Du devoir de protéger les minorités en Tunisie

Nourri du conservatisme majoritaire, l’appareil administratif de l’État continue à bafouer dans une relative indifférence les droits les plus élémentaires des minorités sur la base de textes juridiques obsolètes. Sous prétexte que l’État se doit avant tout de préserver la société des écarts portant atteinte à son équilibre, les libertés individuelles sont foulées aux pieds.

Exposition: «States of Exception» de Thameur Mejri, faiblement politique

Après s’être attelé à déconstruire le corps masculin en s’attaquant aux structures, Mejri donne maintenant l’impression d’un peintre qui se refuse au choix. Cynique, peut-être. Inflexible, à coup sûr. Et comme indifférent. Tenue à la station d’art B7L9 au quartier de Bhar Lazrag au nord de Tunis, son exposition « States of Exception » dont le vernissage a eu lieu le 25 mars prendra fin le 2 mai.

Nawaat Festival – Aftermovie

Pour célébrer son 17ème anniversaire, Nawaat a lancé son propre festival. Tenu du 2 au 4 avril dans ses locaux au quartier du Belvédère à Tunis, l’événement a attiré des centaines de visiteurs. Des projections des documentaires « Non grata » et « Génération Manich Msamah » et des débats ainsi qu’une exposition de -Z- et un mini-concert de Badiaa Bouhrizi ont été au programme.

Nawaat Festival: Retour en vidéo sur l’exposition «Psycaricatures» de -Z-

Tenue dans le cadre du Nawaat Festival (2 au 4 avril), cette exposition du caricaturiste _Z_ est le fruit d’une longue amitié entre le dessinateur et Nawaat qui militaient ensemble, depuis 2008, contre la dictature de Ben Ali. La présente série est un aperçu d’une collaboration plus récente qui date de 2018: Chaque semaine, Nawaat choisit, selon l’actualité, un personnage public que _Z_ accueille dans son cabinet de caricature psychiatrique. Présidents, ministres, hommes d’affaires, magnats des médias, tous y passent. Même les présidents étrangers se bousculent au portillon du cabinet de _Z_.

L’ISIE, un marqueur de la post-révolution

L’ISIE a marqué les dix dernières années de la Tunisie pour avoir piloté pas moins de six élections majeures (une constituante, deux scrutins présidentiels et législatifs, et une élection municipale) qui ont transformé le paysage politique et institutionnel tunisien. Sans parler des opérations que cette institution a été appelée à organiser comme, par exemple, l’élection des membres du Haut Conseil de la magistrature. Elle demeure un sujet d’actualité dès lors qu’on évoque de façon récurrente l’hypothèse d’élections anticipées tant l’instabilité gouvernementale imprègne le climat général du pays.

Adieu, Nawal Saadawi, je vous aimais bien…

Je peux le dire aujourd’hui, entre Nawel Saadawi et moi, ce ne fut pas le coup de foudre, mais un amour qui s’est construit progressivement. J’ai eu, en cela, beaucoup de chance : comme le veut la sagesse populaire (ou la science statistique), ce sont en effet de pareils commencements qui souvent font l’histoire d’une vie. Ce n’était pas son parcours qui m’interpellait ; il était admirable. Ce qui m’interpellait, c’était qu’elle faisait l’unanimité contre elle.

Fiches S : Sanction collective contre des milliers de Tunisiens

Ils font l’objet de descentes policières, de limitations de leurs déplacements et de contrôles sur leur lieu de travail. Amnesty International a relevé 30 mille Tunisiens dont les déplacements ont été restreints par le ministère de l’Intérieur depuis 2013. Une procédure menée secrètement, sans aucun fondement juridique, et sans que le public n’en soit informé.