Prisons en Tunisie : la surpopulation carcérale au temps du Covid-19

Face à la crise sanitaire, les regards sont tournés vers les catégories les plus vulnérables dont la population carcérale. Entassés dans des cellules surpeuplées, les prisonniers sont amenés à faire face à des conditions de détention préoccupantes. Et la situation n’a fait que s’empirer pendant la pandémie, alerte quatorze organisations non-gouvernementales. Des réformes urgentes sont réclamées.

La grève des magistrats : L’arbre qui cache la forêt

La justice tunisienne est paralysée depuis le 16 novembre, date du début de la grève des 2500 magistrats à travers le pays. Faute d’accord avec le gouvernement, le syndicat comme l’association des magistrats tunisiens ont annoncé la poursuite de la grève. Derrière les revendications des magistrats, se profile un secteur miné par un statu quo de tous les dangers.

Cinéma : Tlamess, une histoire de regards haptiques en marche

Ala Eddine Slim choisit de taire les voix qui indiquent les rapports humains, pour permettre au discours de se poursuivre. La communication entre les personnages n’existe que par un battement de paupière. La promenade dans Tlamess est ce qui rythme la vision et organise le film. Ce long-métrage de fiction a remporté le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.

“Tlamess” d’Alaeddine Slim : Le cinéma en puissance

Tlamess est parsemé de références mythologiques et filmiques mais toujours pour les dépasser et en faire autre chose : de Kubrick à Hitchcock au Stalker de Tarkovski, dans cette grotte où l’élément aquatique accompagne la poésie de l’instant sans oublier la boussole et les espaces de The last of us (le film précédent de Alaeddine Slim). Ce film tunisien vient de remporter le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.

Médecine en Tunisie : Les retombées kafkaïennes du décret 2019-341

Le décret 2019-341 était attendu comme une réforme majeure supposée faire partie d’un package de refonte du système de santé en Tunisie. Comme nous allons le voir, il n’en est rien. Cette réforme des études médicales, pensée depuis plus de 15 ans et derrière laquelle la principale idée était la réhabilitation de la médecine générale et le renforcement de la première ligne par une formation spécifique, a été parachutée dans un contexte de politique de santé sclérosé, rigide, peu enclin au changement. Et c’est là que le bât blesse : le système n’est pas prêt et rien n’a été fait pour l’y préparer.

Mouvements sociaux en Tunisie : Les protestataires ont-ils détruit une route ?

Alors que la gronde sociale s’accélère à travers le pays, une photo a été largement relayée sur les réseaux sociaux montrant la destruction d’une route par un protestataire. Elle a été présentée par les internautes comme étant l’œuvre de contestataires tunisiens et utilisée pour vilipender les actes de destructions des mouvements sociaux. Qu’en-est-il en réalité ?

A la fausse érudition de Maya Ksouri, existe-t-il un remède ?

Définition préalable : Pour désigner la microscopique portion de la population tunisienne dont Maya Ksouri est à mon humble avis la parfaite caricature, il m’a fallu inventer un nouveau terme : « la micro-classe » de Tunisie. Je les nommerais aussi parfois dans mon texte les « self-hating Muslim » par effet miroir au terme « self-hating Jew » qui désigne chez nos cousins hébraïques ceux parmi les leurs qui osent critiquer la politique israélienne ou la chape de plomb que leur communauté abat sur ses individus.