements. Jusqu’à quand ?

Droits de l’homme : dialogue de sourds à Genève

Entre le 19 et le 21 avril, la Tunisie a présenté et discuté son rapport périodique au Comité des Nations Unies contre la torture, à Genève. En tête de la délégation tunisienne, Kamel Jendoubi, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme, a mis l’accent sur la difficulté de dépasser le lourd héritage de Ben Ali.

Reportage à Kerkennah : Les raisons de la colère

Après les affrontements du 04 avril entre les protestataires et les forces de l’ordre, Kerkennah a connu un calme précaire, jusqu’à la nuit du 14 avril. Une période durant laquelle la contestation sociale s’est retrouvée acculée à se heurter aux tentatives policières cherchant à l’étouffer. Nawaat y était pour mieux comprendre les raisons de la colère des habitants de l’archipel. Reportage.

Etatisation des droits de l’homme : de Rachid Driss à Kamel Jendoubi

Mercredi 20 avril 2016 s’ouvre à Genève, une session de la Commission de prévention contre la torture des Nations Unies consacrée à la Tunisie. Un rendez-vous important où sera examiné l’engagement de l’État en matière de droits de l’homme et de lutte contre la torture et les traitements inhumains. Cependant, la nouvelle gestion des droits de l’homme ne coupe pas catégoriquement les ponts avec l’étatisation des droits de l’homme instituée par l’ancien régime.

Un transport digne et accessible pour tous

« Bienvenue, nous nous trouvons aujourd’hui dans une salle rectangulaire. Cinq personnes, plus une interprète de la langue des signes, sont sur le podium. Et l’assistance est composée d’environ 60 personnes ». C’est avec une diction mesurée presque radiophonique, qu’Imed Zwawi a décrit l’ambiance de la salle de l’hôtel qui a abrité le 30 mars dernier, une conférence sur l’accessibilité des moyens de transport publics pour les personnes handicapées.

Qui présidera l’Instance nationale pour la prévention de la torture ?

L’Assemblée des représentants du peuple a clôturé, tard dans la matinée de ce mercredi 30 mars, l’élection des membres de l’Instance nationale de la prévention de la torture. Contre toute attente, Radhia Nasraoui et Imen Triki n’ont pas été élues par les députés. Selon une source de l’ARP, Radhia Nasraoui a récolté seulement 35 voix sur 165 votants. En tête de liste des membres représentants de la société civile, Messaoud Romdhani et Lotfi Ezzedine membres de la LTDH ont été élus à l’unanimité.

Instance des droits de l’homme : la société civile exprime ses réserves

Organisé par le ministère des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’homme, le séminaire, a permis aux différentes organisations de la société civile d’exposer leurs recommandations concernant le projet de loi avant de le présenter au conseil des ministres et au vote de l’Assemblée des représentants du peuple vers juillet 2016.

Instance nationale pour la prévention de la torture : une instance constitutionnelle pour rien ?

Malgré tout un dispositif juridique pour la prévenir, la torture persiste dans les prisons et centres de détention. La lutte antiterroriste cadré par la loi de 2003 et désormais par la nouvelle loi n° 22/2015 a rendu difficile les poursuites contre les auteurs d’actes de torture et a ouvert la porte de l’impunité. Selon Radhia Nasraoui, membre du sous-comité de lutte contre la torture à l’ONU et candidate à l’instance, « aucun auteur de torture n’a été poursuivi par la justice durant les cinq dernières années ». Il est peu probable que la nouvelle Instance pour la prévention contre la torture puisse mettre fin à ces pratiques.

Les Messagers de la Steppe, Orphelins de la République


Ezzouhour, Thala, Kasserine Nord, Kasserine Sud, Jedelyane, El Ayoun, Hassi El Ferid, Sbiba, Haidra, Sbeitla, Mejel Bel Abbès, Foussana, Feriana ; les treize perles du chapelet qui embellit le cou de la Montagne, ne sont plus des noms de villes. Les treize délégations ont prêté leurs noms aux jeunes qu’elles ont envoyés à la Capitale pour négocier avec le pouvoir central.

L’hiver de la contestation sociale se prolonge

Au bout de sa septième semaine, la contestation sociale prend un nouveau tournant avec l’arrivée du soutien de la société civile et le lancement, depuis le 27 février, d’un appel de soutien international avec les oubliés de la révolution. Malgré l’essoufflement des jeunes chômeurs et le silence des autorités, quelques sit-ins se maintiennent à Kasserine, Foussena, Gafsa, Jendouba, Guetar, Jebeniana, Ghar Dimaou et Kairouan.